Efibaktîs (Ibn al-Baytar)

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Afsentîn
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Ifikouon


114 - Efibaktîs, EPIPACTIS.


Nom accepté : [[]]

  • Dioscorides, IV, 107. C’est un petit arbuste qui a des feuilles grêles. On l’administre contre les poisons et dans les maladies du foie.
  • COSTA IBN LOUKA, dans son livre El-Islâh, suivant El-Ghafeky. C’est un petit arbuste qui a des feuilles pareilles à celles de la rue, incisées et grêles. Sa tige est mince, couverte de poils blancs pareils à ceux de la grande espèce de chicorée, de la hauteur d’environ trois ou quatre doigts ; ses rameaux sont grêles et de la longueur du doigt, naissant du milieu de la lige jusqu’à son sommet. La graine ressemble à celle de l’arroche, parfois de couleur noire. On en trouve quelque peu de blanche renfermée dans des gousses un peu allongées, pareilles aux siliques des raves. La fleur est de la même couleur que le fruit dans tous les cas. On a administré cette plante triturée, tout entière, contre les poisons mortels, les affections et les tumeurs du foie. Elle résout les obstructions du foie et de la rate, en guérit et résout les inflammations, et dissipe les tuméfactions et les vents qui se trouvent dans les autres organes. On l’administre avec du vin froid et édulcoré, dans les cas que nous avons dits, à la dose d’un demi-mithkal, pendant trois jours consécutifs. Cette plante pousse dans les endroits où l’eau tombe et séjourne, dans les lieux voisins de la mer, avec beaucoup d’autres plantes, parmi l’orge et le blé. Tout le mondela connaît et l’emploie dans les cas dont nous avons parlé. On prétend aussi qu’elle croît dans les sables et dans les terres pierreuses. Elle croît abondamment sur les rivages, et particulièrement sur les rivages de Syrie, d’Alexandrie et du Caire, ainsi qu’aux environs. Son odeur se rapproche beaucoup de celle du citron. Elle a une racine aromatique, ressemblant à une truffe, lisse et sans racines. Le suc de cette tige est ce qu’il y a de plus efficace dans les cas dont nous avons parlé. Toutefois on ne saurait y en trouver que pendant le printemps.

On ne s’accorde pas sur la détermination de l’epipactis de Dioscorides. Sprengel met en avant les genres cephalenteria et spiranthes, toutefois avec cette réserve : « quis e manca ea descriptions plantam divinaverit ? » Le paragraphe de Dioscorides est textuellement reproduit par Pline ; et Littré admet comme synonyme Neottia spiralis. Fraas donne l’Epipactis grandiflora.