Calyptranthes forsteri (Rollet, Antilles)

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Bernard Rollet, Arbres des petites Antilles, 2006

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Planche 149 : MYRTACEAE. IV. Calyptranthes forsteri. A. Rameau fructifié. B. Feuille moyenne. C. Écorce (coupe transversale). V. Blepharocalyx eggersii. D. Feuille moyenne. E. Écorce (coupe transversale). VI. Eugenia coffeifolia. F. Feuille moyenne.

base du tronc

tranche

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Calyptranthes forsteri O. Berg Linnaea 27 : 23 (1855).

• Nom accepté : Myrcia neoforsteri A.R.Lourenço & E.Lucas (2018) pour TAXREF

Noms vernaculaires : Fr : Goyavier-montagne (Guadeloupe) ; Debasse blanc, Debasse rouge (Ste-Lucie) ; Bois de fer (Ste-Lucie). A : Ironwood (Ste-Lucie).

Description : Grand arbre atteignant 20 m de haut et dépassant 35 cm de diamètre (la taille de 100 cm indiquée par HOWARD en 1989 est à vérifier). Pied : tronc musculeux ; petits contreforts en arcs-boutants surbaissés (0,5 m), ou contreforts aliformes décurrents ; racines aériennes chevelues jusqu’à 1,5 m du sol. Écorce : épaisseur totale 2 mm pour un diamètre de 17 cm. Aspect externe : gris cendré sublisse. Rhytidome un peu soulevé, gercé longitudinalement par endroits ; gratté : blanc, farineux, tombe en poussière, puis beige. Écorce vivante : section transversale vieux rose à structure indistincte. Aubier : blanchâtre à jaunâtre, grain fin ; parenchyme en bandes parallèles. En section transversale : bandes alternées gris clair et gris foncé. Feuilles : opposées. Feuilles de lumière cordiformes ou subarrondies à la base, épaisses, petites (moins de 7 cm de long) dont la côte est large et très convexe. Feuilles d’ombre de 10-15 cm de long. Pétiole court, épais. Pas de points pellucides visibles, même sur le sec. Fleurs : solitaires ou par 3, à nombreuses étamines blanches. Fruits : baie globuleuse, de 10-15 mm de diamètre, vert rougeâtre. Phénologie : sempervirent. Fleurs en mai, août, novembre. Fruits en juillet-août, octobre-décembre. Habitat : assez commun en Guadeloupe, çà et là en forêt dense : entre 100 et 500 m au vent, jusqu’à 600 m sous le vent. Tempérament : tendance grégaire ; sciaphile au moins au départ. Plantule : Type V. Les cotylédons succulents sont inégaux et différents l’un de l’autre. Cette caractéristique résulte de leur disposition condupliquée à l’intérieur de la graine. L’un des deux est replié longitudinalement sur sa face abaxiale. Les feuilles sont dès le premier nœud opposées. Habituellement les cotylédons tombent au stade à 2 ou 4 feuilles. Cette espèce peut avoir des comportements extrêmement grégaires.

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Distribution générale : Petites Antilles ; Venezuela, Colombie.

Distribution aux Petites Antilles : Guadeloupe (Basse-Terre), Ste-Lucie.

Matériel examiné : BT : FOURNET 2905, Domaine Duclos (P) ; JÉRÉMIE 292, Trace des Contrebandiers, 400- 500 m (P) ; ROLLET 447, 474bis, 982, 1035, forêt des Mamelles, 500 m (GUAD) ; ROLLET 1271, Maison de la Forêt, 250 m (GUAD) ; ROUSTEAU 140, Choisy, 200 m (GUAD) ; SASTRE 2905, Domaine Duclos (P) ; TANDY 70, Sarcelle, 200 m (GUAD) ; TANDY 76, Bellevue, Pointe Noire, 450 m (GUAD). SL : HUC 1328, Castries Waterworks Reserve, 220-350 m (GUAD).

Observations : BT : Trace des Crêtes, 500-550 m ; Marolle, 200 m ; Sofaia, 200 m ; Trace Victor Hughes au vent, 400 m (ROLLET). SL : Fond St Jacques (DUSS).

Bibliographie : (*Iconographie). FOURNET* 1978 ; GOODING and al. 1965 ; Mc VAUGH* 1989.

Anatomie du bois

Calyptranthes forsteri : coupe transversale (en haut à gauche), coupe tangentielle (en haut à droite), coupe radiale (en bas) (P. Détienne & P. Jacquet)

• 9-21-(22)-23-26-(36)-39-55-57-58-62-66-(67)-68 (Voir la signification des codes)

Calyptranthes forsteri, Calyptranthes pallens :

• Bois parfait marron olivâtre, parfois séparé de l’aubier brun rose par une ligne de démarcation noire, à grain fin, maille imperceptible, très dur et très lourd (0,95 à 1,15 g/ cm³).
• Pores inégalement répartis, tendant à se grouper en amas, toujours isolés, au nombre de 6 à 8 par mm², peu ou pas distincts à l’œil nu malgré les dépôts blancs les obstruant (diamètre moyen égal ou supérieur à 100 μm chez C. forsteri, généralement inférieur à 100 μm chez C. pallens. Perforations des éléments vasculaires uniques : Ponctuations vaisseaux - fibres ornées.
• Parenchyme visible à la loupe, en chaînettes ou lignes courtes, parfois longues, irrégulièrement espacées. Files de cellules composées de 8 à 12 éléments en général, parfois cristallifères (cristaux par 2, 4 ou en chaînes).
• Rayons 2-3-(4)-sériés, au nombre de 15 à 20 par mm, de structure hétérogène : cellules couchées au centre et 2 à 4 rangées de cellules carrées et dressées aux extrémités. Ponctuations radiovasculaires petites, rondes, identiques en taille aux ponctuations vaisseaux-fibres.
• Fibres à ponctuations aréolées.