Pariétaire (Cazin 1868)

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Pâquerette
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Parisette
PLANCHE XXIX : 1. Osmonde. 2. Pariétaire. 3. Parisette. 4. Passerage. 5. Patience.


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Nom accepté : Parietaria judaica, commune sur les murs, bien plus que Parietaria officinalis, rare dans les ripisylves.


PARIÉTAIRE. Parietaria officinalis. L.

Parietaria officinarum et Dioscoridis. C. Bauh., Tourn. — Helxine. Matth., Brunf. — Parietaria Helxine. Tab. — Vitriola. Lob.

Pariétaire officinale, — herbe de Notre-Dame, — herbe des murailles, — perce-muraille, herbe de nonne, — herbe au verre, — panatage, — espargoule, — casse-pierre, vitriole, — épinard de muraille, etc.

URTICINÉES. — URTICÉES. Fam. nat. — POLYGAMIE MONOECIE. L.


Cette plante vivace (Pl. XXIX) croît dans les fentes des vieux murs, dans les décombres. Elle est très-commune dans toute l'Europe.

Description. — Racines fibreuses, blanchâtres. — Tiges d'environ 60 centimètres, tendres, cylindriques, rameuses, quelquefois un peu rougeâtres. — Feuilles pétiolees, alternes, simples, ovales-lancéolées, un peu luisantes en dessus, velues en dessous. — Deux fleurs hermaphrodites et une femelle renfermées dans un involucre commun, petites, axillaires, velues, d'un blanc verdâtre, réunies par petits pelotons, presque sessiles, le long des tiges et des rameaux. Chacune de ces fleurs, excepté les femelles, renferme quatre étamines se redressant avec élasticité et laissant échapper de leurs anthères un petit nuage de pollen lorsqu'on les touche avec une épingle ou un corps quelconque (fleurit tout l'été). — Ovaire plus gros dans les fleurs femelles, fertile dans les fleurs hermaphrodites. — Fruit : akène oblong tétragone, contenant des graines oblongues, luisantes, assez semblables aux pépins de raisin.

Parties usitées. — L'herbe.

Récolte. - La pariétaire s'emploie fraîche pendant tout l'été. Celle qu'on trouve au bas des murailles doit être préférée comme émolliente ; celle des fentes de murs, des


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décombres, est plus riche en principes actifs. Elle doit être séchée promptement et à l'étuve, si on veut la conserver.

[Culture. — Le nom de pariétaire a été donné à cette plante parce qu'elle croît sur les vieux murs ; la plante sauvage suffit aux besoins de la médecine ; on peut la propager de graines ou d'éclats de pieds.]

Propriétés physiques et chimiques. — Cette plante est inodore ; sa saveur est herbacée et saline. Elle contient du mucilage, du nitrate de potasse et du soufre en assez grande quantité. '

On assure que, répandue sur des tas de blé, la pariétaire écarte les charançons.


PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.


A L'INTÉRIEUR. — Infusion, de 15 à 30 gr. par kilogramme d'eau.
Eau distillée (1 sur 2 d'eau), de 50 à 100 gr. comme véhicule de potion, etc.

Sirop (1 sur 2 de sucre), de 50 à 100 gr., en potion.
Suc exprimé, de 30 à 100 gr.
A L'EXTÉRIEUR. — En. cataplasmes, fomentations, etc.


La pariétaire passe pour émolliente, diurétique, rafraîchissante, adoucissante. On la met vulgairement en usage dans les maladies des voies urinaires avec irritation : la néphrite, la strangurie, la dysurie, la cystite, la blennorrhagie, les affections fébriles, inflammatoires, en un mot dans tous les cas où les antiphlogistiques sont indiqués, et lorsqu'on désire augmenter le cours des urines dans l'hydropisie. Poissonnier (in Ferrein) a, dit-on, guéri un hydropique en lui faisant boire le lait d'une chèvre nourrie avec la pariétaire.

Les propriétés de cette plante, malgré la place que son eau distillée occupe encore dans nos pharmacies, sont presque nulles. On lui a même contesté sa propriété émolliente : « Si quid emolliendo præstat, id justius aquæ calidæ vehiculo tribues », dit Murray. Barbier la regarde aussi comme ayant une action émolliente peu prononcée et incapable d'opérer dans l'état de maladie des changements bien importants.