Melampyrum (Rolland, Flore populaire)
[Tome VIII, 160]
Melampyrum arvense
- Nom accepté : Melampyrum arvense
- florigeria, nomencl. du XVIe s., J. Camus, Livres d'h. — melampyrum, triticum vaccinum, triticum bovinum, anc. nomencl., Dodoens, 1557. — parietaria sylvestris, crataegonon, anc. nomencl., Bauh., 1671.
- queue de vache, queue de bœuf, queue de veau, en div. endr. — couo dé tsavà, f., Marsac (Creuse). — queue d'âne, S.-et-O. — queue de renard, en div. endr. — queue de loup, Allier. — coû d'chiè, f., Val d'Ajol (Vosges). — chien-queue, f., chin-queue, f., chincoû, f., Champagne, Bourgogne. — [cawe di r'nâ, dans l'est wallon ; chaqueue, en Hainaut, J. Feller.] — chè-caou (= queue de chat), f., Brillon (Meuse), Varl. — chè-cou, f., chè-cô, f., Vosges, Haill. — chaqueuse, f., Aix-en-Othe (Aube), Monchaussé. — charqueue, f., Aube, Des Et. — queue de rat, Bossée (Indre-et-L.), r. p. — caoue, f., Meuse, Lab. — couyoulo, f., Lot, Tarn.
- herbe rouge, Bourgogne, Champagne, Oise. — rougeole, f., anc. fr., Saintonge, Berry, Bourgogne, Champagne, Lorraine, Ile-de-Fr., Normand. — rougerole, f., Allier, Cher, Aube, Marne, Meuse.
[161]
- — rougerèl’ , f., Meuse. — roussole, f., Oise. — rougeotte, f., rouëdjotte, f., rougeot, m., Fr.-Comté, Bourg., Meuse. — rougie, f., rougelle, f., Nièvre. — rougètte, f., Oise, E.-et-L., Ardennes, Meuse, C.-d'Or, Jura, Doubs, Ain. — brunètte, f., Somme. — brondala, f., fribourg., Sav. — morèlle, f., Poitou, Anjou, Bourgogne.
- blé de vache, m., blé de bœuf, blé noir, franç., L'Escluse, 1557 ; etc., etc. — blé rouge, m., fr., Buisson, 1779. — blé frimé, m., anc. fr., C. Gesnerus, 1542. — faux blé, m., Orne, Calv. — froment quoué, m., franç., Victor, 1609. — froumentine, f., Saint-Groux (Charente), c. p. M. Ed. Edmont. — fromantole f., Villiers-le-Roux (D.-S.), Beauch. — frëmotouole, f., Romont (Vosges). — blé gamô, m., blé glhamô, froment glhamô, Chef-Boutonne (D.-S.), Beauch. — glamô, m., poitevin. — gômon, m., S.-et-L. — anjole, f., Deux-Sèvres. — lanjôle, f., M.-et-L., Desv. — anhole, f., Blanzay (Vienne), c. p. M. Ed. Edmont. — anj'role, f., Pomproux (D.-S.), c. p. M. B. Souché. — carbounatt, m., La Malène (Loz.), r. p. — carbòyèle, f., Somme, Corblet. — tête de renard, Bernières-d'Ailly (Calv.), Jor.
- curtètte, f., Ruffey, près Dijon, r. p.
- bé d'ouin (= bec de loup), m., bec de loup, m., Berry, Bourbonnais, Le Grand. — bec d'oiseau, Allier, Or.
- ardéna, f., Champsaur (Isère), Villars, Hist. d. pl. du Dauph.
- roge tétrî, f., tétrî, f., Vosges, Haill.
- cascavéla, f., Grasse, Honnorat.
- arténcàm, m., H.-Gar., Sacaze.
- feullagiée, f., fr. du XVIe s., J. Camus, Livre d'h.
- male herbe, f., env. d'Ardres (P.-de-C.), c. p. M. Ed. Edmont.
- belle dame, f., Pierrefonds (Oise), r. p.
- vachotte, f., Oulchy-le-Château (Aisne), c. p. M. L.-B. Riomet.
- sancëné, f., Montsauche (Nièvre), r. p. (?).
- trîpan, m., Velorcey (Haute-Saône), r. p.
- jôpie, f., Alençon, Carrouges (Orne), Let.
- piy’, f., Mayenne, Dottin.
- pinaou, m., Valensolle (B.-Alpes), Honn.
- loucio, f., lucio, f., Gard, L'Alouette, almanach, 1879, p. 34.
- clasclo, f., env. de Valence (Drôme), r. p.
- bissèl’, f., Clary (Nord), r. p. (?).
- cornètte, f., cônètte, f., Calvados, Jor.
- tince, f., atince, f., Dagny-Lambercy (Aisne), c. p. M. L. B. Riomet.
- plumelle, f., franç. dialect., Littré, 1, v° cornette.
[162]
- fouine, f., Prissé (D.-S.), c. p. M. Ed. Edmont.
- mélampyre, f., français.
- lanpire, f., jargon de Razey, près Xertigny (Vosges), r. p.
- lanpimë, f., Palaiseau (S.-et-O.), r. p.
- méladro, f., Moustier-Ventadour (Corr.), r. p.
- cochelet, m., Anjou, Verrier.
- erba castegnera, carôfla, dial. ital. — carpena, roumain.
- schwarzweizen, wachtelweizen, pfefferstüdli, dial. all. — zwartkoorn, holl. ; luizekoorn, flam. ; kanckerbloeme, koeweyte, anc. flam., Kilianus (A. De C.). — monkey must, dial. angl.
« Les grains de mélampyre, mélangés au blé, examinés peu après la récolte, sont presque de la couleur du blé rouge des montagnes. Leur forme se rapproche aussi beaucoup de celle du froment, à l'exception qu'ils sont plus petits, qu'ils ne présentent point de sillon longitudinal, et qu'une de leurs extrémités se trouve tronquée. Si la graine de mélampyre est de l'année, et qu'elle soit en petite proportion dans le froment, il est possible qu'on ne s'aperçoive pas de sa présence, en n'y jetant qu'un coup-d'œil superficiel ; mais si elle est plus vieille, on ne peut pas l'y méconnaître, parce qu'alors sa couleur, au lieu d'être blonde ou fauve, comme celle du blé, est devenue foncée, brune ou même noire comme de l'encre. » B. Gaspard, Mémoire sur la mélampyre (dans Journal de physiologie expériment., Paris, 1829, t. IX, p. 243).
- M. J. Feller nous communique cette note :
Mélampyre signifie blé noir, soit parce que cette plante noircit invariablement en séchant dans l'herbier, soit parce que ses semences deviennent noires, soit parce qu'elles noircissent le pain. Blé à cause de la forme des semences.
La mélampyre arvense a des bractées rouges qui lui donnent un aspect tout différent de celui de la m. pratense.
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[Les compléments qui suivent viennent de Additions et corrections du tome 8 (Rolland, Flore populaire)]
[212]
p. 162, noms roumains : codroiu, scrab, ciormoiag, grapaperitsa, grîu prepelit selor, grîu negru.
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Melampyrum pratense
- Nom accepté : Melampyrum pratense
- milium sylvaticum, anc. nomencl., Bauh., 1671.
- herbe de vache, herbe de bœuf, Orne, r. p. — ménagère, f., beurrière, f., Eure, Jor. — herbe de bique, Lemmecourt (Vosges), Haille. — pain au lièvre, Le Plessy-Grimoult (Calv.), Joret. — coch'lè, m., Château-Gontier (May.). — millet des bois, Haute-M. — sarriette des bois, f., M.-et-L., L.-et-Ch. — sarèlle, f., Maine-et-L., Batard, 1809.
[163]
- herbe à l'aspic, f., franç. dialect., Journal de physiologie de Magendie, 1829, p. 240 ; Montrêt (S.-et-L.), Gaspard.
- tchènval ou tchèvnal, f. (j'ignore le sens), pays wallon ardennais, J. Feller.