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( Cette plante était fort estimée des anciens; ils en tressaient des couronnes pour leurs convives. Horace dit quelque part :
<center>Non desint epulis rosae, </center>
<center>Neu vivax apium, etc., etc. </center>
Par un curieux contraste, on en répandait sur les tombeaux, dans cette pensée qu'elle était agréable aux morts. De cette coutume était résultée une locution proverbiale : ''avoir besoin d'ache '' (Plutarque), applicable à quiconque était sur le point de mourir.)
L'ache est diurétique, fondante, expectorante, résolutive. La racine
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Le suc exprimé des reuill(>s, ;\ feuilles à la dose de ITiO fi 150 à 200 gr., est, suivant Tournefort, un très-bon rébriluge fébrifuge pris au moment de l'accèsl’accès. Sou Son analogie avec celui du persil, i-écemtu(>nl pro|)0sé récemment proposé pour combattre les fièvres intermittentes, m'a m’a engagé j'i l'essayerà l’essayer. .l'ai J’ai employé ce suc, à la dose de 180 gr. dans .")()() 500 gr. de (lécoclion décoction concentrée de la racine sèche de la même plante, pi'isc prise en trois l'oisfois, entre chaque accès, dans un cas de fièvre double-tierce avec engorgemenl spiéniiiue engorgement splénique , oedème des |)ieds pieds , conunenccmenl commencement d'anasarque, chez le nommé fJigandBigand, Agé de trente-sept ans, manouvrier indigeidindigent, habitant une chaumière humide et non aérée. Ce malade avait eu, pendant le printemps de I8i71847, plusieurs rechutes après l'usage brusquement et plusieurs fois discontiiuié discontinué du sulfate de quinine. L'ache, que je trouvai dans le fossé humide qui entourait son petit jardin, le débarrassa de la fièvre et de l'infiltration séreuse en huit jours. II en continua l'usage de deux jours l'un pendant quinze jours, après lesquels il recouvra ses forces et son embonpoint. Celte plante a agi ici à la fois comme fébrifuge et comme diurétique. L'état du malade indiquait la nécessité de cette double action thérapeutique.
L'extrait d'ache était autrefois spécialement recommandé dans les fièvres quartes; on en mêlait 4 gr. avec 8 gr. d'extrait de quinquina.
Le fruit de l'ache, improprement appelé semence, est aromatique, stimulant, carminatif ; c'est une des quatre semences chaudes majeures des anciens. (On l'a recommandé dans la dysménorrhée par inertie utérine.)
Pilées et appliquées sur les contusions et les engorgements froids, les feuilles fraîches d'ache agissent comme résolutives. Les femmes de la campagne se servent contre les engorgements laiteux des mamelles d'un cataplasme de feuilles d'ache bouillies dans le saindoux. On y ajoute quelquefois des feuilles de menthe, et on le saupoudre de fruits d'ache. Ce cataplasme a souvent dissipé des engorgements glanduleux, suite de mammite aiguë. Le suc d'ache est antiscorbulique antiscorbutique et détersif en gargarisme; il sert aussi en topique sur les ulcères et les cancers ulcérés.
(Le mélange des feuilles contusées, de sel commun et de vinaigre, constitue un remède populaire contre la gale.
Abâtardie par la culture, l'ache, devenue céleri, a conservé, malgré l'éliolement étiolement de son énergie native, la réputation d'être stimulante, et particulièrement aphiodisiaqueaphrodisiaque.)
[[Catégorie:Cazin 1868]]