Acacia tortuosa (Rollet, Antilles)

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Bernard Rollet, Arbres des petites Antilles, 2006

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Planche 81 : FABACEAE MIMOSOIDEAE. I. Abarema jupunba. A. Rameau fleuri. B. Plantule (détails). C. Écorce (coupe transversale). II. Acacia tortuosa. D. Rameau fleuri. E. Fruit.

tranche

Acacia tortuosa (L.) Willd. Sp. Pl., ed. 44 : 1083 (1806).

• Nom accepté : Vachellia tortuosa

Basionyme : Mimosa tortuosa L., Syst. Nat., ed. 10, 2 : 1312 (1759).

Synonymes : Poponax tortuosa (L.) Raf. (1838) ; Acacia parvifolia Duss (1897) non Willd.

Noms vernaculaires : Fr : Pompon jaune (Guadeloupe, Martinique) ; Z’acacia (Marie-Galante). A : Acacia bush (Puerto Rico) ; Cassia (Virgin Islands) ; Akasee, Sweet briar (Barbade) ; wild poponax (Jamaïque).

Description : Petit arbre atteignant 8 m de haut et 15 cm de diamètre, à rameaux en zigzag. Pied : pas de patte. Écorce : épaisseur totale 2-3 mm pour un diamètre de 11 cm. Aspect externe : brunâtre, fissurée longitudinalement en quinconce. Rhytidome : soulevé gercé par places. Écorce vivante : brun marron puis jaunâtre, forte odeur alliacée comme Acacia macracantha. Aubier : jaune d’or. Feuilles : alternes, biparipennées, 2-8 paires de pinnules ; 10-20 paires de folioles linéaires par pinnule, longues de 4-6 mm ; feuilles froissées sentent l’ail ainsi que l’écorce ; 2 fortes épines stipulaires longues de 1-4 cm. Fleurs : en capitule globuleux solitaire jaune orange. Fruits : gousses cylindriques, toruleuses, 8-15 cm de long, 7-9 mm de large, glabres, noires à maturité, indéhiscentes, pendantes. Phénologie : décidu. Fleurit irrégulièrement toute l’année. Habitat : commun en zone sèche, terrains rocheux ; terrains vagues ; fourrés littoraux entre 0 et 200 m. Tempérament : xéro-héliophile ; pionnier.

Usages : Haies taillées ; le bétail mange les gousses.

Distribution générale : Mexique ; Floride ; Jamaïque, Hispaniola, Puerto Rico, Virgin Islands ; Petites Antilles ; Antilles hollandaises ; Venezuela, Colombie, Equateur, Galapagos.

Distribution aux Petites Antilles : La plupart des Petites Antilles, sauf Anguilla, Nevis, Saba, Les Saintes, Dominique, Ste-Lucie, Grenade.

Matériel examiné : SB : QUESTEL 135, environs Gustavia, 30 m (P). At : STEHLÉ 6290, Route Réservoir (de Fiennes ?), 15 m (P). GT : BARRIER 3141, Anse à la Baie, St François (GUAD). Bas de pente entre Haut de la Montagne et Portes d’Enfer (ROLLET) ; FOURNET 4211, St François, cordon littoral (P) ; ROLLET 600, 1111, Anse à l’Eau, près St François (GUAD) ; ROLLET 327, 1451, Porte d’Enfer (GUAD) ; STEHLÉ 954, Le Moule (P). MG : ROLLET 830, Folle Anse (GUAD). M : STEHLÉ 2216, Salines Ste Anne (P).

Observations : SM : côte NE Cul de Sac (FIARD & ROLLET) ; 0 m et Mt Williams (BOLDINGH). SE : pentes du Quill, 0-200 m (STOFFERS). SK : péninsule, 0-100 m (FIARD & ROLLET). At : Boggy Peak, 0-50 m ; Sugar Loaf, 50 m ; Darkwood, 0 m ; Wetherills Estate, 0-50 m ; Willikies, 0-50 m ; Mount Thomas, 0-50 m (DAVID & ROLLET). Ba : fourré épineux du plateaux NE (DAVID & ROLLET). BT : Deshaies ; pentes ravines du Plessis (ROLLET). Dé : Pointe des Galets, 0 m (DAVID & ROLLET). M : Entre Cap Macré et Cap Macalion, disséminé dans les savanes et les lisières des bois littoraux (FIARD).

Bibliographie : (*Iconographie ; **couleur). BEARD 1944 ; BRITTON & WILSON 1924 ; CARRINGTON** 1993 ; FAWCETT & RENDLE 1920 ; FOURNET* 1978 ; GOODING and al. 1965 ; HOWARD 1952, 1988 ; HOYOS** 1983 ; HUGHES 1750 ; LIOGIER 1985 ; LITTLE and al.* 1974 ; QUESTEL 1941 ; SARGENT 1902*, 1905* ; STOFFERS 1973.

Anatomie du bois

Acacia muricata : coupe transversale (en haut à gauche), coupe tangentielle (en haut à droite), coupe radiale (en bas) (P. Détienne & P. Jacquet)

• 3-5-27-51-58-66-67-68 (Voir la signification des codes)

Acacia farnesiana, Acacia macracantha, Acacia muricata, Acacia nilotica, Acacia tortuosa :

• Bois parfait brun rouge, souvent avec des veines sombres, bien différencié de l’aubier blanc jaunâtre, très dur, lourd à très lourd (0,80 à 1,10 g/cm³ et jusqu’à 1,25 g/cm³ pour A. muricata), à grain fin, maille très difficilement visible.
• Pores disséminés, isolés ou accolés radialement par 2 ou 3, au nombre de 6 à 15 par mm², difficilement visibles à l’œil nu (diamètre moyen compris entre 110 et 150 μm, mais inférieur à 100 μm chez A. muricata), souvent obstrués par des dépôts brun rouge. Perforations des éléments vasculaires uniques ; ponctuations intervasculaires ornées de 8-9 μm de diamètre en général (de l’ordre de 6 μm chez A. muricata).
• Parenchyme en lignes terminales et associé aux pores en manchon circulaire ou losangique. Files de cellules composées de 2 à 4 éléments. Cristaux, parfois gros, en chaînes.
• Rayons 2-4-sériés en général (jusqu’à 7-sériés chez A. macracantha et A. nilotica), au nombre de 4 ou 5 par mm (8 à 9 par mm chez A. muricata et A. tortuosa), de structure homogène. Ponctuations radiovasculaires identiques en taille aux intervasculaires.
• Fibres à ponctuations simples.