Difla (Ibn al-Baytar)

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Da'filâ
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Dokâk el-Kondor


873 - Difla, Laurier-rose.


Nom accepté : [[]]

[2-88]

  • Dioscorides, IV, 82. C’est un arbrisseau connu. Ses feuilles ressemblent à celles de l’amandier, sinon qu’elles sont plus longues, plus épaisses et plus rudes. Sa fleur ressemble aune rose rouge. Son fruit ressemble à des caroubes et donne en s’ouvrant quelque chose de lanugineux, à l’instar de ce qu’on trouve chez l’acanthion. La racine est aiguë, longue et d’une saveur saline. Il croît dans les jardins et sur les rivages.
  • Galien, VIII.
  • Dioscorides.
  • Masserdjouih. Ses feuilles, cuites et appliquées comme un emplâtre sur les tumeurs indurées, en opèrent la résolution et la fonte. Le suc de ses feuilles, employé en frictions, est salutaire contre le prurit et la gale. La fleur est altérante.
  • El-Basry. La fleur convient contre les douleurs utérines.
  • Razès. Il est utile, employé extérieurement, contre les douleurs < du cou et du dos chroniques et tenaces.
  • Ishak ibn Amrân. Si l’on prend un cylindre de roseau, que l’on engage à l’intérieur l’extrémité d’une tige de laurier-rose, que l’on place une extrémité de cette tige sur un feu de charbons et l’autre sur une dent où se trouve un ver, une fois la fumée arrivée sur la dent, elle le tuera.
  • Avicenne. Il est très-résolutif. Les aspersions faites dans un appartement avec sa décoction tuent les puces et les mites.
  • Le Cherif. Si l’on recueille des bourgeons encore tendres de laurier-rose, qu’on les triture parfaitement, qu’on les fasse cuire dans du beurre jusqu’à ce qu’ils soient complètement ramollis et qu’ils aient cédé leurs propriétés à ce beurre, les frictions que l’on en fera contre la teigne auront un succès merveilleux et des résultats infaillibles. On en fait aussi utilement des frictions contre la variole des animaux, surtout contre l’espèce ambulante, et cela dès les premières frictions. On fait avec les feuilles une décoction concentrée que l’on clarifie et à laquelle on ajoute pour chaque livre une demi-livre de vieille huile. On fait chauffer ensuite iusqu’à ce que l’eau disparaisse et qu’il ne reste plus que l’huile. On ajoute alors à l’huile un quart de livre de cire fondue et l’on en prépare un emplâtre dont on fait des applications sur la gale et le prurit; on obtient un résultat merveilleux. On peut aussi, après des lotions préalables, faire une douzaine d’applications de la moelle de laurier sur la lèpre blanche, et on la fait disparaître. Si l’on recueille les jeunes bourgeons, qu’on les triture et qu’on les fasse cuire avec du beurre jusqu’à ce qu’ils se ramollissent et qu’ils cèdent au beurre toutes leurs propriétés, on en fait des frictions très-efficaces contre la gale et le prurit, surtout après avoir lavé l’endroit. Ce médicament a une propriété merveilleuse pour guérir la teigne.
  • Razès, Des Succédanés. On peut le remplacer pour la résolution des tumeurs indurées par son poids de mélilot, «iLUi «Lai, et le tiers de son poids de feuilles d’olivier.
  • El-Ghafekt. La décoction de la fleur et de la feuille dans de l’huile est très-efficace contre la gale. Les feuilles séchées, pulvérisées et répandues sur les ulcères, les dessèchent.
  • Le Menbâdj. Contre l’ingestion du laurier-rose, on administre des bouillons gras, des préparations de dattes et de lchabis, iUa^ilS, du mucilage de psyllium, de l’huile de roses, de la gomme adragante. Les dattes dites chihrïr, j-?j&£, sont d’une efficacité remarquable. On emploie aussi les figues avec du miel et du sucre, toutes les sucreries et le rob de raisin associé à des corps gras.

Il est une expression que nous donnons sous toute réserve, ne l’ayant pas rencontrée ailleurs, c’est celle lilAil sjUo!, que nous avons rendue par mélilot.