Anadenanthera peregrina (Rollet, Antilles)

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Bernard Rollet, Arbres des petites Antilles, 2006

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Anadenanthera peregrina (L.) Speg. Physis. (Buenos Aires) 6 : 314 (1923).

Basionyme : Mimosa peregrina L., Sp. Pl. 1 : 520 (1753).

Synonymes : Piptadenia peregrina (L.) Benth. (1841) ; Niopa peregrina (L.) Britton et Rose (1927).

Noms vernaculaires : Fr : Bois l’écorce, Bois galle, Œuf de poule (Haïti). A : Bastard tamarind (Jamaïque). Esp : Cojoba (Puerto Rico, St Domingue).

Description : Arbre atteignant 20 m de haut, dépassant 20 cm de diamètre. Feuilles : alternes, biparipennées, 20-35 paires de pennes, 30-100 paires de folioles par pennes, linéaires, de 2-4 mm de long. Fleurs : inflorescences en petites têtes sphériques d’env. 1,5 cm de diamètre ; fleurs blanches. Fruits : plats, plus ou moins constrictés, à bordure épaissie, déhiscents, jusqu’à 20 cm de long, et 18 mm de large, bruns, finement écailleux ; graines noires sub-orbiculaires, d’env. 1 cm de diamètre. Phénologie : décidu. Fleurs de mars à juin. Fruits toute l’année. Habitat : très rare en côte sous le vent ; zone sèche entre 0 et 20 m.

Usages : Bois très dur, lourd (0,8) et durable, difficile à travailler ; poteaux (Puerto Rico) ; écorce tannifère (Venezuela) ; les graines moulues donnent une poudre à priser narcotique utilisée autrefois par les Indiens dans les cérémonies religieuses (Hispaniola, Venezuela).

Distribution générale : Hispaniola, Puerto Rico, Petites Antilles (introduit), Venezuela, Guyanes, Brésil ; Trinidad (introduit ?).

Distribution aux Petites Antilles : Dominique, Martinique, St Vincent, Grenadines, Grenade ; introduit d’Amérique du Sud par les Arawak ; plus ou moins naturalisé.

Observations : M : littoral sec sous le vent, Case-Pilote, 0-20 m, très rare (FOURNET).

Bibliographie : (*Iconographie). BARKER & DARDEAU 1930 ; FAWCETT & RENDLE* 1920 ; FOURNET 1978 ; HOWARD* 1988 ; KIMBER 1969 ; LIOGIER* 1985 ; LITTLE & WADSWORTH* 1964 ; LITTLE and al. 1974.

Anatomie du bois

coupe transversale (en haut à gauche), coupe tangentielle (en haut à droite), coupe radiale (en bas) (P. Détienne & P. Jacquet)

• 5-8-(28)-58-66-68 (Voir la signification des codes)
• Bois parfait brun rose à brun rouge, assez bien différencié de l’aubier blanc rosé, dur et lourd (0,90-0,95 g/cm³), à grain plutôt fin, maille peu distincte.
• Pores disséminés, isolés ou accolés radialement par 2 ou 3, au nombre moyen de 10 par mm² et d’environ 100 μm de diamètre moyen. Perforations des éléments vasculaires uniques ; ponctuations intervasculaires ornées, d’environ 7 μm de diamètre.
• Parenchyme associé aux pores en manchon, parfois anastomosé entre pores proches et en cellules cristallifères isolées parmi les fibres. Files de cellules composées de 3 à 4 éléments dont certains recloisonnés et cristallifères.
• Rayons 3-4-sériés, au nombre de 7 ou 8 par mm, de structure homogène. Ponctuations radiovasculaires identiques en taille aux intervasculaires.
• Fibres à ponctuations simples.