Isrâr (Ibn al-Baytar)
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Nom accepté : [[]]
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Abou’l Abbâs en-Nebaty. L’isrâr s’écrit avec un alif hamzé souscrit d’un kesra, un sīnnon ponctué quiescent, un ra non ponctué, un alif et enfin un second ra. C’est un arbre qui pousse sur les bords de la mer et sur les côtes maritimes du Hedjâz. Je l’ai observé prés de Kefâfa, sur la route d’Aïla, xxx, quand on veut se rendre à Haourà, xxx. Il a la taille d’un petit laurier, la feuille et les fleurs pareilles, le fruit du volume d’une noisette ou comme une petite pêche, un peu allongé, pileux, légèrement amer. Ce fruit se mange, mais il provoque du vertige. Un Arabe me l’a nommé par le nom que je lui ai donné, et il lui a affecté les caractères assignés au korm qrm, dont parle Abou Hanîfa. Cet arbre donne une gomme agréable, qui rappelle un peu l’encens et que les gens du pays appellent choura šūrat; son efficacité contre les douleurs dentaires est éprouvée. Cet arbre croît dans les vases du rivage, comme je l’ai dit. Il commence par pousser sous l’eau, donne une tige simple, pareille à celle de la joubarbe, de la hauteur d’une coudée environ, plus ou moins. Sa racine est grêle et s’enfonce dans la vase. Elle ne donne ni feuille, ni fleur, ni fruit, avant qu’elle ait émergé de l’eau : alors on voit apparaître des feuilles, des rameaux, des fleurs et des fruits. La saveur de cette tige au moment de son apparition est identique à celle que l’on assigne au korm (variantes : xxx, xxx xxx). Des gens mal informés prétendent que celle-ci est différente de l’israr, mais c’est une erreur. Nous parlerons de la choura à la lettre chîn. (Voyez le n° 1367.)