Sipanea pratensis (Pharmacopées en Guyane)
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Sommaire
Sipanea pratensis Aublet
Noms vernaculaires
- Créole : —
- Wayãpi : ka’api’i pilã
- Palikur : peruβia airutiak.
Écologie, morphologie
Petite herbe rigide des pelouses, savanes rases et inselbergs.
Collections de référence
De Granville 4295 ; Grenand 2066 ; Jacquemin 1625 ; Moretti 419.
Emplois
Quoique extrêmement commune dans les zones rudéralisées d’Amérique tropicale, cette plante n’avait, à notre connaissance, été signalée pour son usage médicinal que chez les Tiriyo du Brésil septentrional (CAVALCANTE et FRIKEL, 1973) où elle est utilisée en bain fébrifuge [1].
Chez les Palikur, il s’agit du remède majeur pour les conjonctivites chez les humains et pour les cataractes chez les chiens.
Pour soigner les conjonctivites, la tige grattée et pilée est préparée en macération qui est ensuite tamisée dans un linge.
Le liquide est mis à reposer pour éliminer le dépôt puis versé dans un flacon. Ce collyre, qui se conserve bien, est utilisé à raison de trois gouttes le matin et trois gouttes le soir par œil malade. Pour soigner les cataractes des chiens, soit on frotte directement les feuilles, soit on les pile pour en extraire la sève que l’on dilue à raison d’une goutte par cuiller à café d’eau froide pour une application. Ce traitement est poursuivi trois fois par jour jusqu’à la fin de l’affection.
Étymologie
- Palikur : de peruβia, « la plante des chiens » (cf. Bonafousia disticha, Apocynacées) et airutiak, « pour les yeux », en raison de son utilisation spécifique.
Chimie et pharmacologie
Tests chimiques en fin d’ouvrage.
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- ↑ HECKEL (1897) signale cependant cette espèce sous son nom scientifique uniquement en précisant qu'elle est employée (par qui ?) « en tisane contre les métrites et contre la gonorrhée ; la décoction en est détersive et sert à panser les ulcères ».