Chindjâr (Ibn al-Baytar)

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Chemmâm
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Chenbelîd


1344 - Chindjâr, Anchusa, Kyypvaa.


Nom accepté : [[]]

[2-345]

On lui donne aussi le nom de chinkâr, J&JZ, de kahîâ, yX, de homeirâ, \jt&"_, de ridjl el-hamâm, -14»! S-’j, et en syriaque de haloumâ, upu». Il en est quatre espèces.

  • Dioscorides, IV, 2 3. Il y a des gens qui l’appellent onokliâ, UAàM, et d’autres kâliks, (j*Jtflï. C’est une plante qui a des feuilles pareilles à celles de la laitue à feuilles étroites, velues, noires, nombreuses, poussant tout autour de la souche, couchées sur la terre et épineuses. La racine est de la grosseur du doigt, rouge en été d’un rouge sanguin et tachant la main quand on la touche. Elle pousse dans les bonnes terres.
  • Galien, VI.
  • Dioscorides.
  • Galien. L’espèce d’anchusa connue sous le nom de lycopsis a aussi de la vertu contre l’érysipèle, de même que la première espèce. La racine de la seconde espèce est plus astringente que celle de la première.
  • Dioscorides. La racine de cette plante, employée en cataplasme avec de la farine d’orge, est efficace contre le charbon. En embrocations, elle est salutaire sur les blessures. Chauffée et mélangée avec de l’huile, elle provoque la sueur. Il est une autre espèce d’anchusa que l’on appelle aîkibiadis ou onokhilis, et qui diffère de la première en ce qu’elle a les feuilles plus petites et les rameaux grêles. Elle porte des fleurs d’un rouge pourpre tournant au rouge éclatant. Ses racines sont d’une couleur sanguine, très longues, et répandent un liquide sanguin à l’époque de la moisson. Ses feuilles sont rudes, et elle pousse dans les endroits sablonneux.
  • Galien.
  • Dioscorides. Il y a encore une autre sorte d’anchusa, qui ressemble à la troisième, sinon qu’elle est plus petite et qu’elle a des graines d’un rouge éclatant. Si quelqu’un en mâche et. crache dans la bouche d’un animal venimeux, il le tue. La racine, prise à la dose d’un acétabule avec de l’hysope ou du cresson alénois, expulse les vers dits cucurbitaires,
  • Galien.
  • Autre. On en fait des cataplasmes avec de la graine contre les scrofules, la goutte et la sciatique. Elle résout les tumeurs indurées quelles qu’elles soient. On emploie aussi son extrait avec du miel contre les aphthes. On l’emploie également comme errhin, pour purifier la tète et faire disparaître les taches et les indurations de la cornée. Elle est utile contre les indurations de la matrice, soit comme pessaire, soit comme bain de siège dans sa décoction. La feuille, macérée dans du vinaigre, est utile dans les affections de la rate, soit en potion, sois topiquement. La fleur est plus active que la feuille. La racine est ce qu’il y a de plus actif. Bouillie dans de l’huile, elle est extrêmement efficace contre le mal d’oreilles. On emploie l’huile que l’on en prépare avec de la cire contre les affections du siège. Portée en suppositoire au prise à la dose d’un mithkal, elle est fortement eniménagogue. La graine se rapproche de la racine, mais elle est moins active.

Suivant Fraas, la première espèce d’anchusa est la tinctoria, la seconde, le Lithospermum fruticosum, et la troisième l’Echium diffusant. On donne encore à l’anclmsa le nom de laitue d’âne. La traduction arabe de Dioscorides donne comme synonyme berbère le mot ov**»*jb\ tanîst, que nous transcrivons sous toute réserve. Ibn el-Beïthâr a réuni à lanchusa le lycopsis. de Dioscorides que Fraas donne comme un Echium ito.lieum.