Passiflora coccinea (Pharmacopées en Guyane)

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Zornia latifolia
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Passiflora laurifolia


Passiflora coccinea. Liane serpent à bractées et fleurs rouges
Passiflora glandulosa. Liane serpent à fleurs rouges sans bractées


Famille Passifloraceae



Passiflora coccinea Aublet

Noms vernaculaires

  • Créole : liane serpent, pomme liane sauvage, pomme liane grand bois [ponm-yann-granbwa].
  • Wayãpi : mulukuya.
  • Palikur : wahitye akamnumã [1].
  • Portugais : maracujá-poranga, maracujá-do-rato.

Écologie, morphologie

Liane fine et rampante commune dans toute la Guyane [2].

Collections de référence

Grenand 268, 502 ; Moretti 1384 ; Prévost 602.

Emplois

Chez les Wayãpi, la sève extraite des tiges écrasées est utilisée comme collyre pour soigner les conjonctivites [3].

Chez les Palikur, les feuilles séchées et pilées avec les champignons wahitye ataibi (Polyporus sp.) sont brûlées avec de l’encens : la cendre frottée sur le corps est une protection contre les mauvais esprits.

Étymologie

  • Créole : pomme liane est l’un des termes employés pour désigner collectivement les passiflores ; pomme renvoie à la comestibilité du fruit.
  • Palikur : de wahitye, « mauvais esprit » et de akamnumã, forme en composition de kavunma, « liane Passiflora nitida ».

Chimie et pharmacologie

Cf. infra à Passiflora quadrangularis.

Tests chimiques en fin d’ouvrage.

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  1. Même nom et même usage pour Passiflora glandulosa Cav. (Moretti 1385 ; Grenand 1661) et pour Passiflora amoena Escobar (Moretti 403), lianes forestières moins communes.
  2. Cette espèce, quelquefois consommée pour ses fruits, est abondante partout, aussi bien dans les vieilles plantations, les bords de piste qu’en végétation ripicole.
  3. Diverses passiflores sont utilisées à des fins médicinales : c'est le cas de Passiflora coccinea ou de Passiflora vespertilio L., l'une chez les Caboclos du Rio Madeira, l’autre chez les Aluku : les feuilles sont prises en tisane contre les troubles cardiaques (DI STASI et al., 1994 ; FLEURY, 1991) ; c'est aussi le cas de Passiflora sp., utilisé chez les Makushi comme hémostatique (SCHOMBURGK, in ROTH, 1924) et de Passiflora foetida L. que les Caraïbes de la Dominique utilisent comme fortifiant (HODGE et TAYLOR, 1957) et les Amérindiens du nord-ouest de la Guyana comme déparasitant intestinal (VAN ANDEL, 2000).