Rhizophora racemosa (Pharmacopées en Guyane)
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Sommaire
Rhizophora racemosa G. Mey.
Noms vernaculaires
- Créole : palétuvier rouge [pativié-rouj], palétuvier jambe [pativié-janm] [1].
- Wayãpi : —
- Palikur : kwatri.
- Portugais : mangue-vermelho.
Écologie, morphologie
Grand arbre des forêts inondées des estuaires et des côtes dont les peuplements forment la mangrove.
Collections de référence
Berton 269 ; Grenand 1903 ; Prévost 4684.
Emplois
En dehors des usages bien connus pour tanner les peaux ou teindre les voiles, les Palikur utilisent l’écorce de cette espèce en décoction bue comme antidiarrhéique. Ils préparent également des bains avec la même écorce, pour soigner la gale (wẽ) ainsi que d’autres irritations de la peau [2].
Chimie et pharmacologie
Cette espèce renferme différents hydrocarbures alliphatiques (c23 et c24) et des triterpénoïdes.
Les trois principaux alcanes isolés sont l’octacosane, le nonacosane et l’hentriacontane (DODD et al., 1995).
Le bois de Rhizophora racemosa est riche en tanins dont deux composés sont l’oligohaline (14.4 ± 0.8 %) et la polyhaline (21.4 ± 0.8 %) (DELGADO-SANCHEZ et JIMENEZ, 1992).
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- ↑ Cette espèce est difficilement distinguée de Rhizophora mangle L., présente dans la même région.
- ↑ HECKEL (1897) signale l’écorce de cette espèce comme fébrifuge, astringente et ajoute qu’« en décoction, [elle] s'emploie contre les hémorragies et en gargarisme contre les angines ». Récemment, VAN ANDEL (2000) a également trouvé l’usage antidysentérique de l’écorce chez les Amérindiens du nord-ouest de la Guyana.