Abricotier (Cazin 1868)

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Index bibliographique
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Absinthe

[1]

TRAITÉ PRATIQUE ET RAISONNÉ

DES

PLANTES MÉDICINALES

INDIGÈNES.


Nom accepté : Prunus armeniaca


ABRICOTIER. Prunus armeniaca, L.

Armeniaca. T.

ROSACÉES. Fam. nat. — Tribu des DRUPACÉES. R. — ICOSANDRIE MONOGYNIE. L.

(Cet arbre fruitier, originaire de l'Orient, est cultivé dans les jardins, en espalier et en plein vent. Il en existe en France plusieurs variétés ; l’abricot de Briançon croît à l’état sauvage dans le Dauphiné.)

[Description. — Feuilles larges cordiformes, limbe à l'extrémité d'un pétiole allongé. — Fleurs blanches à l'extérieur, pétales teints de rose à l'intérieur. — Etamines nombreuses. — Ovaire supérieur. — Style à stigmate simple. — Fruit : drupe sucrée, aromatique, renfermant un seul noyau, ovale, oblong, comprimé, sillonné, anguleux à ses bords].

(Parties usitées. — Le fruit, l'amande.)

(Propriétés physiques et chimiques ; usages économiques — L'amande est amère et susceptible de produire, sous l'influence de l'eau, une huile volatile pesante, analogue à celle de l’amygdalus amara ; de l'acide cyanhydrique. Les distillateurs font avec cette amande une liqueur, le noyau. Les graines de l'abricot de Briançon fournissent une huile douce dite huile de marmotte. Les tourteaux sont, d'après Guibourt, propres à engraisser le bétail. Il découle de l'abricotier soit spontanément, soit à la suite d'incisions, une gomme solide, translucide, ordinairement rougeâtre, à peine soluble dans l'eau, qui est une des espèces de gommes du pays.)

(La chair sucrée et pulpeuse du mésocarpe de l'abricot, mangée fraîche ou à l'état de conserve molle, a été regardée comme dépurative. Les Arabes[1] la font cuire, la dessèchent, et la recommandent, à titre de nourriture exclusive, comme un excellent moyen de guérir l'aphonie. Bouillis dans I’huile et mangés chaque matin, les abricots apaiseraient la diarrhée, si l'on en croit les guérisseurs de l'Algérie.

Les amandes, souvent mêlées aux amandes amères dans le commerce, participent, mais à un moindre degré, des propriétés de ces dernières.

On les a recommandées comme vermifuges.)

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  1. Bertherand, Matière médicale arabe (dans la Gazette médicale de l’Algérie, 1859).