Arac (Ibn al-Baytar)
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Nom accepté : [[]]
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- ABOU HANIFA. La racine et les rameaux d’arac sont parmi les végétaux ce qu’il y a de meilleur et de plus odorant comme dentifrice. Les quadrupèdes qui le paissent donnent un lait parfumé. C’est un arbre élevé, de haute taille, épineux, donnant un fruit en grappe. Il en est une espèce dite berîr jjjj , qui a des graines plus grandes et une grappe plus petite. Ces graines ont un noyau petit, rond, dur, et un peu plus grand qu’un pois chiche. La grappe remplit la main. La plus grande espèce est le kebath i±>U5~, un peu plus forte que la graine de coriandre, sans noyau. La grappe remplit les deux mains. L’une et l’autre espèces commencent par être vertes, puis rougissent et deviennent douce avec un peu dacreté ; ensuite elles noircissent et augmentent de douceur avec un peu d’âcreté. On les vend comme on vend les raisins. L’arac pousse dans le fond des vallées et quelquefois, mais rarement, dans les montagnes. Les aiguillons sont rares et espacés.
- IBN RODHOUAN. La graine fortifie l’estomac et resserre le ventre.
- IBN DJOLDJOL. Sa décoction est diurétique et purifie la vessie.
L’arac est appelé par les uns Salvadora persica, et Cissus arborea par Forskal, qui la range dans la Tétrandrie. Il ajoute que son fruit porte le nom de kebat,xxx, que ses feuilles s’emploient à l’extérieur sur les tumeurs et à l’intérieur comme contrepoison. L’arac est surtout connu par les Musulmans comme dentifrice. Ils en rapportent de leurs pèlerinages à la Mecque, et il s’en trouve rarement dans le commerce. Nous n’en avons trouvé qu’un seul lot à Constantine. Ce sont des tiges longues d’environ deux décimètres, de la grosseur du doigt, d’une couleur terreuse, couvertes d’une écorce de l’épaisseur d’un ongle, sous laquelle on trouve un agrégat de fibres longues et disposées par couches. Ce sont ces fibres qui, mises à nu, servent de cure-dents. Le Prophète en a vanté les propriétés. Nous retrouverons le berîr au n° 271 et le kebâth au n° 1882.