Ballout (Ibn al-Baytar)

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Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Ballout el-ardh


339 - Ballout, Chêne, Api/s, Qrjyos, IIpîVoî.


Nom accepté : [[]]

[1-259]

  • Galien, livre VI. Toutes les parties de cet arbre sont douées d’astringence. Quant à la partie membraneuse qui se trouve entre l’écorce et le bois, c’est la plus astringente. Il en est de même de la membrane qui se trouve sous-jacente à la coque du gland, c’est-à-dire qui enveloppe la pulpe même du gland : c’est l’arille du gland ya, LyJS ovio». On l’emploie contre les écoulements qui surviennent aux femmes, les hémoptysies, les ulcères intestinaux, le dévoiement, particulièrement sous forme de décoction. On trouve surtout de l’astringence chez deux autres arbres, dont l’un porte le nom de fikos u«.ï*i (c’est le hêtre, phêgos des Grecs, èifagus des Latins), et l’autre celui de brînos (u^-àj^j pour rendre le grec prînos, ïlex des Latins, yeuse des Français). Ce sont là, si l’on veut, deux espèces congénères du chêne, ou bien, si l’on veut aussi, deux espèces d’un genre différent : l’une et l’autre manière de voir est admise.
  • Dioscorides, I, 1 33-5. Toutes les parties de cet arbre sont astringentes, surtout la membrane mince qui se trouve entre l’écorce et le bois; il en est de même de l’enveloppe interne du gland. Quant à l’espèce de chêne appelée brînos ty*Àtyt (qui n’est autre que le chouber jiy&), c’est la plus active de toutes. Les arbres appel es yi’/cos et brînos sont des congénères du chêne.
  • Avicenne. Le gland est astringent. La châtaigne l’est moins. Le gland est froid et sec : sec au second degré et froid au premier. La châtaigne a quelque peu de chaleur, ce qui est accusé par sa douceur. La châtaigne est détersive. Toutes ses parties gonflent le bas-ventre et sont astringentes. Elle est d’une digestion lente. C’est, du reste, un bon aliment, surtout si on y ajoute du sucre. Ces aliments sont peu estimés. La châtaigne provoque de la céphalalgie, en ce qu’elle arrête l’issue des vapeurs. Elle resserre le ventre. Elle est salutaire contre les humidités de l’estomac. Elle réprime l’extension des aphlhes et des ulcères ambulants, employée à l’état de cendres.
  • Razès. Le gland est froid et sec. Il arrête l’écoulement de l’urine.
  • Le même, dans son Livre des Succédanés. A défaut de gland, on le remplace par son poids de myrle, moitié d’é-corce de chêne et moitié de rose avec sou calice &sli’l.

Comme on a pu le voir, les Arabes n’ont pas deux mots pour le gland et le chêne. Ils appellent celui-ci l’arbre à gland LjAjJ’i *j^~-

Dans ce paragraphe, i! est question de quatre végétaux : le chêne, drus des Grecs ; le hêtre, phègos ; l’yeuse, prinos, et le châtaignier, castanon. Ces arbres étaient réunis par les Grecs, et leurs fruits portaient le nom de glands, balanos. Dioscorides les mentionne l’un après l’aulrc successivement. Le mot chah bellout est persan et veut dire : gland de roi. Un des synonymes de la châtaigne, que nous trouvons dans la traduction arabe, moutha, manque dans celle de Matthiole. Pour la fin de cet article, nous avons suivi notre manuscrit ; mais on lit autrement chez les autres : Razès, dans les Succédanés. On remplace le chêne par son poids de caroubier nabathéen. — Badigoras. On remplace l’arille de gland par son poids de myrte, moitié son poids d’écorce de chêne et moitié son poids de roses avec leurs calices.