Anbedj (Ibn al-Baytar)

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Infaha
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Antola saudâ


173 - Anbedj, fruits confits, MANGUE.


Nom accepté : [[]]

[1-159]

  • Les anbedjât, xxx, sont des préparations confites. On lit dans le Kitâb el-A’ïn que l’anbedj est le fruit d’un arbre de l’Inde, que l’on confit avec du miel tout comme d’autres fruits.
  • ABOU HANIFA. L’anbedj est très commun chez les Arabes, dans les environs d’Oman. Il se propage par plantations. Il en est deux espèces : l’un a le fruit de la forme d’une amande, qui ne cesse d’être doux depuis le commencement de sa pousse ; l’autre, qui ressemble à une poire, est d’abord acide, et devient doux en mûrissant. L’acide se conserve dans les jardins jusqu’à ce qu’on le cueille, et alors il ressemble à la banane, sous le rapport de l’arôme et de la saveur. L’arbre grandit au point d’atteindre la taille du noyer. Les feuilles ont aussi de la ressemblance avec celles du noyer. A la récolte, le fruit doux est jaune, et celui qui est acerbe, rouge. A l’état récent, on le fait cuire dans une marmite. C’est un mot étranger.

Le titre de cet article, mal transcrit dans certains manuscrits, doit se lire tel que nous l’avons donné. L’auteur nous renvoie au Kitâb el-A’ïn, dictionnaire arabe composé par El-Khalil Ibn Ahmed, célèbre philologue du IIe siècle de l’hégire. Le fruit du manguier, dit Ibn Batouta, a la grosseur d’une poire. Lorsqu’il est encore vert, on prend les fruits tombés de l’arbre, on les saupoudre de sel et on les fait confire (Trad. Sanguinetti, III, 127). «Conditur etiam saccharo, interdum et aceto,» dit Garcias ab Horto. Sous la rubrique xxx, le cheikh Dawoud el-Antâki dit que l’on appelle ainsi dans l’Inde tout ce qui se confit, comme le gingembre, l’emblic, etc.