Eugenia octopleura (Rollet, Antilles)

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Eugenia monticola
Bernard Rollet, Arbres des petites Antilles, 2006
Eugenia oerstediana
Planche 160 : MYRTACEAE. XXIII. Eugenia octopleura. A. Rameau fructifié. B. Feuille de lumière. C. Feuille d’ombre. D. Écorce (coupe transversale).
écorce
tranche

[628]

Eugenia octopleura Krug & Urb. ex Urb. Bot. Jahrb. Syst. 19 : 653 (1895).

Noms vernaculaires : Fr : Guépois bâtard, Coumaré (Guadeloupe) ; Goyavier Bâtard Grand Bois (Martinique) ; Bois montagne (Dominique).

Description : Petit arbre atteignant 7 m de haut et 25 cm de diamètre. Pied : pas de pattes. Écorce : épaisseur totale 3-4 mm pour un diamètre de 12-17 cm. Aspect externe : brun clair à beige ; sublisse ou très finement fendillée peu soulevée ; liège très mince ; grattée : d’abord beige puis orange clair vergeté orange foncé. Écorce vivante : 3 couleurs ; partie externe rose foncé ; intermédiaire rose clair ; interne jaune d’or. En section transversale : rayons irrégulièrement élargis plus clairs. En tangentielle le blanchis est carmin vergeté rose. Aubier : blanchâtre. Feuilles : opposées, elliptiques-ovées, de 7-15 × 3-7 cm, acuminées au sommet. Les feuilles de lumière sont plus ou moins érigées, en selle de cheval, assez coriaces, à points pellucides subvisibles. Les feuilles d’ombre sont plus grandes, planes, distiques avec un arc marginal très bouclé ; c’est l’espèce où cet arc est le plus profondément bouclé. Fleurs : en racèmes d’env. 2 cm de long. Fruits : en massues (ou petites poires), dressés, carmin violacé, jusqu’à 25 × 12 mm. Phénologie : sempervirent. Fleurs en mai-juillet. Fruits en février-avril. Habitat : en forêt dense à partir de 250 m et en forêt d’altitude jusqu’à 800 m. Tempérament : hygro-sciaphile.

Distribution générale : Petites Antilles ; Amérique centrale.

Distribution aux Petites Antilles : Guadeloupe, Dominique, Martinique.

Matériel examiné : G : DUSS 560, Bains Jaunes (P) ; QUESTEL 4083, Petite Montagne (P) ; ROLLET 1373, Soufrière entre 650 et 700 m (GUAD) ; ROLLET 1461, Maison de la Forêt, 250 m (GUAD). D : STEHLÉ 6312, hauteurs de Layou et Sylvania, 950 m (P). NICOLSON and al. citent 6 spécimens. M : HAHN 654, Diamant (P) ; HAHN 957, Forêt de Ste Luce (P) ; HUC 1195, Montée Crête de Cornouan, Plateau Concorde, 600 m (GUAD) ; HAHN 1354, Piton du Grand Fonds (P).

Observations : G : Gourbeyre, Morne Dos d’Ane et Boucanier (DUSS) ; STEHLÉ 5562, Savane aux Ananas ?, 1100 m (P). M : Calebasse, Ajoupa-Bouillon, Morne Rouge (DUSS).

Bibliographie : (**Iconographie couleur). DUSS 1897 ; FIARD** 1992 ; FOURNET 1978 ; Mc VAUGH 1989 ; NICOLSON and al. 1991 ; STEHLÉ & STEHLÉ 1947 Liste compl.

Anatomie du bois

Eugenia trinervia : coupe transversale (en haut à gauche), coupe tangentielle (en haut à droite), coupe radiale (en bas) (P. Détienne & P. Jacquet)

Eugenia albicans, Eugenia axillaris, Eugenia biflora, Eugenia confusa, Eugenia cordata, Eugenia domingensis, Eugenia monticola, Eugenia octopleura, Eugenia pseudopsidium, Eugenia tapacumensis, Eugenia trinervia :

  • Bois parfait de teinte généralement brun rose violacé, rarement brun rouge sombre (E. confusa) ou beige-brun (E. pseudopsidium, E. trinervia), pas toujours différencié de l’aubier beige à brun rosé, à grain fin, dur et lourd (de 0,80 à 1,10 g/cm3).
  • Pores assez régulièrement disséminés, isolés en totalité ou en grande majorité (quelques accolements observés chez E. pseudopsidium, E. tapacumensis et E. trinervia), en nombre inférieur à 20 par mm2 chez E. albicans, E. biflora, E. domingensis et E. octopleura, de 20 à 60 par mm2 chez E. axillaris, E. monticola, E. pseudopsidium et E. trinervia, de 80 à 120 par mm2 chez E. confusa, E. cordata et E. tapacumensis, de 30-40 μm de diamètre dans les espèces à pores très nombreux à 100-140 μm dans celles à pores moins fréquents. Dépôts blancs observés dans E. albicans, E. monticola et E. cordata. Perforations des éléments vasculaires uniques ; ponctuations intervasculaires, ou de contact vaisseaux-fibres, ornées, de 3 à 5 μm de diamètre.
  • Parenchyme très généralement en chaînettes ayant tendance à se rassembler, formant parfois des lignes courtes. Files de cellules composées de 8 à 12 éléments contenant des cristaux groupés par 2, 4 ou en chaînes.
  • Rayons 2-(3)-sériés, au nombre de 16 à 22 par mm (12 à 14 chez E. pseudopsidium) de structure hétérogène : cellules couchées au centre avec 2 à 5-(8) rangées de cellules carrées et dressées aux extrémités. Ponctuations radiovasculaires identiques en taille aux ponctuations intervasculaires. De rares cristaux ont été observés chez E. monticola uniquement. Présence de dépressions de types « alvéoles à laticifères » chez E. albicans, E. monticola et E. octopleura.
  • Fibres à ponctuations aréolées.