Philodendron guianense (Pharmacopées en Guyane)
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Sommaire
Philodendron guianense Croat et Grayum
Noms vernaculaires
- Créole : séguine, siguine [ségin, sigin].
- Wayãpi : —
- Palikur : yatuwe βey.
Écologie, morphologie
Plante épiphyte commune [1].
Collection de référence
Grenand 1626.
Emplois
Ce remède palikur de la leishmaniose à action cicatrisante, est préparé en emplâtre fait de jeunes feuilles pilées mélangées ou non à des jeunes feuilles, également pilées, de goyavier (cf. Psidium guajava, Myrtacées). L’emplâtre est humecté avec du rhum avant application sur la plaie qui est préalablement désinfectée. Le traitement dure quatre jours et l’emplâtre est renouvelé quotidiennement [2].
Étymologie
- Palikur : de yatuwe, désignant, en créole, à la fois la sarigue ou pian (Didelphis marsupialis) et la leishmaniose ou pian bois et βey ; « remède ». L’odeur nauséabonde de l’animal et l’aspect putride des ulcères sont ainsi associés dans les deux cultures.
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- ↑ Cette espèce semble n'être présente qu'en basse Guyane, particulièrement dans les vieilles forêts secondaires ou sur les arbres laissés en place dans les zones défrichées.
- ↑ L'usage par les Mosetene de Bolivie de la sève de Philodendron megalophyllum Sehott (= P. deflexum Poepp. ex Schott) pour soigner les blessures, les mycoses et la furonculose (MUNOZ et al., 2000b) est à rapprocher de celui que font les Palikur de la présente espèce ainsi que de l'espèce précédente. Les Amérindiens du nord-ouest de la Guyana utilisent quant à eux Philodendron scandens K. Koch et Sello pour soigner les plaies, la leishmaniose, les morsures de serpent et les piqûres de fourmis venimeuses (VAN ANDEL, 2000).