Sadef (Ibn al-Baytar)
De PlantUse Français
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Nom accepté : [[]]
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- Galien, livre XL Les coquillages appelés buccins et pourpres doivent être brûlés pour être employés.
- Dioscorides, II, 4. Le purpura, c’est-à-dire le coquillage à la pourpre, s’il est brûlé, est dessiccatif, nettoie les dents, réprime les chairs exubérantes, purifie et cicatrise les ulcères. Il en est de même des buccins, xxx (du grec xy’ipvxss); mais une fois brûlés, ils sont plus caustiques, appliqués sur le corps. Quant à la chair de ces coquillages, elle est très bonne à l’estomac et ne relâche pas le ventre. La moule (en grec pi. (xvaxss, transcrit en caractères arabes (j*.sL.*, myakes, la traduction arabe de Dioscorides donne aussi ^sUjo) est une espèce de coquillage dont le meilleur vient du Pont. Brûlée, elle agit comme le buccin. Lavée comme on lave le plomb, elle entre avantageusement dans les médicaments ophtalmiques : on l’emploie avec le miel contre l’engorgement des paupières, pour guérir les taies de l’œil et autres affections qui empêchent la vision. La chair de ce coquillage est appliquée avec succès sur les morsures de chien. La telline, Udt, que les habitants de la Syrie appellent thellinas, u^xAls (en arabe, u**-**^, mais non en syriaque), est une espèce de petit coquillage qui, mangé frais, relâche le ventre; le bouillon que l’on en prépare est surtout laxatif Les tellines que l’on a conservées, brûlées, mélangées avec du goudron et triturées, sont appliquées sur les paupières pour empêcher les cils arrachés de repousser. Le bouillon de ce coquillage, appelé khîmî, ^-ç^ (du grec )rrip.v), et d’autres sortes de petits coquillages relâche le ventre : on 1e prend avec du vin. L’opercule de la pourpre, bouilli avec de l’huile et employé en onction, empêche la chute des cheveux et les fait repousser. Pris avec du vinaigre, il combat la tuméfaction de la rate. Employé en fumigations, il convient aux femmes hystériques et peut expulser l’arrière-faix.
Une note de la traduction arabe de Dioscorides porte ceci : « la pourpre est ce dont on se sert pour teindre les vêtements du roi de Constantinople, et nul autre que lui n’en porte de cette couleur. »