Hibiscus bifurcatus (Pharmacopées en Guyane)

De PlantUse Français
Aller à : navigation, rechercher
Gossypium barbadense
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Hibiscus rosa-sinensis



Hibiscus bifurcatus Cav.

Noms vernaculaires

  • Créole : oseille bouqui [lozéy-boutjé]
  • Wayãpi : mɨnɨyulã ɨpo, mɨnɨyu ɨpo
  • Palikur : —
  • Portugais : fanfã, amaniurana, amandiurana.

Écologie, morphologie

Arbuste grimpant assez commun mais grégaire, croissant en végétations ripicole et secondaire.

Collections de reference

Grenand 1476 ; Jacquemin 2010.

Emplois

Chez les Créoles du bas Oyapock, les fleurs et les feuilles, écrasées et macérées dans de l’eau fraîche, sont à la base d’une boisson rafraîchissante à goût acide qui a également réputation de soulager les douleurs abdominales.

Les Wayãpi boivent la décoction de l’écorce et de la racine comme antidiarrhéique [1].

Chez les Palikur, selon BERTON (1997), les feuilles et les fleurs écrasées sont mises à macérer avec celles d’Ocotea guianensis (Lauracées) et de Carica papaya (Caricacées). Cette préparation est bue par les parturientes afin d’augmenter leurs contractions et ainsi faciliter l’accouchement.

Étymologie

  • Créole : de oseille, nom donné à Hibiscus sabdariffa et bouqui, « en bouquet », en raison de sa belle floraison rose.
  • Wayãpi : mɨnɨyulã ɨpo, de mɨnɨyu, « coton », , « qui ressemble » et ɨpo, « liane », « liane qui ressemble au coton » en raison de son port lianescent et de la ressemblance de ses fleurs avec celles du cotonnier ; mɨnɨyu ɨpo, « liane-coton », pour les mêmes raisons.

Chimie et pharmacologie

Tests chimiques en fin d’ouvrage.

____________________

  1. Au Brésil, les feuilles sont utilisées pour combattre les inflammations d’origines diverses (CID, 1978). Chez les Aluku, le jus des feuilles dilué dans l'eau froide sert à soigner le muguet des enfants (FLEURY, 1991) ; les Amérindiens du nord-ouest de la Guyana préparent avec les feuilles une tisane pour soigner la grippe et la toux (VAN ANDEL, 2000).