Maranta ruiziana (Pharmacopées en Guyane)

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Maranta arundinacea
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Myrosma cannifolia


Maranta ruiziana. Feuilles et fleurs de la plante cultivée pour son rhizome amylacé



Maranta ruiziana Körn.

Synonymie

  • Maranta dichotoma Poepp. et Körn.

Noms vernaculaires

  • Créole : —
  • Wayãpi : alapalu, ya’ɨlu.
  • Palikur : tolomã [1], muweu, bakimni anag.

Écologie, morphologie

Plante herbacée cultivée chez les Wayãpi et les Palikur [2].

Collections de référence

Berton 138 ; Grenand 66, 484, 1615 ; Grenand et Prévost 1979 ; Prévost et Moretti 4199.

Emplois

Chez les Wayãpi, le rhizome amylacé (consommé comme légume par les adultes), gratté et malaxé dans de l’eau froide, sert à préparer un bain pour fortifier les nourrissons. Les Palikur, toujours avec le rhizome, préparent une bouillie diététique qui prévient les diarrhées des nourrissons. En outre, le jus exprimé des rhizomes râpés est bu pour favoriser la conception chez les femmes qui tardent à avoir un enfant.

Étymologie

  • Wayãpi : ya’ɨlu, de ya’ɨ « enfant » et u, « gros, fort », « enfant fort ».
  • Palikur : cf, infra Myrosma cannifolia.

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  1. Le mot toloman a une acceptation différente chez les Créoles, puisqu’il désigne pour eux une variété cultivée de Canna indica L. (Cannacées) ou parfois Maranta arundinacea ; cf. les notes relatives à cette espèce.
  2. Selon ANDERSSON (1986), Maranta ruiziana serait originaire de l’est de l'Amérique du Sud (milieux ouverts), bien qu'on la trouve aujourd'hui çà et là cultivée dans tout le bassin amazonien. Elle a été collectée à l’état sauvage dans les Guyanes chez les Tiriyo (CAVALCANTE et FRIKEL, 1973), où elle sert à préparer des bains contre les courbatures. Elle serait aussi cultivée en Amazonie colombienne (SCHULTES, 1987).