Chekakol (Ibn al-Baytar)

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Chakaïk en-No'mân
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Chokordion


1330 — شقاقل — šaqāqūl — Chekakol, Tordylium secacul.


Nom accepté : Malabaila secacul

[2-338]

  • Ibn Ouafed. Les feuilles de cette plante ressemblent à celles de cette espèce de pois que l’on appelle becîla (n° 287). Elle a des racines de la grosseur de l’index ou du pouce, ridées, courant non loin de la surface de la terre, à l’instar du chiendent, et noueuses. A chaque nœud croît une feuille, et les feuilles ressemblent à celles du becîla, qui n’est autre qu’une grande gesse. A l’extrémité de la tige pousse une fleur qui paraît au printemps, vers le commencement de la moisson, de la couleur des fleurs de violettes, mais plus grande. A cette fleur succède une graine noire, du volume d’un pois chiche, remplie d’une liqueur noire et douce, et telle est aussi la saveur de la racine. Cette plante croît dans les lieux ombragés, près de la souche des grands arbres, et dans les endroits humides. Il faut la récolter à l’époque de la moisson. Cette plante est chaude et humide au premier degré, et son humidité est supérieure à sa chaleur. Elle est aphrodisiaque, excite au coït et provoque des érections, surtout confite avec du miel.
  • Le Mansoury. Cette plante est plus chaude quand elle est confite. Elle échauffe l’estomac et le foie. Elle a la propriété de déprimer l’appétit ; mais son usage accroît la sécrétion du sperme.
  • Avicenne. On pense que sa chaleur subtile et son humidité fortifient l’esprit animal.
  • Razès. Comme aphrodisiaque, on la remplace par partie égale de bouzeidân. (Voyez le n° 373.)

Forskal donne le nom de sekakul à un Eryngium. Le Ma-la-iessâ nous apprend que chekakol est un mot nabatéen.