Dokhân (Ibn al-Baytar)

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Dokhn
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Dakhsissâ


859 - Dokhân, Suie.


Nom accepté : [[]]

[2-82]

  • Galien, VII. Toute suie est dessiccative. En effet, ses éléments sont des éléments terreux avec des restes de la nature du feu qui a brûlé la matière, mais ces éléments sont en petite quantité. Les éléments de la suie sont donc terreux et subtils. Toutefois elle varie en raison des substances d’où elle provient. Que ces substances soient chaudes et âcres, la suie qui en provient, sera à l’avenant ; qu’elles soient douces ou légèrement irritantes, la suie leur ressemblera. Les médecins font usage de la suie d’encens dans la préparation des médicaments employés contre les inflammations ulcéreuses de l’œil : en effet, la suie purifie ces ulcères et y fait pousser des chairs. On la fait entrer aussi dans la composition de ces collyres appelés calli blephara, jU.wi)l x.໫zsi. La suie de térébinthe et celle de myrrhe sont aussi innocentes que la suie d’encens. Celle de styrax est plus forte. De même celle de goudron est plus active que celle de poix. Les médecins font encore usage de suies âcres dans le traitement des maladies des paupières, particulièrement celle qui est connue sous le nom de soûlaq et qui consiste dans une divarication des cils avec engorgement, rougeur et induration de la paupière; dans Je traitement de l’érosion et du prurit à l’angle de l’œil ; dans les catarrhes non inflammatoires de l’œil. On fait aussi usage de suies plus douces soit dans le traitement de ces maladies, soit contre celles où nous avons indiqué la suie d’encens.

Le mot dokhân signifie proprement fumée. C’est aussi, de nos jours, le nom du tabac.