Dafnoïdès (Ibn al-Baytar)

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Dâfni 'l-iskanderany
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Dibl


992 - Dafnoïdès, Daphne alpina.


Nom accepté : [[]]

[2-143]

Ce mot veut dire en grec qui ressemble au laurier, et cela est vrai surtout pour la feuille. C’est une plante que nos herboristes en Andalousie connaissent sous le nom de mazereum, yj^)U, à larges feuilles, et sous celui de mazer, jj^. D’autres lui donnent le nom de khodaïra, Lyôâ. (variante homai’ra, i^*^), et en berbère, (¥adrâr,Jjs]. C’est une plante bien connue, comme nous l’avons dit. Elle est très-répandue en Syrie et particulièrement dans le mont Liban et à Beyraut, où elle est connue sous le nom dejbakla, xiL. C’est un remède difficile et dont on évite l’emploi.

  • Dioscorides, IV, i4-6. (Quelques-uns l’appellent aussi chamœdaphné.) C’est un arbrisseau qui s’élève à la hauteur d’une coudée; ses rameaux sont abondants et grêles, garnis de feuilles à la moitié de leur hauteur, avec une écorce dure et flexible ; ses feuilles, pareilles à celles du laurier, mais plus molles, plus grêles et plus difficiles à rompre, piquent la langue et échauffent la bouche et la gorge. Ses fleurs sont blanches et grandes, et son fruit devient noir en mûrissant. La racine est sans usage en médecine. Cette plante croît dans les endroits montueux. La feuille à l’état frais ou à l’état sec évacue la pituite, provoque les vomissements et l’écoulement des règles. Mâchée, elle facilite l’expulsion de la pituite. Elle est encore sternutatoire. Les graines, prises à la dose de quinze grains, relâchent le ventre.
  • Galien, VI. Ses propriétés sont pareilles à celles du laurier d’Alexandrie.