Cyanthillium cinereum (Pharmacopées en Guyane)
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Sommaire
Cyanthillium cinereum (L.) H. Robinson
Synonymies
- Conyza cinerea L. ;
- Vernonia cinerea (L.) Lessing.
Noms vernaculaires
- Créole : radié albumine [radjé-albimin], vingt quatre heures [vennkatrèr].
- Wayãpi : —
- Palikur : —
Écologie, morphologie
Plante herbacée rudérale commune dans la région côtière.
Collections de référence
Jacquemin 2478 ; Kodjoed 10 ; Prévost 4105.
Emplois
Les Créoles préparent une infusion avec cette plante en jetant une poignée de feuilles et une égale quantité de bourgeons de gros verveine (Stachytarpheta jamaicensis, Verbénacées) dans un litre d’eau bouillante. On boit la tisane obtenue tous les jours pendant une semaine pour lutter contre l’albuminurie [1].
Étymologie
- Créole : radié, « herbe, petite plante » et albumine. Le nom de la plante renvoie au traitement de cette affection.
Chimie et pharmacologie
D’après RAO (1962), on note la présence dans la plante entière de quatre triterpènes β-amyrine, acétate de β-amyrine, lupéol, acétate de lupéol, et de trois stérols : α-spinastérol, α-sitostérol et stigmastérol. D’après HEYWOOD et al. (1977), le stigmastérol soulage les contractures.
La plante renferme aussi de la lutéoline 7-glucoside. L’huile contenue dans les graines est à base d’acide vernolique ; les racines renferment un dérivé acétylénique, la pentaynène. D’après WATT et al. (1980), on trouve de l’acide cyanhydrique dans la plante entière.
Tests chimiques en fin d’ouvrage.
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- ↑ Les Créoles de Saül utilisent également les feuilles pilées additionnées de sel et humectées de tafia, en emplâtre pour soigner les foulures (Luu, 1975).