Bân (Ibn al-Baytar)
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Nom accepté : [[]]
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- Abou Hanîfa. Le bân est un arbre qui croit et s’allonge à l’instar du tamarisc oriental. Jol. Ses feuilles sont ténues <_.^J>, comme celles du tamarisc. Son bois est mou, spongieux et léger. Ses rameaux sont flexibles et verts. Ses feuilles poussent sur les rameaux, sont longues el d’une verdeur prononcée. Le fruit ressemble aux siliques du haricot, sinon qu’il est d’un vert éclatant; il contient des graines qui, lors de la maturité et de la déhiscence du fruit, sont d’un blanc cendré et ressemblent à une pistache. C’est de ce fruit que l’on retire l’huile de ben. On donne encore à son fruit le nom de choua ^yi. Il a la forme d’un carré allongé. Quand on veut en extraire l’huile, on le concasse sur une pierre, on le tamise de manière à le débarrasser de son écorce, puis on le soumet à la pression. Il donne une huile abondante.
- Dioscorides, IV", 157. Le fruit de ben est le produit d’un arbre qui ressemble au tamarisc. Ce fruit ressemble à une noisette. On soumet à la pression le noyau qu’il renferme, tout comme on le fait pour les amandes amères, et i’on en retire une liqueur que l’on emploie dans les parfums précieux en guise d’huile. Cet arbre se trouve en Ethiopie, en Egypte, en Arabie et dans cet endroit de la Palestine que l’on appelle Jjathra. Le meilleur est celui qui est récent, plein, blanc et facile à dépouiller de son écorce.
- Galien, livre VI. Ce médicament nous vient du pays arabe. Les parfumeurs emploient son suc, qui est fourni par sa pulpe.
- Dioscorides.
- Autre. Le fruit du bân resserre les gencives et arrête l’épistaxis.
- Piazès, dans son Livre des Succédanés. Badïghoras dit que, à défaut du fruit de bân, on peut employer une fois et demie son poids d’écorce de cannelle et la dixième de son poids de macis.
- Avicenne. On peut le remplacer par son poids de garance, moitié d’écorce de cannelle, ou le dixième de macis.
L’arbre qui produit le ben appartient à la famille des légumineuses. On l’a classé dans les genres GuilancUna, Aloringa et Flyperanthera. Ce fruit porte chez Dioscorides le nom de balanos murepsikd, ce qui répond à l’expression latine glatis unguenluria. Galien employait déjà pour le désigner une expression analogue, myrobalanon (De cotnp. tnecl. sec. loca), expression qui a été affectée à des médicaments bien différents, qui ont retenu le nom, ce qui a occasionné bien des confusions.
On peut lire sur le bân une note très curieuse de M. Garcin de Tassy dans sa traduction de l’ouvrage connu sous le nom de Les oiseaux et les fleurs. Il fait observer que le mot bân s’applique à deux végétaux différents : i’ Le Guilandina Moringa. C’est celui dont nous venons de parler; i" le khilûf cS$^~ , qui n’est autre que le Salue œgyptiaca de Linné, dont les branches flexibles et allongées sont un sujet de comparaison pour les poètes. « La cause de la dénomination de ban, dit M. Garcin de Tassy, appliquée à deux végétaux si différents, vient peut-être de l’usage qu’on a de fixer les parfums sur l’huile de ben.» Quoi qu’il en soit, nous lisons dans Forskal, p. 170, a l’article Salix aegyptiaca yl> : «E floribus masculis deslillalur aqua in /Egyplo usitatissima nomine Mouya khalef. «