Boussîr (Ibn al-Baytar)
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Nom accepté : [[]]
[1-284]
C’est le djouznàli fayr- Chez nous, en Espagne, on lui donne le nom de berbachka &£&^j, dénomination latine S^Wit»; on l’appelle encore sikrân el-hoùt ^>^L yl^JCj*», et en berbère akankan yiUsf. L’é-corce intérieure de la racine est employée par les médecins de Syrie en remplacement de la coque du Levant comme remède antiarthritique.
- Dioscorides, IV, 102. Le phlomos (j-~«$À5 est une plante qui comprend deux espèces, une blanche et une noire. Dans l’espèce blanche, il en est une que l’on appelle mâle et une autre que l’on appelle femelle. La femelle a les feuilles pareilles à celles du chou, sinon qu’elles sont velues, plus larges et blanches. La tige a la hauteur d’une coudée ou plus; elle est blanche et velue. La fleur est d’un blanc jaunâtre. La semence est noire. La racine est longue, astringente et de la grosseur du doigt. La plante pousse dans les champs. Quant à l’espèce que l’on appelle mâle, elle a les feuilles blanches, oblongues, plus étroites que celles de la femelle. Sa tige est aussi plus grêle. L’espèce à feuilles noires représente la blanche, sinon qu’elle a les feuilles plus noires et plus larges; d’autre part elle lui est conforme. Il est une autre espèce que l’on appelle phlomis sauvage, qui a les rameaux longs et approchant de ceux des arbres, la feuille pareille à celle de la sauge, portant sur ses rameaux, des anneaux à l’instar du marrube, la fleur d’un jaune doré. Il est encore une autre espèce de phlomos qui comprend trois variétés : deux, sont velues, touchent à la terre et ont les feuilles arrondies; la troisième espèce est appelée lychnilis et par d’autres personnes thryallis (ici nous rétablissons le texte, qui est un peu altéré). Elle a trois ou quatre feuilles ou même davantage, épaisses, velues, recouvertes (l’une humeur visqueuse et employées comme mèches pour les lampes.
- Galien , VIL
- Dioscorides.
Le premier synonyme est d’une lecture douteuse. On le lit yL^=- dans les mss. 1020 dans le kitab Sontheimer et yiyiys» et 1025, i^j\j.jj.=- chez Galland, y!_>J_>= es-Simat. Quant à Ai-Cilyo, nous regardons cette leçon comme certaine. Le nom berbère présente aussi des variantes, mais notre leçon nous parait la meilleure, puisqu’elle se retrouve dans le Kitab es-Simat.
Quant aux synonymies des diverses espèces mentionnées par Dioscorides, voici comment Fraas les admet. Dans l’espèce blanche, la femelle serait le Verbascum plicatam et l’espèce mâle le V. thapsus. Le Phlomos noir serait le V. sinuatum. Le Phlomis sauvage serait le Phlomis fruticosa et le Phlomis lychnilis le V. limneuse. Quant aux deux Phlomis velues, Sprengel met en avant, mais dubitativement, les Phlomis sumia et lunarifolia.