Crossopetalum rhacoma (Rollet, Antilles)

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Cassine xylocarpa
Bernard Rollet, Arbres des petites Antilles, 2006
Gyminda latifolia


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Planche 41 : CASUARINACEAE. I. Casuarina equisetifolia. A. Plantule. CELASTRACEAE. I. Crossopetalum rhacoma. B. Rameau fleuri. C. feuille. II. Cassine xylocarpa. D. Rameau fructifié. E. Écorce (coupe transversale).
tranche

Crossopetalum rhacoma Crantz Inst. Rei Herb. 2 : 321 (1766).

Synonymes : Rhacoma crossopetalum L. (1759) ; Myginda latifolia M. Vahl (1788) ; Myginda rotundata Lam. (1792) ; Myginda pallens Banks ex Smith (1813).

Noms vernaculaires : Fr : Ti bonbon (Guadeloupe, Marie-Galante, Martinique).

Description : Souvent arbuste rabougri ou nanifié sur les falaises, ou petit arbre atteignant rarement 10 cm de diamètre. Pied : pas de patte ; tronc un peu anfractueux. Écorce : épaisseur totale 2-3 mm pour un diamètre de 10 cm. Aspect externe : beige finement fissurée longitudinalement, un peu anastomosée. Rhytidome : feuilleté. Écorce vivante : carmin passant à l’orange section transversale. Aubier : blanc orangé. Feuilles : petites, opposées (mais aussi par 3 ou 4), fortement crénelées ; feuilles de lumière 2 × 1 cm ; feuilles d’ombre 4 cm de long et plus. Fleurs : très petites, rougeâtres, sur pédicelles grêles. Fruits : drupe de 3-7 mm de long, rouge sombre puis noire, finement pédicellée. Phénologie : sempervirent. Fleurs et fruits en toutes saisons. Habitat : commun en zone xérophile plutôt calcicole ; aussi sur rochers volcaniques ; bord de mer, pentes et à l’intérieur des terres, entre 0 et 200 m ; exceptionnellement 250-400 m (Saba). Tempérament : xéro-héliophile ; saxicole et psammophile.

Usages : Diurétique ; infections des reins et de la vessie.

Distribution générale : Bahamas, Floride, Florida Keys, Sud Mexique ; Amérique centrale, Colombie, Vénézuéla, Curaçao, Cuba, Hispaniola, Jamaïque, Virgin Islands ; Petites Antilles.

Distribution aux Petites Antilles : Toutes les îles de l’arc externe, d’Anguilla à Marie-Galante, (sauf Barbade) ; dans l’Arc interne : Saba, St Eustache, St Kitts, Montserrat, Basse-Terre, Martinique, Ste-Lucie.

Matériel examiné : SB : QUESTEL 97, pentes Mornes Grand Fond, 0-200 m (P). SM : BÉNA s.n., s.loc. (P). Ba : COWAN 1657, Dunes (P). GT : JÉRÉMIE 281, entre Gros Morne et Pointe Patate (P) ; SASTRE & JÉRÉMIE 1976, Porte d’Enfer ; SASTRE & JÉRÉMIE 1862, Le Moule (P) ; SASTRE 2024, Pointe des Châteaux (P). Dé : STEHLÉ 2877, s.loc. (P) ; côte W (DUSS). MG : QUENTIN 1007, Capesterre, Saragot (P).

Observations : Ag : 5 m d’altitude (FIARD & ROLLET). SB : Environs de Gustavia (FIARD & ROLLET). SM : Basses Terres (STOFFERS) ; îlet Tintamarre, 30 m (FIARD & ROLLET). S : 250-400 m (BOLDINGH). SE : 50-200 m (BOLDINGH). Ba : Fourré épineux du plateau NE (DAVID & ROLLET). SK : Péninsule, 0-100 m (FIARD & ROLLET). At : Darkwood, 0 m ; Wetherills Estate, 0-50 m ; Willikies, 0-50 m (DAVID & ROLLET). GT : Port Louis, Anse Bernard, îlet à Fajou (DUSS). Dé : chemin de la Montagne ; ravine Cybèle, 50-100 m ; ravine Maître Pierre, 100 m ; ravine de la Rivière ; ravine de Baie Mahault, 100-150 m ; pentes côte NW, plateau, 200 m (DAVID & ROLLET). M : Vauclin, Ste Anne (DUSS) ; base SW Morne Larcher, 50-100 m (FIARD). SL : extrémité N de l’île (Slane).

Bibliographie : (*Iconographie ; **Couleur). BRITTON & WILSON 1924 ; DUSS 1897 ; FAWCETT & RENDLE 1926 ; FIARD** 1992 ; FOURNET* 1978 ; HOWARD* 1989 ; LIOGIER* 1982 ; LITTLE and al.* 1974 ; QUESTEL 1941 ; STEHLÉ & STEHLÉ 1947 Liste compl. ; STOFFERS 1984 ; TOMLINSON* 1980.

Anatomie du bois

coupe transversale (en haut à gauche), coupe tangentielle (en haut à droite), coupe radiale (en bas) (P. Détienne & P. Jacquet)
  • 1-26-28-31-(36)-(37)-39-51-55-56-61-62-66-67-68 (Voir la signification des codes)
  • Bois parfait brun marron avec de fines veines sombres, différencié de l’aubier brun rose, très dur et très lourd (1,10 g/cm3), à grain extrêmement fin, maille à peine visible.
  • Pores disséminés, souvent isolés, parfois accolés radialement par 2 ou 3, au nombre de 200-250 par mm2 et extrêmement fins (25 μm de diamètre en moyenne) mais distincts à la loupe par leurs contenus blancs. Perforations des éléments vasculaires uniques ; taille des ponctuations intervasculaires de l’ordre de 4 μm.
  • Parenchyme absent.
  • Rayons apparaissant plus ou moins nettement de 2 tailles, les uns 1-sériés composés de cellules dressées, les autres 2-3-sériés avec des cellules carrées ou couchées faiblement allongées au centre et plusieurs rangées de cellules dressées aux extrémités. En section transversale on compte jusqu’à 26 rayons dont environ 6 multisériés par mm. Ponctuations radiovasculaires identiques en taille aux intervasculaires. Cristaux très nombreux.
  • Fibres cloisonnées à ponctuations simples en mélange avec des fibres non cloisonnées à ponctuations aréolées.