Faba (Rolland, Flore populaire)

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Vicia
Eugène Rolland, Flore populaire, 1896-1914
Ervum


[Tome IV, 228]

Faba major

Faba major. (Moench). — LA FÈVE.


  • marsUitim, lat. du m. â., Mone, Quellen d, teutsch. Liter,, 1830, p. 290.
  • faba^ fabû vulgarts, faba major^ anc. nomencl., BACHiif, 1671.
  • fabUy f., lyonnais, Pcitspelu. — Lodève, AuBOUY.
  • fabo^ f., Lot. — Dordogne. — Aude. — Tarn. — Haute-Gar. — Ariège. — Gard.
  • fava, f., anc. provenç. — Suisse rom. — mentonais. — niçois. — dauphinois. — Savoie. — Gard.
  • favày f., Vinzelles (Puy-de-D.), Dauzat.
  • fâva, f., Blonay, Sainte-Croix (Gant, de Vaud, Suisse), Odim, Phonolog. du cant. de Vaud, 1886, p. 26.
  • favo, f., provenç. mod. — Dauphiné. — Gard. — Corrèze. — Dordogne.
  • fave, f., Cellefrouin (Char.), Rev. d. pat. gallo-r., 1892, p. 270. — Ba«- Gâtinais (Poitou), Puichaud.
  • febve, f., anc. français,
  • /ëva, f., Yaudioux (Jura), Thevenin.
  • fève, f., français.
  • grosse /cvc, f., Vimoutiers (Orne), Letacq.
  • feuve, f., franc, du 15* s.. Camus, Livre à^h, — Char.-Inf. — Deux-S. — Vendée. — Mayenne. — Ule-ct-V. — Loir-et-Ch. — Normandie. — Somme.
  • fàva, f., fribourgeois, Savoy.
  • fôva, f., Saint -Genis-les-OUières (Rhône), Philipon.
  • fày'^ve, f., Guernesey, Métivier.
  • fouéve, f., La Bresse (Vosges), H aillant.
  • foouve, f., Poncin (Ain), r. p.
  • febvrcy f.,anc. messin, Quépat, Rech. sur la Grande-Thuryy 1880, p. 81.
  • fèvre, f., normand, de 1654, Godefroy.
  • fèy\ f., Clary (Nord), r. p.
  • feufCy f., Saint-Germain-sur-Ay (Manche), Joret.
  • féfCy f., Tourcoing, Valenciennes. — Saint-Hubert (Belg.), Marchot. — Meuse. — Vosges, Uaill.
  • fao, f., toulousain du 17* s., Moulet, Œuvres de Goudelin.
  • habo^ f., Angeles (Hautes-Pyr.), c. p. M. P. Tarissan.
  • hab'y f., Rayonne, Lagravére. — Eyre (Landes), Foix, Poés. p. 1890, p. 29. — Pau, Oloron, Lembeye (B.-Pyr.), c. p. M. L. Batgave.
  • hab' gross\ f., Chalosse (Landes), c. p. M. J. de Laporterie. — Orthez (B.-Pyr.), c. p. M. L. Batcavé.
  • haoua, f., Luchon (Pyrénées), Sacaze.


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  • haouo, f., Beaumont de Lomagne (Tarn-et-Gar.), Gassagnaou, Fantesios^ 1856, p. 29. — Pays d'Albret, Dardy, II, iU. — Gers, c. p. M. H. DaignesTOUS. — Castillon (Ariège), BulL de la soc. ariég.y 1884, p. 298.
  • haou\ f., La Teste (Gironde), Moureau. — Laboubeyre (Landes), c. p. M. F. Arnaudin.
  • faviouV^ f., env. de Roulans (Doubs), c. p. M. Ed. Edmont.
  • fadiola, f., Puy-de-Dôme, Pommerol.
  • habol\ f., Salies (Basses-Pyr.), c. r. M. L. Batcave.
  • fève platte^ franc., Tarif d. droits s, marchand., 13 juin 1671.
  • plate fève^ f., Saint-Pol (Pas-de-C), c. p. M. Ed. Edmont.
  • grosse fève, f., français.
  • fève gouaiche, anc. fr., Mèm. de la soc, èduenne, 1894, p. 175.
  • fève gouiche, f., Maine-et-Loire, Desvaux, Observ. s, la fève de marais (d. Soc. d'agr. d'Angers, 1853, p. 108.)
  • gouiche, f., Maine-et-Loire, Travaux du Comice horticole de ifatne-et-L., 1853, IV, p. 208.
  • fève de marais (= f. de maraîcher), franc., Le jardinier françois, 1692, p. 254 ; etc., etc. — [On appelle marais, à Paris, un jardinier maraîcher ; Le jard. franc, dit, que, de son temps, fève de marais était un mot spécialement parisien ; Desvaux a été pris à la signification de ce mot et il a bravement donné à l'espèce le nom de Faba palustris ; en sa qualité de botaniste il n'a pas dû en trouver souvent dans les mares et les étangs. Voy. Desvaux, Observ. s. la fève de mar. (d. Soc. d'agr. d'Angers, 1853, p. 101).]
  • fève des jardins, f., fève d^ abondance, f., français, Millet (dans Trav. du comice horticole de Maine-et-L., 1853, IV, 208.
  • fèfe mouchCi f., Meuse, Labourasse.
  • cabourè, m., Manche, Rev. de l'Avranchin, 1886, p» 64.
  • co/fe, f., env. d'Arcis-sur-Aube (Aube), c. p. M, Ed. Edmont.
  • gourgane, (1) f., franc., Richelet, 1710; etc. Le mot est aujourd'hui spécialement employé par les marins (^}.
  • gorgane, f., franc, populaire.
  • gourgade, f., Malesherbes (Loiret), r. p.
  • bourgane, f., Mayenne, Dottin.
  • bourgon-ne, f., Thaon (Galvad.), Guerlin de Guer,


(1) Divers auteurs assurent que la gourgane est la Faba minor.

(2) « On appelle gourganier un marin parce que la gourgane fait le fond de sa nourriture. Rev. de l'Avranchin, 1886, p. 42.


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  • Utnpône, f., Meuse, Cordier. (Probabl. parce que la fève vous tamponne i*éstomàc).
  • casaquey f., Nogent (Marne), c. p. M. A. Guillaume.
  • cfMû^c, f., Beine (Marne), c. p. M. A. Guillaume.
  • féribèle, f., jargon de Razey près Xertigny (Vosges), r. p.
  • dttifity m., argot, P. Leclair, Hist. des brig, d'OrgèreSy Chartres, an VIII.
  • huître de Varane^ f. argot. Franc. Michel.
  • orteil C) de capucin^ Mons (Belg.), c. p. M. 0. Colson.
  • arieil de prêcheur^ Valenc, Hécart. — Mons, Sigart.
  • orteil de récoUet^ Saint-Pol (Pas-de-Gal.), c. p. M. Ed. Edmont.


2. — La paille de fève est appelée :

  • fahticium^ fabicium, lat. du m., â., Diefenbach.
  • fuvfiti, m., anc. fr., Jehan de Brie, Le bon berger^ Edit. Lacroix, 1879, p. 86.
  • favst,- m., anc. fr., Cotereau, Columelle^ 1552, p. 618; Huloet, 1572; Secrets d'Alex. Piém. 1573, p. 174; Camus, Vop. sal., p. 65. — Nojrmandic. — Champagne. — Pays wallon. — Maine.
  • fflvây m., Thaon (Calvados^, Guerlin de Gcte4.
  • fëvà, Villiers-le-Pré (Manche), Bull. d. pari, pop., 1902, p. 40.
  • fiî^t^ m., anc. fr., Le Bon, Etymol. franc., 1571, p. 26. — Vienne, L al ANNE.
  • /St>é, m., Guernesey, Métivier.
  • [aval, m., franc., DuEZ, 1664.
  • fiiviâ, m., Eure, Robin.
  • favûsso, f., Charpey (Drôme), Bellon.
  • fabarasso, f., Castanet (Haute-Gar.), c. p. M. P. Fagot.
  • haouarassOy f., Comberouger (Tarn-et-Gar.), c. p. M. A. Perbosc.
  • fabasso, f., Castres, AzaÏs.
  • baouuc, m., La Teste (Gironde), Moureau.
  • tfOsxat%, m., anè. fr., Bastiment des receptes, 1544, f** 11.
  • cossat, m., anc. fr., Godefrot.
  • Jaru, m., Ile d'EUe (Vendée), Rev. de philol. franc.., 1889, p. 95.
  • charalt, m , Poitiers, Civray (Vienne), Lalanne.
  • mmra, m., Valenciennes, Hécart. — Pas-de-Cal., c. p. M. B. de Kerhervé et M. A. Guillaume; [Le plus ordinairement on désigne sous ce nom la paille du mélange des fèves avec une autre légumineuse] .

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(1) « A celui dont les orteils sortent des bas troués, on dit : c'est une bonne année pour les fèves de marais ». Belgique, Feller.


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  • caquelotte, f., env. de Boulogne-sur-Mer, t, p. M. A. GuiLLAimE.
  • ranquesj faflols, ch'rons, Saint-Pol (Pas-de-C), c p. M. Ed. Edvont.
  • foré, m., Bas-Valai», Gilliéron.
  • fourâtche, m., Namur, Feller.

« Blan coumé dé paio dé favo = blanc comme de la paille de Téve, ironique ». Prov., Mistral.


3. — Un lieu planté de fèves est appelé :

  • fahié\fro, f., Ariège, Rev. d, langues rom., 1877, p. 592.
  • faviera, f., Garcassonne, docum. de 1431, MaBul, Cartul. de Carc, 1857^ 1,23.
  • fahièrOy f., Lauraguais (H**-Gar.), c. p. M. P. Fagot.
  • favièy*ra, f.^, languedocien, D*Hombres.
  • fttvièrOy f., provençal, Garcin.
  • févré, m., env. de Belfort, VAUTREiiai.
  • fabaraly Gaussade (Tarn-et-G.), Lacombe, Lambruscoit p. 262.
  • Aa6à, m., Arrens (Ht"*Pyi.), c. p. M. M. Gamêlat.
  • haouàj m., Gomberouger (Tarn-et-G.)» c. p. M. A. Perbosc.
  • hahà^ m., Landes, Fou, 1902, p. 70.


4. — « Avec des fèves sèches mondées de leur écorce on prépare une soupe que les Provençaux appellent faoufro ». Garidel.


5. — La fève, dont on a enlevé la peau blanche qui la couvre, porte les noms suivants :

  • faba pilatOy faba frema, faba fressay lat. du m. â., Goetz.
  • faba fre%ay f., anc. provençal, Levy.
  • fève fre%ée^ f., anc. fr., J. Massé, An vétérinairey 1563, f^* 19, verso.
  • febve frasée, f., anc. franc., J. Thierry, 1564.
  • fève fraisée^ f., franc., Le Jardinier françoiSy 1654, p. 274.
  • fève dérobée, f., franc., Tollard, 1838.
  • fève décalotée, f., Paris, r. p.— Pas-de-Gal., c. p. M. Ed. Edmont.

Fraiser une fève est une opération délicate: « Levarai jamai ioupéteu i favo = il n*est pas adroit, intelligent )>. Provence, Mistral.


6. — c On appelle manjo-favos un galérien parce que la fève est le fond de la nourriture ^es bagnes ; vai en galéro manja de favos^ dît-on à quelqu'un qu*on méprise ». Mars., Régis de la Golomb., 1868, p, 19.

« Endé sa toucho manjo^favo = avec sa mine de galérien n. Gard, RouMiEUX, Li pénjO'Col, 1855, p. 5.


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7. — « D'une femme enceinte on dit qu'elle a mangé desfèvesjou de la soupe aux fèves parce que ce légume fait gonfler le ventre ». — Celui qui mange des fèves a l'estomac lourd et dort difflcilement : « Fèves manger, Faicl gros songer ». Bgvillijs, 1531.


8. -^ K Vrn, filles, favat et poirier

Sont difficiles à conserver ».
G. Meurier, 1582.


9. — « Feu, febves, argent et bois

Sont bons en tous mois ».
G. Meurier, 1582.


10. — « Manjadé favo^ = manger des fèves, bredouiller ». Provence, Mistral. « Abé la bouque plégne de habes = avoir la bouche pleine de fèves, bredouiller ». Landes, Foix, 1902, p. 70. — Dans les jeux d'enfants où il faut deviner le mol d'une énigme, on dit à celui qui ne trouve pas.: ce As-tu asse% mangé de fèves, c.-à-d. as-tu assez bredouillé? as-tu assez hésité? » Loc. franc., provenç. et languedoc.


11. — La fleur de la fève comme celle du pois est d'une grande fraîcheur. «On dit d'une troupe de petits maîtres évaporés : c'est la fleur des fèves ». Ducatiana, 1738, II, 499.


12. — « A santo Cécile Chasco favo n'en fay milo. » Arman. prouvenç., 1860. — A santo Catarino (25 nov.) Chasco favo n'en fay milo ». Arm, prouv. 1862. — « A la saint Mathieu Sème quand tu veux ». wallon, Dict. d. spots. — Après la saint Servâ Les fèves ni polè ma = Apr. la s. Servet, les f. ne peuvent mal tourner)), wallon, Dict. d. spots. — A sén Créspin Planta la hab' aou yarsin (au jardin) ». Eyres (Landes), V. Foix, Poes. pop. 1890. — « Semez fèves aux Rogations Elles se rouilleront ». BaMie-L.yStatist. de la Fr. — « Plantez fèves à la saint Claude Elles rattraperont les autres ». Meurthe, L. Adam. — « Qui sameno dé fahos sans féns Coumunomént perd soun téns ». Gascon, Taupiac. — «Quand ananà lamesso dé minuit è l'escurAben dé favos al ségur = quand il ne fait pas clair de lune la nuit de Noël, cela présage une année de fèves ». Lot, r. p. « Lune perdue Fève grenue ». Châtelleraud (Vienne), Lalanne. — « Quand la fève est bien grainée il y aura beaucoup de blé ». Maillezais (Vendée), c p. M. Ph. Telot. — « Il faut planter les fèves et les pois un même jour que la Noël est tombée ». Pays de Liège. Rev. d. tr. p., 1902. « Belco dé favos Favos caros = beaucoup de fèves, fèves chères ». Dordogne, Statist. de la


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Fr. « Anado dé haouèro, Anado dé miséro ». g;ascon, Slatist. de la Fr. « Laicho dins sa pélhoufo è lenc dé toun oustal La fabo s'asseca per nouiri le cbabal ». Aude, Laffage. — « Al mes dé jun Las fabos à pung ; Al mes dé julhét Las fabos a pugnét ». Haute-G., Fagot, Folkl.

« Fouesso favos, fouesso bla = quand il y a beaucoup de fèves, il y a beaucoup de blé ». Bouches-du-Rhône, Villeneuve, Statist., IV, 348.


13. — « Se la linado sabé parla Se météré sou haouà = si le lin savait parler ^ il votidrait être cultivé sur la févière ». Comberouger (Tarn-et-G.), c. p. M. A. Perbosc.


14. — On ne doit pas planter les grains de fèves trop profondément. « Il faut que la fève voie sortir son maitre hors du jardin ». Belg., Dict. d. sp — « Eloigne-toi de moi, je rapporterai pour toi, dit la fève ». Arch, d^agr. du Nord, 1865, p. 307.


15. — « Les fèves deNaumont (Jura), chaque rame une gousse, chaque gousse un grain, chaque grain un gargouillon (charançon) n. Beauquier, Bios. pop. delà Fr, Comtés 1897, p. 44.


16. — On croit qu'au printemps, quand les fèves commencent à fleurir, les fous sont pris de nouveaux accès : « Le monde, doncques, ensagissant, plus ne craindra la fleur des febves en la prime vere ». Rabelais. — « Quand les febves sont flories Les fols commencent leurs folies )». Garkerios, 1612. — « Fèves fleuries, temps de folies ». Bessin, PloQUET, Contes pop.^ p. 117. — « Quand les febves sont en fleur. Les fols sont en vigueur ». G. Meurier, Trésor des sentenees, 16* s. — « Quand la favo flouri, léi foou se counéjssoun ». Vaucluse, Barjavel. — « Les febves sont en fleur II doit avoir belle peur = il doit craindre la folie ». Laurent Joubert, Erreurs pop,, 1600, p. 138. — « Les fi^Hres sent ea vigueur, les femmes sont folles ». Oudin, Curios. « D n'est pas fou, mais il tient un peu de la fève » Quitard, Dict. de» prop. — « Cha s'roèt-i V fleurijon d* chés féfes ? se dit à celui qui parle comme le ferait un fou ». Pas-de-C., c, p. M. Ed. Edmont. a Ramentevoir fèves = raconter de$ histoires plaisantes ». Ane. fr, Godef. — u II est dans les fèves = il est ivre ». Liège, Forir. ^


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« Ce sont des fèves = ce sont des vains discours » DoEZ, 1678. — « Ni favo ni césé = ni fève ni pois, rien qui vaille w.Prov., Mistral.


17. — « Allègre, gussy la fava es venguday non patissenplus = allons , gueux, la fève est venue, le printemps est arrivé, nous ne souflTrirons plus ». Nice, TosELLi.

18. — « La farine de fèves, en pharmacie, fait partie des farinae quatuor resolventes ». Rosenthal.


19. ^ « Anà couma et poutadye de habas = se porter comme la soupe aux fèves ; aller tout doucement. Réponse à celui qui vous demande com- ment ça va, La soupe aux fèves demande à mijoter doucement sur le feu ». (Hf-Pyr.), c. p. M. M. Camélat.


20- — « Planta u habe = planter une fève, c.-à-d, tomber ». Landes. Foix, 1902, p. 70.


21 — Rendre fèves pour pois = rendre la pareille, se venger. — «Bavan un porc faou pas séménade favo ». Prov., Mistral. — nEs veraicoume manje de favo — c*est vrai comme je mange des fèves, c'est faux ». Prov., Mistr.

22. — Qui prend un pois prend bien une fève ». Normandie, Le Héricher, Sobr., 1890, p. 53.


23. — M Voici ce qui se fait pour découvrir un voleur ou en réalité le punir : on jette une fève dans le premier puits que Ton rencontre. Lorsque la fève crève dans l'eau, le voleur doit immanquablement crever... Souvent on se borne à menacer du pois crevé ceux que l'on soupçonne... Naguères on jetait une fève dans l'huile de la lampe qui veillait à l'autel de Saint Antoine de Padoue, dans Téglise des Récollets. La fève crevant, on découvrait le voleur ; d'autres croient que le voleur mourait. Cet usage se renouvelait si souvent que pour empêcher les gens de le continuer, on avait fait placer cette lampe très haut ». Marseille, Régis de la Col.. Cm, 1868, p. 280.


24. — 'i II a la fève = il a du guignon, de la malechance ». Marseille, Régis PE LA Col., p. 279. — « Prendre la favette = prendre peur ». Pcitsp.


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25. — « Bailleur de febves a mi-croist = trompeur ». anc. fi-^ Noël du Fail, Ed. Assézat, II, 20. — « Ceux qui m'ont baillé la fève s'en trouveront à la fin mauvais marchands ». Etal de fortune des potentat»^ 1642, p. 8. — « Il en a eu pour sa raine de fèves = il y a perdu quelque chose ». DUEZ, 1678.


26. — Dans le gâteau des Rois il y a une fève cachée (*). Celui qui a Le morceau qui la contient devient Roi, titre auquel sont attachés certains avantages. « Il croit qu*il a trouvé la fève au gâteau r= H croit aDoir fait une bonne réussite ». Loc. franc. — « Pourquoi ris-tu ? as- tu trouvé la fève? » 16* s., Leroux de L. ~« Roy de la fève = un roi d\iri jour, un roi pour rire, un homme vain dont on ne fail pa^ cas 3»; OuDiN, 1681. — « Roi de la fève = celui qui a attrapé une maladÏÉ infâme ». Daire, Alm. perp., 1774. — « Celui à qui estérhue la fève du gâteau des Rois doit la conserver, ça loi porte bonheur >i. Marseille, RÉGIS DE LA Col., Cris, 1868. — « Dites febve, c'est pour vous »* OuDiN, Curios.

« Si l'on veut avoir de la chance toute l'année, il faut tenir conalamment dans sa poche la fève du gâteau des Rois enveloppée d'un Irijjlû papier ». Dinan (Côtes-du-Nord), Rev. d. tr.p., 1901, p. Ht.


27. — « Autrefois, à la suite d'un décès, la famille en deuil devait donner âaes invités et aux pauvres, un plat de fèves ». Vallée de Ragnes (Suisse), Arch. suisses d. trad. pop., 1901, p. 48.


28. — « La fête patronale du Mont (section de Saint-Pol, Pas-de-C), est populairement appelée ducasse à grosses fèves ; autrefois, ce jour-là, les cabaretiers du Mont servaient à leurs clients un plat de cg légume j>, c. p. M. Ed. Edmont.


29. — « Un bouquet de fèves mis extérieurement à la fenêtre d'une jeune fille indique symboliquement qu'elIe est froide, qu'elle aurait busoin de manger des fèves pour être excitée à l'amour ». Rufley (près Dijon), r. p.


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(1) On met dans le gâteau une fève, un haricot et un pois. Celui à qui érbiiiit la fève devient Roi du festin ; le haricot désigne la reine et le pois le valet ». Doubs, Rev^ iitt. dcUf Fr. Comté, 1864. p. 343.


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Faba major hortensis rotunda

Faba major hortensis rotunda.


  • fève d'Angleterre j fève de marais ronde, franc., L. B**', Traité d. jardins^ 1775, p. 164.
  • fève de Windsor, grosse fève d:" Espagne, fnnç.. Desvaux, Observ. s. la fève de mar,, (dans Soc, d*agr. d* Angers, 1853, p. 109).


Faba minor

Faba minor. — LA FÈVEROLLE.


  • faba equina, lat. du moyen âge, Diefenbach.
  • faba minor, anc. nomencl., Bauhin, 1671.
  • faverolle, f., anc. picard, Jouancoux.
  • féverolle, f., français, De Blegnt, Secrets, 1689, II, 238 ; etc. (Le mot est aujourd'hui particulièrement employé en Lorraine).
  • fèvriole,t,, Xertigny (Vosges), r. p.
  • fabaril, m., faouaril, m., env. de Toulouse, Tourmon.
  • fabarolo, f., toulousain, Doujat, 1637.
  • favarolo, f., Forcalquier, c. p. M. E. Plauchud.
  • favaroun, m., Var, Hamry. — Bouches-du-Rh., Villen.
  • favara^, m., mentonais, àmdrews.
  • favarott, diabloun, diabloutoun, Aix en Pr., Garidel.
  • fobou, m., Aurillac (Gant.), Vermenouze, FI. de brousso, 1896.
  • fobaou, m., Mur de Barrez (Aveyr.), r. p,
  • habou^, m., Ghalosse (Landes), c. p. M. J. de Laporterie.
  • fèvia, m., Ruffey (près Dijon), r. p.
  • favètt\ f., wallon, Feller.
  • févètte, f., Ardennes, c. p. M. Ed. Edmoni.
  • fôvètfy f., Somme, Jouancoux.
  • fèvatt'y f., fèvolV, f.. Pays messin, r. p. — Vosges, Baillant.
  • fèverotte, f., franc., Le jardinier françois, 1654, p. 220.
  • favelotte, f., franc., Tarif des droits s. marchand., 13 juin 1671. — Somme, Jouancoux. — Valenciennes, HÉc. — Gateau-Garabrésis, r. p. — Aisne, r. p. — Ardennes, Feuille du Cultiv», 22 nivôse an IV. — Pas-de-G., c. p. M. Ed. Edmont.
  • fèvelotte, f.. Somme, Jouancoux.
  • haouik\ f., La Teste (Gironde), Moureau.
  • petite fève, fève de cheval, fève_des champs, français.
  • féfe du djvô, f., Verviers, Feller.
  • joghètV, t, Danzy (Ardennes), c. p. M. Goffart.
  • djoghètV, f., Ghiny, Neufchâteau (Belgique), Feller.

[237]

Faba minor hortensis

Faba minor hortensis.


  • petite fève de morcû, fère juiietme, franc., L. B***, Trûité d. ftard^, 1775, p. 164.