Hibiscus bifurcatus (Pharmacopées en Guyane)
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Sommaire
Hibiscus bifurcatus Cav.
Noms vernaculaires
- Créole : oseille bouqui [lozéy-boutjé]
- Wayãpi : mɨnɨyulã ɨpo, mɨnɨyu ɨpo
- Palikur : —
- Portugais : fanfã, amaniurana, amandiurana.
Écologie, morphologie
Arbuste grimpant assez commun mais grégaire, croissant en végétations ripicole et secondaire.
Collections de reference
Grenand 1476 ; Jacquemin 2010.
Emplois
Chez les Créoles du bas Oyapock, les fleurs et les feuilles, écrasées et macérées dans de l’eau fraîche, sont à la base d’une boisson rafraîchissante à goût acide qui a également réputation de soulager les douleurs abdominales.
Les Wayãpi boivent la décoction de l’écorce et de la racine comme antidiarrhéique [1].
Chez les Palikur, selon BERTON (1997), les feuilles et les fleurs écrasées sont mises à macérer avec celles d’Ocotea guianensis (Lauracées) et de Carica papaya (Caricacées). Cette préparation est bue par les parturientes afin d’augmenter leurs contractions et ainsi faciliter l’accouchement.
Étymologie
- Créole : de oseille, nom donné à Hibiscus sabdariffa et bouqui, « en bouquet », en raison de sa belle floraison rose.
- Wayãpi : mɨnɨyulã ɨpo, de mɨnɨyu, « coton », lã, « qui ressemble » et ɨpo, « liane », « liane qui ressemble au coton » en raison de son port lianescent et de la ressemblance de ses fleurs avec celles du cotonnier ; mɨnɨyu ɨpo, « liane-coton », pour les mêmes raisons.
Chimie et pharmacologie
Tests chimiques en fin d’ouvrage.
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- ↑ Au Brésil, les feuilles sont utilisées pour combattre les inflammations d’origines diverses (CID, 1978). Chez les Aluku, le jus des feuilles dilué dans l'eau froide sert à soigner le muguet des enfants (FLEURY, 1991) ; les Amérindiens du nord-ouest de la Guyana préparent avec les feuilles une tisane pour soigner la grippe et la toux (VAN ANDEL, 2000).