Malus domestica
Malus domestica (Suckow) Borkh.
Ordre | Rosales |
---|---|
Famille | Rosaceae |
Genre | Malus |
2n = 2x = 34 ; 3x = 51 ; 4x = 68
Origine : Asie centrale
cultivé
Français | pommier / pomme |
---|---|
Anglais | apple |
- fruit comestible cru, cuit en compte, en jus de fruit
- fruit source de boisson alcoolisée (cidre) et distillée (calvados)
- bois d'œuvre
- ornemental
Sommaire
Description
hybride apparu en culture
Noms populaires
français | pommier / pomme |
anglais | apple |
allemand | Apfel |
néerlandais | appel |
italien | melo / mela |
espagnol | manzano / manzana |
catalan | pomera, pomer / poma (pl. pomes) |
portugais | macieira / maçã (à forme aplatie) ; pêro (à forme allongée) |
arabe | تفاح - tuffāḥ |
Philippines | mansanas (PROSEA) |
Indonésie | apel (PROSEA) |
Malaysia | apel (PROSEA) |
Thaïlande | appoen (PROSEA) |
Vietnam | pom (PROSEA) |
- Voir les noms dans toutes les langues européennes
- Voir les noms de la Flore populaire d'Eugène Rolland
- Voir les noms néerlandais de Plantennamen in de Nederlandse Dialecten (PLAND)
Classification
Malus domestica (Suckow) Borkh. (1803) (aussi écrit Malus ×domestica), nom. cons.
basionyme :
- Pyrus malus L. (1753)
synonymes :
- Malus pumila Miller (1768)
- Malus communis Desf. (1798)
- Pyrus praecox Pall. (1784)
- Pyrus dioica Moench (1785)
- Malus frutescens Medik. (1793)
- Malus paradisiaca (L.) Medik. (1793)
- Malus dasyphylla Borkh. (1803)
Deux noms étaient communément utilisés : Malus pumila et Malus domestica. Mabberley (2001) a signalé que ce dernier était illégitime, car postérieur et basé sur le même type que Malus pumila. Une proposition de conservation a été faite par Qian Guan-Ze et al., (2010). Il s'en est suivi une longue discussion, conclue par la conservation de Malus domestica contre tous ses synonymes, à Shenzhen en 2017.
- Report of the Nomenclature Committee for Vascular Plants: 66, 2014. Taxon, 63 (6) : 1358-1371. JSTOR
- Report of the General Committee: 15, 2016. Taxon, 65 (5) : 1150–1151. doi : epdf/10.12705/655.14 (renvoi au NCVP)
- Report of the Nomenclature Committee for Vascular Plants: 69, 2017. Taxon, 66 (2) : 500–513.doi : epdf/10.12705/662.17 (accepter la conservation)
- Report of the General Committee: 18, 2017. Taxon, 66 (3) : 742–744. doi : epdf/10.12705/663.15 (accepter la conservation)
- Wiersema, J.H., Turland, N.J., Barrie, F.R., Greuter, W., Hawksworth, D.L., Herendeen, P.S., Knapp, S., Kusber, W.-H., Li, D.-Z., Marhold, K., May, T.W., McNeill, J., Monro, A.M., Prado, J., Price, M.J. & Smith, G.F. (eds.) 2018+ [continuously updated]: International Code of Nomenclature for algae, fungi, and plants (Shenzhen Code) adopted by the Nineteenth International Botanical Congress Shenzhen, China, July 2017: Appendices I–VII. en ligne.
Cultivars
Histoire
- Voir Cenni storici de Targioni-Tozzetti (1853)
- Voir Edible plants de Sturtevant (1919)
- Voir l'Origine des plantes cultivées de Candolle (1882)
L'origine du pommier domestique est longtemps restée obscure. Les auteurs anciens (Candolle...) pensaient qu'il provenait de Malus sylvestris. On a ensuite décrit de nombreuses espèces. La découverte de Malus sieversii en Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizie...), qui donne de gros fruits de saveur douce, que Djangaliev (disciple de Vavilov) a passé sa vie à étudier, a conduit Juniper et autres à affirmer que cette espèce était le seul ancêtre du pommier cultivé. Coart et al. (2006) ont ensuite insisté sur l'importance de Malus sylvestris. Cornille (2012), sur la base d'un large échantillon de cinq espèces, arrive à la conclusion que Malus sieversii est bien l'ancêtre qui a été primodomestiqué, mais qu'il a ensuite été introgressé d'abord par Malus orientalis (présent dans le Caucase et en Turquie), puis par Malus sylvestris lors de la diffusion du pommier domestique en Europe.
On peut ajouter que certains cultivars de pommier ont été introgressés par Malus coronaria en Amérique du Nord. Cette situation s'explique par le fait que les différentes espèces ne présentent pas de barrières d'ybridation interspécifiques, comme d'ailleurs la plupart des arbres. L'auto-incompatibilité assez générale a largement favorisé les échanges de gènes cultivé/sauvage partout où les espèces ont été en contact, favorisée par la pratique courante de recourir à des sauvageons comme porte-greffe, et de repérer des types intéressants issus de "semis de hasard" ou de formes férales.
Les recherches se sont en fait intensifiées et sont devenues plus précises grâce aux recours aux marqueurs moléculaires, qui permettent de contourner l'obstacle des similitudes morphologiques. Mais les résultats dépendent du type de marqueurs (nucléaires ou cytoplasmiques) et de la représentativité de l'échantillon. Cette dernière dépend enfin de la représentativité des collections.
Usages
- Voir les Plantes médicinales de Cazin (1868)
Cultivated in all parts of temperate zones with exception of summer-dry regions. The apple has the top-position in regard to the production of fruit in the temperate zones. Reasons for this are the broad climatic adaption, the different usages and the availability over the seasons. The regular supply with fresh fruits is possible by graduation of ripening times and controlled storage. The 5 leading countries are concentrated on the northern hemisphere: Former Soviet Union, USA, China, France, Germany. Dessert apples with high attractivity in flavour, shape, colour and consistence are mainly for fresh consumption; fruits for processing with minor quality and/or suitability for special uses are prepared for canning, (mixed) preserves, for pastries and for drying; special processing cultivars with high output of juice are used for making different beverages, after fermentation for preparing of cider (apple wine). This practice has an old tradition in S Germany, France, N Spain and England since the 16th cent. Apple juices with high sugar content can be prepared to apple brandy (France - Calvados, USA - apple-jack). As rootstocks for apple cultivars only seedlings or clones of the own genus are applied. Recently standardized rootstocks are used, developed in the last decenniums, selected from primitive cultivars and wild species; they are adapted to different environmental conditions, orchard managements, fruit qualities and cultivars. The domestication of the apple began probably within the large and rich genepool of Middle Asia. Because early finds far away in Jordan and Turkey (6.500 BC) a rather early start must be supposed. The cultivation could have moved westward under possible participation of the M. orientalis genepool in Armenia and Transcaucasus into the area of the Greek civilisation. The first cultivated apples are mentioned by Homer (9th cent. BC); cultivars are named and data about orchard management are given by Theophrast (320 BC). Later the Romans took over the cultivation and in the first decenniums AD it was widespread in Italy. At different times and places the apple was introduced by the Roman occupants into Central Europe. Through the centuries everywhere apple cultivars originated by selection of chance seedlings and mutations; but not before the middle of the 19th cent. the first intentional crosses were made. Today quality and resistance are the main aims for breeding work. Recently more than 30.000 cultivars exist (without local ones). There is a great variability in size, shape, ripening time, taste, flavour and storability.
Références
- Applequist, Wendy L., 2014. Report of the Nomenclature Committee for Vascular Plants: 66. Taxon, 63 : 1358-1371. JSTOR
- Aubaile-Sallenave, Françoise & Haudricourt, André G., 1995. Vin de pommes, pomme et cidre, histoire d’une boisson. Meridies, revue d’anthropologie et de sociologie rurale de l’Europe du Sud, 21-22 : 465-506. (Hommages à Jeanne Fribourg, vol. 2).
- Bekele-Tesemma, Azene, 2007. Useful trees and shrubs for Ethiopia. Identification, propagation and management for 17 agroclimatic zones. Nairobi, ICRAF - RELMA. 550 p. (Technical Manual 6). Voir l'article
- Boré, J.M. & Fleckinger, J., 1997. Pommiers à cidre. Variétés de France. Paris, INRA Editions. 771 p.
- Chauvet, Michel, 2018. Encyclopédie des plantes alimentaires. Paris, Belin. 880 p. (p. 594)
- Chevalier, Auguste, 1921. Histoire et amélioration des pommiers et spécialement des pommiers à cidre. R. Bot. Appl. Agric. Col., 1 : 149-215.
- Christol, A., 1986. Notes abkhaz. 3. Pomme et étoile. R. Etudes Caucasiennes, 2 : 1-20.
- Coart, E., Van Glabeke, S., de Loose, M., Larsen, A. S. & Roldán-Ruiz, I., 2006. Chloroplast diversity in the genus Malus: new insights into the relationship between the European wild apple (Malus sylvestris (L.) Mill.) and the domesticated apple (Malus domestica Borkh.). Molecular Ecology, 15 : 2171–2182. doi: 10.1111/j.1365-294X.2006.02924.x
- Cornille, Amandine, 2012. Diversification dans le genre Malus. Thèse de l'Université Paris-Sud. 276 p. en ligne sur Archives ouvertes
- Cornille, A., Gladieux, P., Smulders, M. J. M., Roldan-Ruiz, I., Laurens, F., Le Cam, B., Nersesyan, A., Clavel, J., Olonova, M., Feugey, L., Gabrielyan, I., Zhang, X. G., Tenaillon, M. I. & Giraud, T. 2012. New Insight into the History of Domesticated Apple: Secondary Contribution of the European Wild Apple to the Genome of Cultivated Varieties. Plos Genetics, 8.
- Cornu, Ph. ; Nouhen, D. & Toumit, F. (eds), 1982. Poires et pommes, fruits de pressoir. Le Trait ; Carrouges, PNR de Brotonne, PNR Normandie-Maine. 96 p.
- Dambourney, Louis-Alexandre, 1786. Recueil de procédés et d'expériences sur les teintures solides que nos végétaux indigènes communiquent aux laines & aux lainages. Paris, De l'imprimerie de Ph.-D. Pierres, premier imprimeur ordinaire du roi. 407 p. Voir sur Pl@ntUse
- Dommergues, P. ; Fleckinger, J. & Messié, R., 1955. Sur une méthode de description des variétés de pommiers à cidre. Ann. Amél. Plantes, 5 (2) : 335-443.
- Ducourthial, Guy, 1996. La pomme. Pardès. (Bibliothèque des symboles).126 p.
- Dzhangaliev (Djangaliev), Aymak D., 2003. The wild apple tree of Kazakhstan. Hortic. Rev., 29 : 63-303.
- Harris, S. A., Robinson, J. P. & Juniper, B. E. 2002. Genetic clues to the origin of the apple. Trends in Genetics, 18, 426-430.
- Juniper, B. E. & Mabberley, D. J. 2006. The Story of the Apple. Timber Press, Oregon.
- Juniper, B. E., Watkins, R. & Harris, S. A. 1998. The origin of the apple. In: Tobutt, K. R. and Alston, F. H. (eds.) Eucarpia Symposium on Fruit Breeding and Genetics.
- Langenfeld W., 1971. Die Evolution der Gattung Malus Mill. Wiss. Z. Univ. Rostock Math.-Nat. Reihe, 20 : 49-51.
- Mabberley, D. J. et al., 2001. The name of the apple. Telopea, 9 : 427. Note: indicates this to be a nom. superfl., as the earlier Malus communis Desf. (1798), based on the same type (that of Pyrus malus L.), should have been adopted.
- Morgan J. & Richards A., 1993. The book of apples. London, Ebury Press. cité par Janick & Moore.
- Peix, Catherine, 2008. Les origines de la pomme. Film présenté d'abord sur la chaîne Arte, où nous accompagnons Djangaliev dans les forêts de Malus sieversii au Kazakhstan. Voir le site Origine de la pomme.
- Ponomarenko, V.V., 1975. What is Malus pumila Miller ? Bot. Zh. (Leningrad), 60 : 1574-1586.
- Ponomarenko, V.V., 1977. The specific composition of wild growing apple-trees in the USSR and centers of their genetic diversity. Bot. Zh. (Leningrad), 62 : 820-831.
- Qian Guan-Ze et al., 2010. (1933) Proposal to conserve the name Malus domestica against M. pumila, M. communis, M. frutescens and Pyrus dioica (Rosaceae). Taxon, 59 : 650-652.
- Robinson, J. P. ; Harris, S. A. & Juniper, B. E., 2001. Taxonomy of the genus Malus Mill. (Rosaceae) with emphasis on the cultivated apple, Malus domestica Borkh. Plant Systematics and Evolution, 226 (1/2): 35-58.
- Roubo, André-Jacob, 1774. L’Art du Menuisier. L’art du menuisier-ébéniste — 3e section de la 3e partie. pp. 782-787. Voir sur Pl@ntUse
- Way, Roger D. et al., 1990. Apples (Malus). in Moore ,J.N. & Ballington, J.R. (eds), Genetic resources of temperate fruit and nut crops. Wageningen, ISHS. pp. 1-62.
- Wilcox A.N., 1962. The apple : I. Systematics. Handbuch der Pflanzenzüchtung, 6 : 637-645. (Berlin, ed. 2).