A (Lafage, Côte d'Ivoire)

De PlantUse Français
Aller à : navigation, rechercher
Introduction
Suzanne Lafage, Lexique français de Côte d'Ivoire
B


Voir la liste des abréviations.


Sommaire : Ab - Ac - Ad - Af - Ag - Ah - Ai - Ak - Al - Am - An - Ao - Ap - Ar - As - At - Au - Av - Aw - Ay - Az

abalé

abalé, n.m. Spéc., (flore), (de l'agni), mais assez fréq. (Combretodendron africanum [Welw. ex Benth ex Hook] Excell. = Petersia africana Welw.). Grand arbre forestier de la famille des Lécythidacées, exploité pour son bois et utilisé en pharmacopée locale. Bois de cet arbre (V. BOIS* JAUNE). L'abalé [.] est utilisé par les guérisseurs ivoiriens qui lui attribuent unanimement des propriétés laxatives ou purgatives selon la dose. Bouquet/ Debray, 1954 : 99. Roberty, 1954 : 128, Aubréville 1959, III, 45. Adjanohoun/ Aké Assi, 1979 : 160.

SYN.: abimpé (agni), kan (attié), koti (abé), pin (yakouba), toutou (krou).

aboudikro

aboudikro, aboudikrou, n.m. Spéc., (flore), (de l'abé), relativement fréq.. (Entandophragma cylindricum Sprague = E. rufa A. Chev. = E. tomentosum A. Chev.). Grand arbre forestier de la famille des Méliacées, très exploité. Bois brun-rouge cuivre à odeur de cèdre de cet arbre (V. BOIS* ROUGE 1). Roberty, 1954 : 158. La commission a recommandé l'arrêt total des exportations de certaines essences en grumes : il s'agit de l'aboudikrou. Quant aux célèbres acajous* d'Afrique [.] bien connus aujourd'hui, on les appelle commercialement selon les espèces : acajou*, acajou blanc*, sipo*, aboudikro, tiama* et kossipo*. Aubréeville, 1959, I : 145. Des arbres de première grandeur, fromager*, samba*, aboudikro au fût droit, lisse et nu. Meillassoux, 1964 : 93.

ENCYCL.: du point de vue du botaniste, l'aboudikro est le vrai acajou d'Afrique, séparé du Swietenia américain par un détail minime, alors que les acajous* du commerce (Khaya) sont différents du véritable acajou américain.
COM.: sapelli est le nom pilote de ce bois. CTFT, 1989 : 375.
SYN.: acajou* vrai, bossé* rouge* (forestiers), sapelli (Cameroun), pan (gouro), bouboussou (bété).

abricotier

abricotier, n.m. Spéc. , (flore).

1- abricotier d'Afrique, (Mammea africana G. Don). Grand arbre de la famille des Guttifères à gros fruits dont la pulpe fibreuse, à odeur de pomme, est comestible. Il fournit un bois rouge foncé et dur. Aubréville, 1959, II : 330.

SYN.: djimbo*.

2- abricotier d'Amérique, (Mammea americana Linn.). Grand arbre de la famille des Hypéricacées, à grosses drupes comestibles évoquant l'abricot par la couleur et la saveur. L'abricotier d'Amérique aux fruits comestibles est cultivé dans quelques jardins d'essais. Roberty, 1954 : 244.

abroma

abroma, n.m. Spéc., (flore). (Abroma augustum Linn.). Plante ornementale, cultivée en jardin d'essais comme plante textile. Roberty, 1954 : 43.

abrus à prière

abrus à prière, n.m. Spéc., (flore). (Abrus precatorius Linn.). Arbuste grimpant de la famille des Papilionacées. Il a des graines rouges à point noir, jolies mais toxiques, utilisées pour la confection de chapelets et de colliers. Reconnus récemment comme très toxiques, les beaux colliers de graines d'abrus à prières sont interdits sur tous les marchés du monde. Adjanohoun/, Aké Assi, 1979 : 216.

SYN.: arbre (vx), crab's eye (rare), jeguerity ou jequirity* (portugais du Brésil), liane-réglisse*, pater-noster*.

acacia

acacia, n.m. Spéc., (flore). Terme générique désignant de nombreuses espèces d'arbres ou arbustes épineux savanicoles.

1- acacia du Gabon, (Lonchocarpus sericeus H.B. et K.). Arbre de la fam. des Papilionacées au bois dur, jaune clair. Aubréville, 1959, I : 348.

SYN.: boma / akafankrobou (baoulé), niako (dioula), ékopa (agni), samokon (abron), zéhoui (gouro).

2- acacia du Sénégal, V. NEB*-NEB. (Acacia senegal var. samoryana A. Chev). Adjanohoun /Aké Assi, 1979 : 186.

SYN.: djala (mandenkan).

2- acacia flamboyant, vx. V. FLAMBOYANT*. (Delonix regia [Boj.] Raf.)

3- acacia tannin, (Acacia nilotica [L.] Wild. et Del.). Petit arbre à fleurs jaunes et dont l'écorce sert pour le tannage des peaux. Roberty, 1954 : 193.

4- acacia verek, V. GOMMIER*. (Acacia verek Guill. Perr.). Variété sahélienne de l'acajou du Sénégal. Roberty, 1954 : 193.

acagnibaka

acagnibaka, n.m. Spéc., (flore), (de l'agni). (Olax subscorpioidea Oliv.). Arbuste des forêts denses humides. Aubréville, 1959, I : 106.

SYN.: acagnigué (baoulé), hachéchémon zakoué (attié).

acaïou

acaïou, n.m. Vx, Spéc, (histoire, flore), (du tupi, l. amérindienne "acaju", "fruit du "cajueiro" ). V. ANACARDIER*. (Anacardium occidentale L.). Appellation très ancienne de l'anacardier, petit arbre de la famille des Anacardiacées décrit en 1598 par A. Thevet, Singularitez de la France antarctique... [.}avec une grande quantité d'arbres qu'ils nomment acaïous, portant fruits gros comme le poin en forme d'oeuf d'oye [.] . Au bout de ce fruit vient une espèce de noix, grosse comme un marron, en forme de rognon de lièvre. Quant au fruit qui est dedans, il est très bon à manger, pourvu qu'il ait légèrement passé par le feu." cité par Bois, 1928 : 156.

acajou

acajou, n.m. Spéc., (flore), (du tupi, l. amérindienne "acaïacatinga", désignant l'acajou d'Amérique, Swietenia mahagony, devenu en français par troncation "acajou" et confondu avec "acajou" issu d'acaïou*, Anacardium occidentale), très fréq. Terme générique transposé de l'arbre américain (Swietenia sp.) à son représentant africain (Entandrophragma, V. ABOUDIKRO*, ACAJOU VRAI), puis étendu à l'espèce africaine Khaya, botaniquement assez différente mais à bois rouge de qualité.

COM.: acajou d'Afrique est le nom pilote de ce bois ainsi qu'african mahagony pour les pays anglophones. CTFT, 1989: 381.
COMP.: acajou à grande feuille, acajou-bassam, acajou blanc, acajou de Bassam, acajou de Rhodésie, acajou du Sénégal, acajou épineux, acajou femelle, acajou figuré, acajou lisse, acajou résineux, acajou vrai, cèdre*-acajou.

1- acajou, n.m. En Côte-d'Ivoire, désigne plus particulièrement un arbre spécifique, l'acajou de Bassam, (Khaya ivorensis A. Chev.) et le bois de cet arbre. Depuis qu'en 1855, la première bille d'acajou* sortit de la plantation coloniale d'Elima. Languellier, 1977 : 17.

2- acajou à grande feuille, (Khaya grandifolia C. DC.). Grand arbre forestier de la famille des Méliacées. Très exploité. L'acajou à grande feuille occupe une aire plus méridionale que le caïlcédrat*. Aubréville, 1959, II : 147. Deux essences sont typiques des galeries forestières du nord [.] l'acajou à grande feuille et le lingué* . Arnaud /Sournia, 1980 : 30.

3- acajou-Bassam, acajou-bassam, acajou de Bassam, V. ACAJOU 1. Usuel, (du nom d'une ville côtière de Côte d'Ivoire qui fut le premier port exportateur de bois et la capitale du pays, de la création de la colonie en 1893 jusqu'en 1901). (Khaya ivorensis A. Chev.). Grand arbre forestier de la fam. des Méliacées, surexploité. Bois de cet arbre (V. BOIS* ROUGE). Cette espèce fournit l'acajou dit de Bassam, l'acajou le plus tendre, celui qui a fait la réputation de la forêt de Côte d'Ivoire. Aubréville, 1959, II : 154. A partir de 1880, les Anglais [.] furent les premiers à s'intéresser aux bois de la région d'Assinie, surtout l'acajou-Bassam. Arnaud /Sournia, 1980 : 33. L'acajou-bassam [.] a rapidement laissé la place à d'autres essences peu recherchées auparavant. FM., 07.06.1980.

SYN.: acajou, acajou à peau rugueuse (forestiers).

4- acajou blanc, (Khaya anthoteca [Welw.] C.DC). Grand arbre forestier de la famille des Méliacées, exploité. Bois de cet arbre. L'acajou blanc est l'acajou exclusif du bassin du Sassandra. Aubréville, 1959, II : 147. Petit à petit, on s'intéressa à d'autres essences telles que l'acajou blanc, le makoré*, l'avodiré* et l'iroko* mais jusqu'en 1951, l'acajou-bassam* garda la première place. Arnaud /Sournia, 1980 : 33.

SYN.: acajou à peau lisse, acajou lisse, ira* (forestiers).

5- acajou de Bassam, V. ACAJOU-BASSAM.

6- acajou de Rhodésie, V. LINGUE*. (Afzelia africana Smith.). Nom impropre d'un arbre de la famille des Césalpiniacées qui n'est pas un acajou et n'existe pas au Zimbabwé (ex- Rhodésie). Roberty, 1954 : 157.

7- acajou du Sénégal, V. CAILCEDRAT*. Le caïlcédrat ou acajou du Sénégal fut exploité bien antérieurement à 1880. Aubréville, 1959, II : 147.

8- acajou épineux, V. NIANGON*.

9- acajou femelle, V. CEDRE*-ACAJOU.

10- acajou figuré, variété de bois d'acajou* à fibres très irrégulières présentant sur une section des dessins à reflets moirés d'un bel effet. Les bois figurés sont très rares, du moins les beaux acajous figurés. Aubréville, 1959, II : 152.

ENCYCL.: parmi les bois figurés, les spécialistes distinguent les frisés, les lamés, les mouchetés, les rubannés. Pour le plus cher, le bois drapé, il s'agit d'une loupe d'acajou en hélice.

11- acajou indigène, V. CAILCEDRAT*. Les pirogues étaient toutes en caïlcédra* (acajou indigène). Binger, 1892, I : 12.

12- acajou lisse, V. ACAJOU BLANC.

13- acajou résineux, V. NIANGON*.

14- acajou vrai, appellation donnée globalement en Côte-d'Ivoire aux Entandrophragma (V. ABOUDIKRO*, KOSSIPO*, SIPO*, TIAMA*, ZINZAN*) fort peu différents des véritables acajous (Swietenia) d'Amérique. Roberty, 1954 : 158.

acajoutier, n.m. Vx, spéc., (flore), (du tupi, l. amérindienne : acaïou var. acaïuba, acaïaba (Anacardium occidentale), attesté acajoucantin (Copper, 1645), acajuba. cf. Arveiller, 1963, Contribution à l'étude des termes de voyage en français (1502-1722), Paris, d'Artrey, p. 37-44). (Anacardium occidentale L.). Anacardier. Appellation, localement en voie de disparition car elle est -à tort- considérée comme impropre en raison de l'usage courant d'"acajou" pour désigner les arbres de l'espèce Khaya.

SYN.: anacardier*, cajoutier*, pommier-cajou*.

acalypha

acalypha, acalipha, acalyphe, n.m. Spéc (flore). (Acalypha wilkesiana Muell. Arg.). Arbrisseau d'ornement de la famille des Phyllanthoïdées, à feuilles cuivrées et épis rouges et velus. Roberty, 1954 : 65.

SYN.: acalyphe* (vx), califa* (usuel).

adjouaba

adjouaba, n.m. Spéc., (flore), (du nzéma), spéc. (Dacryodes klaineana [Pierre] H..J.. Lam.). Arbre moyen de la fam. des Burséracées, au bois grisâtre à grain fin dur et résistant, de très bonne qualité. Il donne des grappes de fruits ressemblant à de grosses cerises dont la pulpe fibreuse orangée est comestible et rappelle la mangue par son odeur d'essence de térébenthine. Roberty, 1954 : 150. Aubréville, 1959, II : 140.

SYN.: agbaa (ébrié), karanguia /kérandja (agni), tsain/sai (attié), vi (abé).

adonmoteu

adonmoteu, [ad̴ɔ̃motø],n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). (Anthonotha fragrans [Bak f.) Exell et Hillcoat). Grand arbre de la fam. des Césalpiniées, espèce caractéristique des forêts denses sempervirentes. Aubréville, 1959 : 281. </nowiki>

SYN.: houhoulé / goutoué (guéré), teoulébapé (krou).

afambéou

afambéou, n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). (Dialium dinklagei Harms). Arbre des bords de lagunes et de rivières, de la fam. des Caesalpinées. Aubreville, I : 258.

SYN.: nséhia (ébrié).

agbodjama

agbodjama, n.m. V. AGBODIAMA*. Concernant les variétés d'attiéké*, il en existe deux genres, à savoir, l'attiéké à gros ou moyens grains aussi appelé agbodjama et l'attiéké à petits grains ou ordinaire.. Ivoir'soir, 06.10.1997.


aguia

aguia, [aguja]/[agyja], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). Terme générique désignant plusieurs arbres de la fam. des Sapotacées à bois rose plutôt tendre : on distingue l'aguia (Omphalocarpum anocentrum Pierre), de grande taille, l'aguia à grandes feuilles (O. ahia A. Chev.) de taille moyenne, et le pitiaguia (O. pachysteloides Milbr), de petite taille. Aubréville, 1959, III : 112.

SYN.: adian (attié), ayaya (ébrié), kétébou (agni).


ahianana

ahianana, n.m. Spéc., (flore), (de l'ébrié). (Stemonocoleus micranthus Harms). Grand arbre de la fam. des Césalpiniées, assez rare. Bois brun sombre excessivement dur. Aubréville, 1959, I : 314.


ahouïa des Antilles

ahouïa des Antilles, n.m. Spéc., (flore). (Thevetia neriifolia Juss. = Th. peruviana Schim.). Arbuste ornemental importé, de la famille des Rubiacées [sic : Apocynaceae], à belles fleurs jaunes et fruits toxiques. La présence de l'ahouïa des Antilles dans de nombreux jardins n'est pas sans danger pour les enfants. Bouquet / Debray, 1974 : 37.

SYN.: chapeau de napoléon (rare), laurier jaune des Indes (vx), thevetia (manuels).

aïélé

aïélé, [ajele], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). (Canarium sweinfurthii Engl.= C. chevalieri Guill. = C. khiala A. Chev. = C. occidentale A. Chev.). Grand arbre forestier de la fam. des Burséracées, à fruits comestibles ressemblant à de grosses prunes violettes, exploité depuis peu pour son bois. Bois blanc rosé de cet arbre. (V. BOIS* BLANC). En Côte d'Ivoire, on trouve un grand arbre, l'aïélé. Aubréville, 1959, II : 137. Les taux d'exportation les plus sensibles concernant le bahia* (+ 250%), le faro* (+134%), le kondroti* (+129%), l'aïélé (+ 106%). FM. 25.05.1980.

COM.: aiélé est le nom pilote de ce bois. CTFT, 1989 : 368.
SYN.: canarium (Angl., All., Belg.), ahié (agni), mouénohia (ébrié), nosou /ouréguinahi (bété).


akan

akan, n.m. Spéc., (flore). (Euphorbia drupifera Thonn.). Plante de la famille des Euphorbiacées, arborescente ou candélibriforme. Roberty, 1954 : 60.

akatio

akatio, [akatjo], n.m. Spéc., (flore), (de l'attié). (Chrysophyllum africanum var. aubrevillei Pellegrin). Arbre moyen de la fam. des Sapotacées au feuillage dense à reflets fauves. Aubréville, 1959, III : 140.


akèdè

akèdè, [akɛdɛ], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé ). (Antiaris welwitschii Engl.). Grand arbre de la famille des Moracées qui donne un latex translucide. Bois tendre et blanc jaune de cet arbre. (V. BOIS* BLANC). Aubréville, 1959, I : 58. Adjanohoun /Aké Assi, 1979 : 193.

ENCYCL.: parfois confondu avec l'ako* et même l'iroko*.
SYN.: dihè (guéré), pou (attié), ofing (baoulé).

akéato

akéato, [akeato], n.m. Spéc., (flore). (Cola heterophylla [P.Beauv.] Sckott. et Endl.). Arbuste des sous bois forestiers de la fam. des Sterculiacées. Aubréville, 1959, II : 292.


ako

ako, [ako], n.m. Spéc., (flore), mais fréq., (de l'attié). (Antiaris africana Engl. = Antiaris toxicaris Lesch.). Grand arbre exploité de la famille des Moracées. Bois tendre et léger de cet arbre, (V. BOIS* BLANC). Roberty, 1954 : 31. On peut confondre l'iroko* avec son voisin de la forêt septentrionale, l'ako. Aubréville, 1959, II : 52. L'ako est un bois blanc et léger. Marché-Marchad, 1965 : 38. La zone de forêt dense, mésophile, dont les essences caractéristiques sont le samba*, le bété*, le fraké* et l'ako. Arnaud /Sournia 1980 : 30.

ENCYCL.: utilisé pour la sculpture de masques et de statuettes. Son écorce, battue, sert à la confection d'un pagne végétal, (V. TAPA*).
COM.: ako est le nom pilote de ce bois. CTFT, 1989, 364.
SYN.: antiaris (pays angl.), faux*-iroko, akédé (abé), bofouain (agni), boufou / bouffo aingué (baoulé), dilé ontidé (ouobé), flouo / bouidné (tagwana), pour (attié), plâ (gouro).


akodiakédé

akodiakédé, [akodjakede], n.m. Spéc., (flore), (de l'attié). (Pterygota bequartii De Wild.). Assez grand arbre de la fam. des Sterculiacées dont le bois est tendre et grisâtre. Aubréville, 1959, II : 296.

SYN.: niegbakro (bété).

akofiamenda

akofiamenda, [akofjamɑ̃da] / [akofjamɛ̃da],n.m. Spéc., (flore). Cassia aubrevillei Pellegr.). Arbre moyen de la fam. des Césalpiniées. Aubréville, 959, I : 262.

akokissi

akokissi, [akokisi], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). Homalium aylmeri Hutch. et Dalz.). Grand arbre de la fam. des Samydacées à bois blanc jaunâtre très dur. Aubréville, 1959, III : 28.

akossika

akossika, [akosika], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). Appellation désignant deux arbres souvent confondus de la fam. des Flacourtiacées : l' akossika à grandes feuilles (Scottelia chevalieri Chipp.) au bois dur blanc jaunâtre, et l'akossika à petites feuilles (Scottelia coriacea A. Chev. ex Hutch. et Dalz.) au bois jaune pâle dur. Aubréville, 1959, III : 14.

akoua

akoua, [akwa], n.m. Spéc., (flore), (de l'attié). (Antrocaryon micraster A. Chev. et Guillaum.). Assez grand arbre de la fam des Anacardiacées au bois rappelant vaguement l'acajou. Fruit comestible de cet arbre rappelant une petite pomme. Aubréville, 1959, II : 208.

SYN.: akorabahia (ébrié), dehadidié) (yakouba), ékio (agni), nitoué (wobé).

akouapo

akouapo, [akwapo], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). (Sacoglottis gabonensis [Baill.] Urban. = Aubrya gabonensis Baill. = Aubrya occidentalis A. Chev.). Grand arbre au bois très dur de la fam. des Humiriacées dont l'écorce est, dans l'ouest, utilisée pour rendre le gin plus amer. Aubréville, 1959, I : 368.

SYN.: ozouga (Gabon), akohia (ébrié), efeuna / affouinlin (agni).

akpessi

akpessi, [akpesi], n.m. Usuel, (du baoulé, "bouillie d'igname ou de banane"), oral, écrit, tous milieux, (sud, centre). Purée de bananes-plantains* ou d'ignames* assaisonnée d'huile* de palme. Dans le centre du pays, l'akpessi se prépare un peu différemment. Biarnès, 1974 : 38. Moi, je préfère l'akpessi de bananes-plantains*. (Secrétaire, Bouaké, 1990).

akpi

akpi, n.m. V. EHO*. Spéc., (flore, cuisine,...), (de plusieurs langues kwa : abé, attié, baoulé, etc.), oral, écrit, tous milieux. Graine (utilisée en cuisine) du Ricinodendron africanum Mull. Arg. ou R. heudelotti Baill. Pierre ex Pax. = Jatropha heudelotti Baill.), arbres de la famille des Moracées. Faites griller l'akpi, les poissons et les oignons. Biarnès, 1974 : 37. Utilisations thérapeutiques. Adjanohoun /Aké Assi 1979 : 137. Ecrasez 100 gr de graines d'akpi avec deux cubes Maggi et un peu de sel. ID., n°768, 42. Retirez et pelez les aubergines, le piment, les feuilles d'agnaram et l'akpi. Nouvelle presse, 29.04.1993. Tous ces mets sont issus d'une espèce de syncrétisme culinaire alliant à la fois européanité (moutarde, mayonnaise...) et africanité (akpi, épices...). Ivoir'Soir, 21.01.1998.

ENCYCL.: de la taille d'une arachide et d'odeur forte, cette graine sert de condiment et est vendue sur tous les marchés. Elle fournit une huile siccative utilisée dans l'industrie pour l'imperméabilisation. Busson, 1965 : 174.

akuédao

akuédao, akouédo, [akwedo], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). Afrosersalia afzelii (Engl.] Aubr. Grand arbre de la fam. des Sapotacées, au bois rouge extrêmement dur, difficilement entamé par la hache. Aubréville, 1959, III : 152.

SYN.: bediem'blé (ébrié), toucoupé (krou).

alambi

alambi, [alambi] / [alɑ̃bi] n.m. Spéc., (flore), (attié). (Premna hispida Benth.). Arbuste buissonnant de la fam. des Verbénacées. Aubréville, 1959, III : 236.

SYN.: aouni (baoulé), koumou soso (mandenkan).

albizzia

albizzia, n.m. Spéc., (flore). Terme générique rassemblant plusieurs arbres de la famille des Mimosacées : (Albizzia glaberrima [Schum. et Thonn.] Berith) : aloukouaka, (de l'attié) ; (Albizzia ferruginea Berith) : iatandza (de l'attié) ; (A. zygia [DC] Machide ) : ouochi ; (A. adianthifolia [Schumach.] W. F. Bright ) : bangbaye ; (de l'agni). Une espèce originaire de l'Inde est plantée dans le nord comme arbre d'avenue.: Albizzia Lebbek [L.] Benth. La résistance des albizzia aux feux de brousse leur a permis de pénétrer profondément la forêt et de subsister en savane. Busson, 1965 : 266.

ENCYCL.: les jeunes feuilles sont parfois consommées dans les soupes. Aubreville, 1959, I : 210.
SYN.: albizzie (vx). (A. glaberrima) = kolibangban (baoulé) ; (A. ferruginea) = aciainbaka (agni), poué (wobé), doumouti (gouro), pohain (guéré) ; (A. zygia) = kao (attié), gori (baoulé), kouli (agni), séa (wobé), zaa (yakouba), mahé (krou), douprahia (ébrié), niépo (bété) anazo / bangbaïgni (agni) ; (A. adianthifolia: pétempé / bétempé (ébrié), banéto (mandenkan).

alkékenge

alkékenge, [alkekɑ̃ʒ], n.m. Spéc., (flore), (de l'arabe "al kakandj"). (Physalis peruviana L.). Plante décorative portant des baies rouges comestibles de la grosseur d'un bigarreau, enfermées dans le calice en forme de lanterne.

SYN.: coqueret comestible, groseille du Cap.

allamanda

allamanda, n.m. Spéc., (flore), (du nom du naturaliste brésilien Allamand qui a fait connaître la plante), relativement fréq. chez les lettrés. (Allamanda cathartica Linn.). Plante ornementale de la famille des Apocynacées. Introduit en Côte-d'Ivoire pour ses belles fleurs jaunes ornementales, l'allamanda est originaire du Brésil et de Guyane. Bouquet /Debray, 1974 : 21. Les parcs et les jardins de Côte-d'Ivoire sont ornés de plantes décoratives originaires d'Asie ou d'Amérique tropicales : bougainvillée, [.], roucouyer*, allamanda, hibiscus. Oberlé, 1983 : 20.

allen

allen, [alɛ̃] / [alen], n.m. Spéc., (flore, agriculture), mais fréq., oral, écrit, mésolecte. Variété de coton (Gossypium hirsutum Mill.) indigène ou américaine, très cultivée. [.] le coton de la qualité allen, récemment introduit. Atlas CI, 1979, C1b. Coton : l'allen blanc trié passe à 100 F, l'allen jaune et non trié à 90 F. FM., 18.10.1983.

ENCYCL.: localement, on distingue allen blanc et allen jaune.

aloko

alloco, n.m. V. ALOKO*. [.] le merveilleux alloco, rondelles de banane-plantain* frites et légèrement pimentées. Rémy, 1996 : 208.

alloko, n.m. V. ALOKO*. L'enfant sait que si la mesure d'attiéké* est trop petite ou si dix francs d'alloko ne lui suffisent pas, la vendeuse ne lui fera aucun cadeau. FM., 09.04.1982.

aloko, aloko, alloco, aloco, [aloko], n.m. Usuel, (de toutes les langues du groupe kwa, particulièrement le baoulé "mûr"; mais aussi du mandenkan "banane plantain"), oral, écrit, tous milieux. Plat constitué de rondelles de bananes-plantain* frites dans l'huile de palme*. A midi, il mangera de l'attiéké* ou de l'aloco au marché. FM., 24.12.1979. Seulement, entre le chawarman*, l'attiéké*, l'alloco ou les brochettes locales, il semble que nous ayons opté pour l'aliment d'importation [: le chawarman*]. FM., 22.12.1980. L'enfant sait que si la mesure d'attiéké* est trop petite ou si dix francs d'alloko ne lui suffisent pas, la vendeuse ne lui fera aucun cadeau. FM., 09.04.1982. De l'aloko sans piment, ce n'est pas de l'aloko. FM., 18/19.12.1982. Une jeune femme fait griller de l'alloco. Bonnassieux, 1987 : 197. Je vois une femme qui fait de l'aloco. L'huile chaude. Les bananes* rougissent. V.Tadjo, 1992 : 11. Pour en arriver où elle en est, elle a dû [.] vendre des beignets, des sodas et de l'aloko en déambulant à pied du centre à la périphérie. Tierno Monenembo, 1993 : 67. Je lui propose de nous asseoir dans l'une des cabanes du petit marché devant une poignée d'aloco, émincé de banane-plantain* frit à l'huile servi soit dans une assiette en plastique, soit sur une feuille de bananier [.]. Krol, 1994 : 116. L'aloco, l'attiéké*, toutes les nourritures sont exposée à la merci de la poussière et de la fumée des voitures. Ivoir'Soir, 21.01.1998.

ENCYCL.: vendu additionné de piment sur tous les marchés.

aloukouaka

aloukouaka, [alukwaka], n.m Spéc., (flore), (de l'attié). (Albizzia glaberrima [Schum. et Thonn.] Benth). Grand arbre de la fam. des Mimosées. Aubréville, 1959, I : 210.

SYN.: kolibangban (baoulé).

amande

amande, n.f. Spéc., (flore) mais fréq., oral, écrit, tous milieux.

1- Fruit du Terminalia catappa (V. AMANDIER* DE CAYENNE). Sur le chemin de l'école, nous cassions* des amandes. (Rédaction, 3ème, Bouaké, 1980). Ils sont partis ramasser des amandes sur le bord de la route. (Planteur, Dimbokro, 1990).

ENCYCL.: ce fruit ressemble à une grosse amande et contient une graine comestible très appréciée.
SYN.: amande de Cayenne, amande de Gambie, amande de Sénégal, amande de terre*, badame*, kokoman*.

2- amande de Cayenne, V. AMANDE.

3- amande de Gambie, V. AMANDE.

4- amande de karité, V. KARITE*. Fruit du Butyrospermum parkii [G.Don] Kotschy. La pluie tombait en gouttes espacées comme des amandes de karité. Kourouma, 1970 : 40. Comaf Int. (France) recherche fournisseur pour commande de 400 t. d'amandes de karité. (Petite annonce, FM., 29.11.1990).

SYN.: karité*, noix* de karité.

5- amande de palme, amande palmiste. V. NOIX* DE PALME. Vx. Les Jack-Jack font un commerce considérable d'huile et d'amandes de palme. Binger, 1892, II : 334.

6- amande de terre, V. POIS* SUCRE.

7- amande du Sénégal, V. AMANDE.


amandier, n.m. Spéc., (flore) mais fréq., oral, écrit, tous milieux.

1- amandier de Cayenne, lettrés. (Terminalia catappa Linn.). Arbre ornemental à feuilles caduques et fruits comestibles rappelant l'amande, originaire d'Asie. Sous les amandiers de Cayenne, les joueurs de boules et de cartes [.]. Dadié, 1956 : 13. Ses flamboyants* qui donnaient de l'ombre, ses amandiers de Cayenne où viennent s'asseoir les bambins et les vieillards [.]. Anoma Kanié, 1978 : 229. Si pittoresque, l'hôtel de France avec ses deux étages tout blancs aux multiples fenêtres, sa terrasse cimentée, les nombreux amandiers de Cayenne nuit et jour remplis d'oiseaux [.]. Dadié, 1980 : 36.

SYN.: amandier, amandier de Gambie, amandier du Sénégal, amandier tropical, badamier*, kokomantier*.

2- amandier de Gambie, V. AMANDIER DE CAYENNE.

3- amandier du Sénégal, V. AMANDIER DE CAYENNE.

4- amandier tropical, V. AMANDIER DE CAYENNE. L'hôtel se trouve dans une rue commerçante bordée d'amandiers tropicaux aux feuilles rondes. Naipaul, 1984 : 132.

amarante

amarante, n.f. Spéc., (flore).

1- amarante, V. EPINARD*.

2- amarante crète de coq, V. CRETE* DE COQ.

3- amarante queue de renard, V. QUEUE DE RENARD*.

amazakoué

amazakoué, [amazakwe], n.m. Spéc., (flore), (de l'attié ). (Guibourtia ehie (A. Chev.) Léonard). Arbre de la famille des légumineuses Césalpiniacées, exploité. V. COPAL*. Bois de cet arbre brun gris, veiné de noir et cuivré (V. BOIS* JAUNE). Dans la forêt dense de Côte-d'Ivoire, se trouve, très fréquemment, un grand arbre, l'amazakoué. Aubréville, 1958, I : 318. L'amazakoué donne un bois foncé et non flottable. Marché-Marchad, 1965 : 98. Bousquet /Debray, 1974 : 59.

ENCYCL.: il produit une sorte de résine odorante.
COM.: ovangkol,(nom pilote) CTFT, 1989 : 380.
SYN.: copalier*, ovangkol (Gabon), hiébaka (agni), ogbomolo (abé), sé-mélé (yakouba), zouloué (wobé).

ambrette

ambrette, n.f. Vieilli. Spéc., (flore), (dérivé du mot "ambre" par allusion au parfum de la plante). (Hibiscus abelmoschus Linn.). Plante annuelle de la famille des Malvacées. Cette odeur a valu à la plante le nom d'ambrette. Busson, 1965 : 294. Les nombreuses feuilles et graines (gombo*, oseille*, ambrette [.] qui sont consommées journellement. Bouquet /Debray, 1974 : 108.

ENCYCL.: la plante porte une capsule qui contient de petites graines à odeur de musc. Utilisé comme condiment ou en parfumerie. Roberty, 1954 : 59.

ambrevade

ambrevade, n.f. V. CAJAN*, POIS* D'ANGOL, POIS* PIGEON.

amimimon

amimimon, [amimimɔ̃], n.m. Spéc., (flore). (Heisteria parvifolia Smith). Arbuste de la fam. des Olacacées des forêts de Basse Côte, remarquable par ses fruits comestibles. Aubréville, 1959, I : 108

SYN.: agné boya (ébrié), koumou dhié-dhié (agni).

amome

amome, n.m. Spéc., (flore). Terme spécialisé à valeur générique, désignant différentes plantes de la famille des Zingibéracées. V. MANIGUETTE*, FAUSSE* MANIGUETTE.

amon

amon, [amɔ̃], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). (Buchholzia coriacea Engl.). Arbre moyen dont l'écorce râpée a une odeur fortement épicée. Utilisée contre les maux de tête. Aubréville, 1959, I : 166.

SYN.: abo (attié), amizi (agni), bracho (bété de Soubré), dantou (krou).

anacarde

anacarde, n.m. Spéc., (flore).

1- (Anacardium occidentale L.). Anacardier, petit arbre de la famille des Anacardiacées, cultivé dans le nord du pays. On sait qu'il existe à Korogho, la Savanor, une usine chargée de valoriser l'anacarde dans le nord. FM., 22.01.1980. Avant, on trouvait un anacarde ici ou là. Maintenant on le cultive.  (Informateur Korhogo, 1980). Avec 30 000 hectares qui produisent un peu plus de 20 000 tonnes [.] l'anacarde, petit fruit à la noix très prisée à travers le monde en plus de son rôle économique, joue désormais un rôle écologique. Ivoir'Soir, 16.04.1998.

SYN.: acajoutier*, anacardier*, cajoutier*, darkassou*, pommier*, pommier*-acajou.

2- Fréq. Fruit de cet arbre, qui comprend le fruit proprement dit, sorte de noix réniforme à une graine (V. NOIX* DE CAJOU), et, immédiatement au dessous, une partie charnue rouge, comestible, à odeur rappelant la pomme, qui résulte du développement du pédoncule. (V. POMME*-CAJOU). Dès notre arrivée, nous avons décidé de cueillir quelques fruits, notamment l'anacarde. FM., 11.04.1983.

SYN.: cajou*.
COMP.: noix* d'acajou, noix* de cajou, pomme*-cajou.


anacardier, n.m. Spéc., (flore) mais fréq., oral, écrit, lettrés. V. ANACARDE*I (Anacardium occidentale L.). Arbre de savane cultivé pour son fruit et pour son pédoncule comestibles. Busson, 1965 : 334. L'anacardier [.] introduit il n'y a guère plus d'une dizaine d'années, d'abord dans une perspective de reboisement [.] puis en milieu villageois pour une exploitation commerciale de l'amande. Atlas CI C1b, Arnaud /Sournia, 1980 : 78. Beaucoup de tecks* et d'anacardiers furent alors plantés jusqu'en 1976. FM., 08.01.1983. Indépendamment de la production de noix* et de pommes*, l'anacardier peut être utilisé pour la protection basse dans la réalisation de coupe-vents. CTFT, 1989 : 405. Tôt le matin, Koffi Baya, cultivateur à Tambi, [.] avait pris langue avec A.D et Y.B. Pour un singulier travail : la mise à feu du pare-feu aménagé autour de sa plantation d'anacardiers [.]. Ivoir'Soir, 08.01.1998. L'anacardier comme un pare-feu. (titre d'article), Ivoir'Soir, 16.04.1998.

ananas

ananas, n.m. Usuel, (flore, agriculture).

1- Plante importée cultivée. Signalée sur la Côte de Guinée dès 1605 par Van Marées.

COM.: prononciation fluctuante, avec -s final ou sans.
COMP.: ananas de brousse, ananas fleur, champagne* d'ananas.
DER.: ananeraie*.

2- ananas de brousse, (Thonningia sanguinea Vahl.). Plante forestière de la famille des Balanophoracées. Fruit de cette plante qui ressemble à un ananas fibreux et peu sucré. Utilisé en pharmacopée locale. Il semble bien que l'on doive considérer l'ananas de brousse à cause de son utilisation dans de nombreux remèdes magiques plus comme une plante fétiche* que comme une espèce médicinale. Bouquet /Debray, 1974 : 51. Adjanohoun /Aké Assi, 1979 : 51.

3- ananas-fleur, (Ananas comosus variegatus L.). Variété ornementale d'ananas. La Côte-d'Ivoire, avec son produit phare, l'ananas-fleur qu'elle est un des rares pays à proposer, est présente sur toutes les gammes de végétaux. Jeune Afrique, 27.07/02.08.1995 : 40. Madame, tu veux ananas-fleur ? orchidée ? rose de porcelaine*? (Marché de la Riviera, Abidjan, 1984).

COM.: sa hampe florale développe une inflorescence rose vif à petites fleurs bleues se transformant en fruit rose décoratif. En vente sur tous les marchés.

anadio

anadio, [anadjo], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). Terme générique désignant plusieurs petits arbres de la fam. des Sapotacées (Chrysophyllum subnudum Baker et Ch. taiense Aubrév. et Pellegr.). Aubréville, 1959, III : 146.


ananeraie, anananeraie, n.f. Spéc., (agriculture). Plantation industrielle d'ananas destinés à l'exportation. Avec ses ananeraies, il fabrique du champagne* d'ananas.. (Fonctionnaire, Bouaké, 1987). Tu roules au milieu des ananeraies sur des kilomètres. (Informateur, Abidjan, 1990). On trouve, répartis dans les vallées limoneuses, des caféiers, des cacaoyers, des palmeraies*, des bananeraies*, des orangeraies et des mandariniers, des anananeraies. Adé Adiaffi, 2000 : 233.

andofiti

andofiti, [ɑ̃dofiti], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). (Vitex micrantha Gürke). Arbuste de la fam. des Verbénacées au feuillage fin et aux petites fleurs blanches et lilas. Aubréville, 1959, III : 232.

aninguéri

aninguéri, aninguéré, aniègré, aniègre, [anɛ̃geri] /[anɛ̃gere] / [anjɛgre] / [anjɛgr], n.m. Spéc., (flore), mais assez fréq., (de l'abé ).

1- (Aningueria robusta [A. Chev.] Aubrév. et Pellegr. = Pouteria altissima [A.Chev.] Baehn.). Grand arbre forestier exploité de la famille des Sapotacées. Bois brun pâle, tendre et léger de cet arbre (V. BOIS* BLANC). Roberty, 1954 : 80. Aubréville, 1959, III : 137. Les exploitants forestiers vont se tourner vers des essences moins recherchées : aninguéré, ilombo*, kossipo*, aïelé*. FM., 070/8.06.1980. L'Italie a absorbé 48% du samba*, sipo*, acajou*, tiama*, makoré*, bété*, iroko*, aninguéré, framiré*. Oberlé, 1983 : 16.

SYN.: aniègre [blanc], nom pilote du bois. CTFT, 1989 : 362.
COMP.: aninguéri rouge*.

2- aninguéri rouge, (Chrysophyllum perpulchrum Milbr. et C. Beguei Aubr. et Pellegr.). Nom donné à deux grands arbres de la fam. des Sapotacées caractérisés par leur somptueux feuillage roux. Aubréville, 1959, III : 142.

SYN.: douétié (wobé), doudié (yakouba), gdénié (bété), tahui baka (baoulé).

anioukéti

anioukéti, [anjuketi] /[aɲuketi], n.m. Spéc., (de l'abé). (Pachypodanthium staudtii Engl. et Diels). La plus grande Annonacée de la forêt ivoirienne aux feuilles longues et très étroites et au bois d'un blanc jaunâtre demi-dur. Aubréville, 1959 I : 130.

SYN.: miédzo (attié), vahé (guéré).

annone

annone, anone, n.f. Spéc., (flore), (de l'arawak [Haïti] par l'espagnol), assez fréq., oral, écrit.

1- Terme générique désignant des arbres fruitiers importés des Antilles : (Annona muricata Linn.) ou corosolier* ; (A. squamosa): pommier*-cannelle ; (A. reticulata) : coeur* de boeuf ; (A. purpurea Moc. et Sess.) ; atier* ou tête* de nêgre ; (A. montana Macfad): corossolier* bâtard ; (A. cherimolia Mill): chérimolier*. Roberty, 1954 : 28. Aubréville, 1959, I : 119.

SYN.: annone du Sénégal, anone sauvage.

2- annone du Sénégal, anone du Sénégal, (Annona senegalensis Pers.). Arbrisseau de la famille des Annonacées à petits fruits comestibles, poussant à l'état sauvage en savane. Une espèce d'annone sauvage seule est très commune dans les savanes jusqu'au Sahel, c'est l'annone du Sénégal. Aubréville, 1959, I : 119, Adjanohoun /Aké Assi, 1979 : 24.

SYN.: annone sauvage, karamoko sounsoun (mandenkan).

3- annone sauvage, anone sauvage V. ANNONE DU SENEGAL.

anomani

anomani, [anomani], n.m. Spéc., (flore). (Ficus anomani Hutch.). Sorte de liane qui peut devenir un petit arbre. Espèce de forêt dense. Aubreville, 1959, I : 84.

anone

anone, n.m. V. ANNONE*. Les indigènes considèrent comme remède souverain des blessures par flèches, soit une décoction d'écorces d'anone, soit un macéré d'écorces de ficus*. Kerharo /Bouquet, 1950 b : 114.

anthurium

anthurium, n.m. Spéc., (flore), mais assez fréquent dans l'usage urbain.

1- anthurium, (Anthurium andreanum, A. scherzerianum). Plante de la famille des Aracées portant des épis de minuscules fleurs blanches ou jaunes qui émergent d'une spathe cireuse rouge, rose ou blanche. Cultivée pour l'exportation. Moi, les bouquets d'anthurium, je les achète moins cher sur le bord de la route, à la Riviera. (Convers., Abidjan, 1983). Dans la fierté de l'anthurium. Carlos, 1994 : 95.

ENCYCL.: c'est la spathe qui est appelée fleur.
COMP.: anthurium de cristal.

2- anthurium de cristal, (Anthurium crystallinum). Plante de la famille des Aracées, cultivée pour son feuillage décoratif vert, nervuré de blanc argenté.

aobé

aobé, [aobe], n.m. Spéc., (flore), (du twi-ashanti, langue kwa du Ghana). (Phyllantus floribundus Müll-Arg. = Ph. muelleranius [Oktze] Excell.). Plante très utilisée en pharmacopée locale contre les maladies vénériennes, ophtalmies, broncho-pneumonies, maux de ventre, anémie, états fébriles. Bouquet /Debray, 1974 : 86.

aoussou

aoussou, [ausu], n.m. Spéc., (flore), (de l'attié). (Cola attiensis Aubrév. et Pellegr.). Arbuste de la fam. des Sterculiacées. Aubréville, 1959, II : 286.

apobéaou, [apobeau], n.m. Spéc., (flore), (del'attié). (Breviea sericea Aubrev. et Pellegr.). Grand arbre de la fam. des Sapotacées au feuillage magnifique de couleur fauve. Aubreville, 1959, III : 130.

SYN.: amanka (agni), blié (guéré).

apomé

apomé, [apome], n.m. Spéc, (flore). (Cynometra anantaa Hutch. et Dalz). Très grand arbre de la fam. des Césalpiniées qui fournit un beau bois rouge veiné dense et fort dur. Aubréville, 1959, I : 302.

SYN.: tonio / tidio (krou).

arabica

arabica, n.m. V. CAFEIER* (1). Spéc., (agriculture) mais très fréq., oral, écrit, tous milieux. (Coffea arabica L.). Variété de caféier produisant un café à faible teneur en caféine et à arôme très fin. Café produit par cette plante. V. ARABUSTA*, V. ROBUSTA*.

arabusta

arabusta, n.m., pl. arabustas. Terme spécialisé devenu usuel.(agriculture), (mot valise rassemblant "arabica" et "robusta". 1ère attest. locale : décembre 1965), oral, écrit, tous milieux. Variété de caféier hybride en voie de diffusion en Côte-d'Ivoire. Elle associe la résistance de la variété "Robusta"* à la finesse de l'arôme de la variété "Arabica"*. L'arabusta ivoirien a été fortement apprécié. FM., 14.03.1981. L'arabusta est en vente sur le marché national. Ce nouveau produit unique au monde et dont notre pays est le promoteur est un hybride d'arabica* et de robusta* alliant la saveur et la faible teneur en caféine de l'arabica* au corps du robusta. FM., 25.03.1981. Il est indispensable pour multiplier les arabustas d'utiliser exclusivement le bouturage et en aucun cas les semences. FM., 17.03.1982.

ENCYCL.: les premiers essais d'hybridation datent de 1962. La réussite, de décembre 1965. Les premiers arabustas ont été plantés en 1967.
COMP.: arabustaculture*.

arabustaculture, n.f. Spéc., (agriculture), (par composition de "arabusta"* et de "culture". 1ère attest. rencontrée 1982), intellectuels, terme recherché. Culture de la nouvelle variété de caféier hybride appelée "arabusta". La Côte-d'Ivoire est décidée à promouvoir l'arabustaculture afin de profiter des avantages économiques que peut lui procurer l'avance acquise dans ce domaine original. FM., 17.03.1982.

arachide

arachide, n.f.

1- Spéc., (flore, agriculture), mais usuel, oral, écrit, tous milieux. (Arachis hypogaea L.). Plante cultivée pour ses graines souterraines et originaire d'Amérique. Graines de cette plante, consommées fraîches, grillées ou bouillies. Vers 1550, la culture de l'arachide se développa en grand chez les peuples [.] de la Côte de Guinée. Busson, 1965 : 229. Plusieurs voisines d'Assetou font un petit négoce, les unes vendent de l'arachide. Bonnassieux, 1987 : 172.

COM.: appellation considérée comme non comptable et toujours au singulier lorsqu'elle désigne la graine. Le matin, la maman pouvait mettre dans ton sac un peu d'arachide [.] Deniel, 1991 : 18. On parle donc assez souvent de "graine d'arachide". C'est la graine d'arachide qui nourrit les familles. Guenaman Colbert, 1985 : 8.
LOC.: griller* l'arachide.
DER.: arachidier*.
COMP.: arachide blanche, arachide de bouche, arachide de mer, graine* d'arachide, sauce* arachide.
SYN.: cacahouète (utilisé exclusivement par les Européens), pistache* de terre.

2- arachide blanche, assez fréq., (alimentation), surtout oral, mésolecte. Graines de diverses Cucurbitacées utilisées pour la confection d'une sorte de pâte qui sert de base à un plat voisin de la sauce*-arachide. La consistance obtenue rappelle tellement la pâte d'arachide* qu'on l'appelle pâte d'arachide blanche. Biarnès, 1974 : 31.

3- arachide de bouche, fréq., (alimentation), oral, écrit, mésolecte. Grosse graine d'arachide qui est consommée salée ou sucrée. On redécouvre [.] les vertus fondamentales de l'arachide de bouche. David, 1986 : 65.

arachidier, adj. Spéc., (agriculture). Qui a trait à l'arachide. La culture arachidière est surtout développée dans le nord. (Professeur, Abidjan, 1976).

aramon

aramon, [aramɔ̃], n.m. Spéc., (flore). (Parinari glabra Oliv.). Arbre de la fam. des Rosacées, confondu souvent localement avec le Parinari robusta Oliv. ou koaramon ou avec l'aramon à feuilles dentées (P. aubrevillei Pellegr.) Aubréville, 1959, I : 182.

SYN.: allobo (ébrié), boukouma = amalaroué (agni), zérizéri (gouro).

arbre

arbre, n.m. Spéc., (flore). Entre dans la composition d'un très grand nombre d'appellations d'arbres locaux.

1- arbre à bdellium, vx. (Commiphora africana A. Rich.). Arbuste de la famille des Burséracées dont l'écorce secrète une résine servant à parfumer les cases. Roberty, 1954 : 15.

SYN.: bdellium d'Afrique.

2- arbre à beurre, vx. V. KARITE* , KARITIER*. Les tubercules remplacent les céréales et le kola, l'arbre à beurre . Binger, 1892, II : 125.

3- arbre à beurre de lami, (hybride, par allusion au produit tiré de l'arbre et par référence au nom de l'arbre [lami] en langue soussou de Guinée), nord. (Pentadisma butyracea Sabine = P. grandifolia Bak. = P. kerstinnyii Engl. = P. leucanthia A. Chev. = P. nigritiana Bak.). Petit arbre de la famille des Hypéricacées à fruits rappelant une grosse poire. Les graines fournissent une graisse jaune à odeur agréable, (V. BEURRE* DE LAMI) utilisée comme onguent ou pour la cuisine. Busson, 1965 : 214, Roberty, 1954 : 244

4- arbre à cabosse, vx. V. CACAOYER*. Au début du siècle, les arbres à cabosse avaient été plantés dans le centre, le pays du Baoulé et surtout dans l'est. Gombeaut / Moutout /Smith, 1990 : 80.

5- arbre à calebasse, V. CALEBASSIER*.

6- arbre à caoutchouc, usuel.

a)- Terme générique s'appliquant à plusieurs plantes de la famille des Euphorbiacées, fournissant du latex : Manihot dichotoma Ule (caoutchouc* de Jéquié) ; M. pyanhensis Ule (caoutchouc* de Pianhy) ; M. glaziovii Muell. Arg. (caoutchouc* de Cearea) porteurs autrefois d'espoir pour la production du caoutchouc en pays sec mais détrônés rapidement par l'hévéa. (Aubréville, 1959, II : 13) et à l'hévéa lui-même (Hevea brasiliensis Muell. Arg.) dont les plantations prennent une certaine extension en Afrique. Aujourd'hui, le développement spectaculaire des grandes plantations industrielles exploitant le palmier* à huile* l'arbre à caoutchouc [.] a contribué au changement de visage de toute une région. Holas, 1980 : 67. Le député-maire de Soubré a pris l'initiative d'introduire dans sa région l'hévéa, l'arbre à caoutchouc. Gombeaud / Moutout /Smith, 1990 : 86.

b)- Par extension, tout autre arbre fournissant du latex. Citons des arbres à caoutchouc comme le Castilla elastica, originaire d'Amérique Centrale et le Ficus elasticus provenant des Indes. Aubréville, 1959, II : 48. Et nous de nous disperser pour saigner l'arbre à caoutchouc. Kourouma, 1990 : 195.

SYN.: arbre à gomme (vx), caoutchoutier*

7- arbre à chapelets, V. SAVONNIER*. (Sapindus saponaria L.). Arbre de la famille des Sapindacées à fruits biglobuleux. Plus fréquemment, surtout dans les jardins des vieilles missions catholiques, on pourra rencontrer l'arbre à chapelets qu'il vaut mieux nommer savonnier*. Roberty, 1954 : 164.

SYN.: savonnier*.

8- arbre à colas, arbre à kolas, V. KOLATIER*.

9- arbre à djèkouadjo, V. DJEKOUADJO*, NEEM*.

10- arbre à encens, nord. (Boswellia dalzielii Hutch.). Arbre de la famille des Burséracées qui sécrète une résine à odeur d'encens, utilisée pour parfumer les cases. Roberty, 1954 : 150.

11- arbre à éventail, V. ARBRE DU VOYAGEUR.

12- arbre à farine, V. NERE*.

13- arbre à fauve, V. NERE*.

14- arbre à gomme, terme générique désignant les essences qui fournissent du latex (V. GOMME*), produit de cueillette exploité pour l'exploitation. V. ARBRE À CAOUTCHOUC, HÉVÉA*. Ce caoutchouc qui n'était que le latex de certaines lianes ou arbres à gomme était très chèrement payé. Du Prey, 1962 : 36.

SYN.: arbre à caoutchouc, caoutchoutier*, hévéa* (part).

15- arbre à karité, V. KARITE*, KARITIER*. Georges aperçut au loin, par-dessus les chiendents* et les arbres à karité rabougris de la savane une guirlande de fumée[.]. Oussou-Essui, 1999 : 94. Il faut toujours remercier l'arbre à karité sous lequel on a ramassé beaucoup de bons fruits pendant la bonne saison. Kourouma, 2000 : 17.

16- arbre à kolas, V. KOLATIER*. Les indigènes y cultivent l'arbre à kolas. Binger, 1892, I : 215.

17- arbre à néré, V. NERE*.

18- arbre à ouate, V. ARBRE A SOIE.

19- arbre à pain, usuel, (Artocarpus communis Forst = A. altilis Forst.). Arbre de la famille des Moracées, introduit en Afrique vers 1899. Il produit des fruits comestibles à pulpe cotonneuse. Citons [.] le très connu arbre à pain, originaire de Malaisie, remarquable [.] par ses très gros fruits, sortes de masses charnues spongieuses, blanchâtres, très riches en fécule. Aubréville, 1959, I : 48. L'appellation d'arbre à pain s'applique surtout à la variété asperme. Busson, 1965 : 101. L'arbre à pain aux énormes feuilles dentelées et aux gros fruits charnus très décoratifs. Oberlé, 1983 : 28

ENCYCL.: les fruits des variétés fertiles contiennent de 50 à 100 graines de la grosseur d'une châtaigne, comestibles soit grillées soit bouillies (V. HEADNUT*, CHATAIGNE*). Les graines avortent dans les fruits des variétés sélectionnées (V. HEAD-FRUIT*). Roberty, 1954 : 32.
COMP.: arbre à pain africain, arbre à pain indigène.
SYN.: artocarpe (vx), châtaignier* (variété fertile), châtaignier* de Guyane (variété fertile).

20- arbre à pain africain, arbre à pain d'Afrique, (Treculia africana Decne.). Arbre de la famille des Moracées, parfois cultivé pour ses fruits sphériques à graines comestibles consommées rôties ou sous forme de farine. Remarquable par ces énormes infrutescences sphériques souvent attachées sur le tronc même, les graines en sont comestibles : l'arbre à pain d'Afrique. Roberty, 1954 : 32. Adjanohoun /Aké Assi, 1979 : 199.

SYN.: faux* arbre à pain, grand wounian, loba (gouro), niangana (agni).

21- arbre à pain de singe, V. BAOBAB*.

22- arbre à pain indigène, (Myrianthus arboreus P. de Beauv.). Arbre de la famille des Moracées portant des fruits volumineux à graines comestibles. Aubréville, 1959, I, : 62. Utilisations thérapeutiques. Aké Assi, 1980 : 199.

SYN.: grand* wounian (rare).

23- arbre à palabres, usuel, oral, écrit, tous milieux. Grand arbre (manguier*, iroko*...) à l'ombre duquel se réunissent les hommes du village, le Conseil* des Anciens. Un matin, Ahmed convoqua tout le village sous l'arbre à palabres. I.B. Koulibaly, 1978 : 13. Tout le monde s'y précipite : l'arbre à palabres est déjà très animé. A. Kanié, 1978 : 13. Les habitants arrivent un par un, par petits groupes et s'asseyent sous l'arbre à palabres. A. Koné, 1980 : 58. Cet homme est un demi-fou qui devrait plutôt être jugé sous l'arbre à palabres où l'on croit aux fétiches. FM., 08.08.1980. Je me trouvais sous l'arbre à palabres quand sa case a pris feu. FM., 21.01.1983. Un jour, sous l'arbre à palabres, il accusa le chef du village de détournement d'argent. Koné, 1986 : 58. L'arbre à palabres est là, comme un symbole concret de ces antagonismes, recouvrant de sa frondaison les rancoeurs et les luttes, assurant également la protection et l'unité du groupe, lieu où s'expriment et se réconcilient les parties, où se résolvent les conflits. Bernardet, 1986 : 29. Sous son arbre à palabres l'attendait assis sur son trône en habit d'apparat, Djigui. Kourouma, 1990, 19. Après la troisième prière, notre roi [.] était couché sur son grabat, pensif, comptant les feuilles de l'arbre à palabres [.]. Kourouma, 1990 : 115.

24- arbre à serpent, nord. (Securidaca longipedonculata Fres.) Petit arbre de la famille des Polygalacées, très commun dans les savanes boisées et très ornemental lors de sa floraison rose et violette. Roberty, 1954 : 187. Adjanohoun /Aké Assi, 1979 : 242.

25- arbre à soie, V. ROUSTONNIER*. (Calotropis procera Ait.). Arbuste des savanes de la famille des Asclépiadacées, très utilisé en pharmacopée traditionnelle. Aubréville, 1959, II : 97.

SYN.: arbre à ouate, calotropis*, paftane*, pomme* de Sodome, roustonnier*.

26- arbre à suif, V. ILOMBA*.

27- arbre à tabatière, (Oncoba spinosa Forsk = caloncoba Cilg. = lindackeria Presl.). Arbrisseau touffu et épineux de la famille des Flacourtiacées dont le fruit, ouvert et évidé, sert de tabatière. L'arbre à tabatière, appelé ainsi parce qu'il donne un fruit de la grosseur d'une orange duquel les noirs font des tabatières. Binger, 1892, I : 135. Aubréville, 1959, III : 16

SYN.: oncoba*.

28- arbre-bakama, (hybride frc et l. non identifiée). Arbre à tronc bosselé et sève rouge. C'est l'arbre-bakama, l'arbre balance*, dit Julien en montrant cet arbre original, son tronc bosselé filtrant une sève rouge qui coagule aussitôt à l'air. Anoma Kanié, 1978, 233.

SYN.: arbre-balance.

29- arbre-balance, V. ARBRE-BAKAMA. Il voulait jeter un dernier regard sur l'arbre-balance et tenter d'être lucide. Anoma Kanié, 1978 : 235.

30- arbre-chou, (Anthocleista procera Leprieur ex Bureau). Plante de la famille des Loganiacées, très utilisée dans la pharmacopée locale. Roberty, 1954 : 109.

31- arbre corail, V. TIMEBA*. (Erythrina senegalensis D.C.). Petit arbre épineux de la fam. des Papilionacées aux belles fleurs rouges. Graines de la grosseur d'un petit pois, rouges, contenues dans une gousse en forme de chapelet. Bois jaune, tendre et poreux. Aubréville, 1959, I : 358.

SYN.: soka (attié), timéba = lérou (mandenkan),

32- arbre de karité, V. KARITE*. [.] toutes les terres sur lesquelles pousse l'arbre de karité. Kourouma, 1998 : 136.

33- arbre de la mort, V. OKOUBAKA*. Arbre de la mort parce qu'il a la réputation de faire mourir dans l'année l'individu qui en coupe les racines mais arbre de la mort aussi parce qu'il fait périr autour de lui les autres arbres. Kerharo /Bouquet, 1950 b : 40, note 3.

34- arbre du voyageur, V. ARBRE-VOYAGEUR.

35- arbre-fétiche, usuel, oral, écrit, tous milieux, mélior. Appellation donnée à certains arbres qui, par leur taille ou leur utilisation, sont unanimement respectés par les populations qui leur accordent des vertus magico-religieuses. Les abords de cet arbre-fétiche sont soigneusement nettoyés. Binger, 1892, II : 203. On remarque le baobab* d'autant mieux que les indigènes le respectent dans leurs champs car ils le considèrent comme un arbre-fétiche et nourricier en raison des fruits et des feuilles comestibles. Kerharo /Bouquet, 1950 a : 72.

36- arbre-flamme, V. TULIPIER* DU GABON.

37- arbre gommier, vx. V. GOMMIER*. Terme générique désignant plusieurs arbres de la famille des Mimosacées qui fournissent de la gomme arabique, plus particulièrement l' Acacia senegal (L.) Willd. On recueille la gomme arabique sur des arbres gommiers dont l'acacia sénégal* est l'espèce la plus connue. FM., 22.03.1984.

SYN.: acacia* du Sénégal (part.), gommier*, nèb-nèb (part.).

38- arbre gôpô, V. GOPO*, TALI*.

39- arbre-manchot, (Cussonia spicata Thunb.). Arbre de la famille des Araliacées, à inflorescences en grappes et à gros rameaux très longtemps défeuillés (d'où son nom). Roberty, 1954 : 149. Adjanohoun /Aké Assi, 1979 : 48.

SYN.: n'gboto (mandenkan).

40- arbre-miracle, (Leucaena glauca [L.] Benth. = Leucaena leucocephala [Lam] de Wit.). Arbre de la famille des Mimosacées. Introduit pour sa croissance très rapide et les qualités fourragères de ses feuilles (d'où son nom). Aubréville, 1959, I : 202. Dans l'espoir d'arrêter le déboisement, de nombreux pays mettent en oeuvre des programmes consistant à planter un arbre à croissance rapide, le leucéna, souvent surnommé arbre miracle. FM., 21.12.1982. CTFT, 1989 : 421.

SYN.: leucéna*.

41- arbre-sépulture, vx. Appellation désignant plusieurs espèces de grands arbres à racines très saillantes, entre lesquelles, autrefois, en pays krou, il était d'usage d'enterrer les morts. Ainsi que les autres arbres-sépultures, le fromager* qui recevait les morts de Kobié, était respecté comme un arbre sacré. Holas, 1980, : 400.

42- arbre-voyageur, arbre du voyageur, arbre des voyageurs, (: par allusion à la réserve d'eau de pluie qui s'accumule entre le tronc et la base des feuilles et que le voyageur peut atteindre en perçant un trou à travers le pétiole, pour se désaltérer), oral, écrit, lettrés. (Ravenala madagascariensis Sonnerat). Plante ornementale de la famille des Musacées à port en éventail. Roberty, 1954 : 356. L'arbre-voyageur a tremblé / Et pourtant le vent n'a pas soufflé... Dadié, 1956 : 252.

SYN.: arbre à éventail (rare), ravenala * (manuels).

arélié

arélié, [arelje], n.m. Spéc., (flore). (Anisophyllea meniaudi Aubrev. et Pellegr.). Arbre de la fam. des Rhizophoracées. Aubréville, 1959, III : 54.

aribanda

aribanda, [aribɑ̃da], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). (Trichilia lananta A. Chev.). Assez grand arbre de la fam. des Méliacées au bois de couleur gris rosé, sans valeur commerciale. Aubréville, 1959 I : 182. Un autre arbre (T. splendida A. Chev.), relativement rare, porte le nom d'aribanda des montagnes.

SYN.: dandi (yakouba), diabohia (ébrié), dron (wobé).

asân

asân, [asan], n.m. Spéc., (flore). (Celtis zenkeri Engl. = C. rugosa A. Chev.). Arbre exploité de la famille des Ulmacées. Bois de cet arbre, V. BOIS* BLANC. Roberty, 1954 : 36. Aubréville, 1959, I : 39.

asperge africaine

asperge africaine, n.m. Spéc., (flore), nord. (Asparagus africanus Lam). Plante herbacée qui peut atteindre 1, 50 m, aux rameaux épineux. Fam. des Liliacées. Les jeunes pousses peuvent être consommées. Utilisations thérapeutiques. Adjanohoun /Aké Assi, 1979 : 163.

SYN.: zanatika (mandenkan).

assaméla

assaméla, [asamela], n.m. Spéc., (flore), (de l'agni ). (Afrormosia elata Harms). Très grand arbre exploité de la famille des Légumineuses Fabacées. Bois beige veiné de brun très décoratif de cet arbre, assez dur et dense, d'excellente conservation. (V. BOIS* JAUNE). Le bois de l'assaméla, comme celui du kolo-kolo* est brun foncé et excessivement dur. Aussi les Africains laissent-ils volontiers debout les assaméla en défrichant la forêt. Aubréville, 1959, I : 344. Certaines essences ont des aires d'extension plus limitées [.] c'est le cas de l'assaméla localisé dans l'extrême nord-est de la zone forestière. Arnaud /Sournia, 1980 : 33. D'autres essences telles que l'assaméla, un des bois les plus recherchés et les mieux payés ont pratiquement disparu. Gaudio /Roekeghem, 1984 : 117.

COM.: le nom pilote de ce bois est afrormosia, inusité localement. CTFT, 1989 : 389.

assamoiaké

assamoiaké, [asamwake], n.m. Spéc., (flore), (de l'attié). (Trichilia prieureana A Juss.). Petit arbre de la fam. des Méliacées à bois gris rosé à grain excessivement fin. Aubréville, 1959, II : 184.

SYN.: foumba (mandenkan), klana (wobé), moguié (baoulé), pékalo (gouro).

atadjon

atadjon, atchon, [atadʒɔ̃] / [atʃɔ̃], n.m. Spéc., (flore), ("atadjon", du nzima, ou "atchon" de l'attié), oral, écrit, sud. (Lannea nigritana pubescens Keay = L. azfelia pubescens Aubrév.). Petit arbuste de la famille des Anacardiacées. Fruit de cet arbuste, de la taille d'une arachide, comestible. Bougouma, confuse, se dirige vers une table basse, y dépose le paquet qu'elle est venue offrir à son ancien* : bananes grillées au feu de bois avec des cacahuètes* et de la crème d'atadjon. Anoma Kanié, 1978 : 97. Adjanohoun /Aké Assi, 1979 : 18.

ENCYCL.: on extrait du fruit une sorte de suc laiteux rappelant la crème de vanille.

atchaiké

atchaiké, n.m. V. ATTIEKE*. [.] il avait pris [.] un peu d'atchaiké, du sel, du piment vert. Anoma Kanié, 1978 : 34.

atchéké, n.m. V. ATTIEKE*. Vite un atchéké-corned beef pour commencer. Ekra, 1985 : 39.

atchon

atchon, n.m. V. ATADJON*.

atembré

atembré, [atɑ̃bre] / [atɛmbre], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). (Nextonia aubrevillei [Pellegrin] Keay). Assez grand arbre de la fam. des Mimosées. Son écorce lisse exsude une gomme qui sert, chez les Attié, à teindre en rouge les tissus. Aubréville, 1959, I : 226.

SYN.: toué (krou).

atiéké

atiéké, n.m. V. ATTIEKE*. Quelle fille de chez nous [.] peut s'adapter n'importe où ? Sans poisson fumé, sans igname* pelée, sans atiéké, il n'y a plus personne. Du Prey, 1979 : 118.

âtier

âtier, n.m. Spéc. , (flore). V. ANNONE*, TETE* DE NEGRE. (Annona purpurea Moc. et Sess.). Arbre fruitier de la famille des Annonacées importé des Antilles et parfois cultivé en Afrique. Fruit comestible de cet arbre.

SYN.: tête* de nègre.

atiokouo

atiokouo, [atjokwo], n.m. Spéc., (flore). (Beilschmedia manni [Meisn.] Benth. et Hook.f.). Arbuste de la fam. des Lauracées des forêts primaires et secondaires. Aubréville, 1959, I : 162.

atoukpou

atoukpou, atoupou, [atukpu] / [atupu], n.m. Fréq., (du baoulé "enlève brusquement" et d'autres langues loc. du groupe kwa), oral, écrit, tous milieux. Sorte de gâteau de manioc cuit à la vapeur. On pourrait sans doute faire cuire les atoupous dans un couscoussier. Biarnès, 1974 : 65. Moi, je préfère manger avec vous, dit-il aux femmes, et il trempe son atoukpou dans les multiples sauces. Anoma Kanié, 1978, :27. Le pain arabe est rond comme un atoukpou, plus mince et plus sec. FM., 22.12.1980.

COM.: graphie la plus usuelle : atoukpou.

attia

attia, [atja], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). (Coula edulis Baill.). Arbre moyen de la fam. des Olacacées à bois excessivement dur, de couleur brun violacé. Aubréville, 1959, I : 104.

SYN.: coula (Gabon), atsan (attié), akiou-hia (ébrié), bosué (agni), ouaotu (krou).

attiéké

attiéké, atiéké, atchéké, atchiéké, atchaiké, [atjeke], n.m. Usuel, (de diverses langues du groupe kwa, particulièrement le baoulé "couscous de manioc"), oral, écrit, tous milieux. Sorte de couscous de manioc rapé et fermenté constituant une des bases de l'alimentation des populations du sud et du centre de Côte-d'Ivoire. On distingue localement l'attiéké à gros grains V. AGBODJAMA*, l'attiéké ordinaire à petits grains, l'ayité* est un couscous à grains extrêmement fins, de consommation surtout familiale. Ils [: les Européens] ne se sentaient pas déconsidérés en allant acheter l'atchiéké et l'huile* de palme au marché. Timité Bassori, 1974 : 38. A notre époque, les grains d'attiéké sont préparés mécaniquement et vendus calibrés. Biarnès, 1974 : 35. [.] il avait pris [.] un peu d'atchaiké, du sel, du piment vert. Anoma Kanié, 1978 : 34. Vite un atchéké-corned beef pour commencer. Ekra, 1985 : 39. Les touristes ont apprécié le plat de langoustes braisées* servi avec de l'atiéké. FM., 04.02.1980. Les travaux de Toumoudi ont permis d'achever et de rationaliser une chaîne de fabrication industrielle d'attiéké déshydraté. FM., 10.02.1982. On n'a plus la possibilité [.] d'aller faire un tour au maquis* pour manger tranquillement son attiéké-poisson. ID, n° 949, 16.04.1989. Pour y [: à sa maison] arriver, il fallait passer devant la boutique de l'Anago* et les marchandes de poisson frit et d'attiéké. V.Tadjo, 1992 : 31. Je vends de l'attiéké au marché pour nourrir les petits. Tierno Monenembo, 1993 : 24. Je mange une assiette de riz ou d'attiéké avec un morceau de poisson séché, ça coûte 75 francs. Krol, 1994 : 41. Avant de se rendre au travail, K. B. Z. lui jette négligemment quelques piécettes pour qu'il s'offre de l'attiéké chez la marchande du quartier. Détective, 06.03.1995. L'attiéké est une sorte de couscous de manioc* qui se mange [.] avec des sauces* au poisson ou à la viande. Rémy, 1996 : 213. On ne jette jamais [.] du sable dans l'attiéké (la semoule locale qui ressemble à du couscous). Jeune Afrique, 24/30.07.1996. Tout comme les klaxons des gbakas* qui amènent les vendeuses d'attiéké et de feuilles d'attiéké. Ivoir'Soir, 25.05.1998. Au menu : attiéké -de la semoule de manioc- riz, poisson et viande, le tout arrosé d'eau fraîche. J.A.-L'Intelligent, 21/27.2000.

ENCYCL.: l'attiéké, denrée alimentaire purement ivoirienne à base de manioc, passe pour l'un des aliments les plus consommés sur le plan national. Attiéké-poisson serait la représentation du repas type comme en France le steak-frites.
COM.: graphie fluctuante qui tend à se stabiliser en "attiéké".
DER.: attiékédrome*.
COMP.: attiéké-corned-beef, attiéké-kedjenou, attiéké-poisson.
SYN.: (part.) agbodiama*, ayité*, couscous* de manioc.

attiéké-kedjenou, [atjekekedʒenu], n.m. V. ATTIEKE*, KEDJENOU*. D'autres avalent rapidement du riz sauce* ou de l'attiéké-kedjenou* . Bonnassieux, 1987 : 151.

attieké-poisson, n.m. V. ATTIEKE*.

aubergine

aubergine, n.f. Spéc., (flore, alimentation). On distingue localement :

1- aubergine africaine, V. AUBERGINE LOCALE.

2- aubergine amère, V. TOMATE* AMERE.

3- aubergine du diable, (Solanum aethiopicum L.). Plante potagère à fruit plat, lisse, vert ou jaune, de la taille d'une tomate. Saveur âcre et très piquante. Les Blancs n'aiment pas les aubergines du diable parce qu'elles piquent la bouche. (Boy, Abidjan, 1980)

SYN.: aubergine indigène, n'koyo* (du bambara), tomate* amère, tomate* aubergine.

4- aubergine indigène, V. AUBERGINE DU DIABLE*.

5- aubergine locale, (Solanum spp.). Terme générique désignant différentes espèces de légumes, de taille, de couleur, de formes variées et dont la caractéristique est d'entrer dans la confection des sauces*. Plus particulièrement Solanum anomalum Thonn. (V. NIANIA*) ; Solanum pierraneum Linn. (V. TOMATE*-AUBERGINE) ; Solanum aethiopicum Linn. (V. AUBERGINE DU DIABLE, TOMATE* AMERE). Sur le périmètre maraîcher de Rubino, on cultive quatre types de spéculations, par ordre d'importance qui sont : la tomate, l'aubergine locale ou n'drowa* d'Issia, le chou et le gombo*. FM., 21.02.1980. Sauce N'tro : feuilles d'agnaran, viande de brousse, huile de palme, crabes, tripes de mouton, akpi*, aubergines africaines, piment, tomates. (recette), Nouvelle Presse, 29.04.1993.

SYN.: n'drowa* (part.), niania*, nyam*-nyam, tomate*-amère, tomate*-aubergine.

6- aubergine n'drowa, V. N'DROWA*.

avocat

avocat, n.m. Spéc., (flore), (de l'aztèque auacatl, du caraïbe aouicatt, par l'espagnol (première attestation 1519 Martin Fernandez de Oniscâo "Suma de geografia" , Séville).

1- Vx. (Persea gratissima Gaertn.). Arbre à fruits comestible cultivé. Les Portugais introduisent alors en Afrique quantité de plantes américaines [.] le maïs, la patate*, le manioc*, l'arachide* et l'avocat. Du Prey, 1962, 75. Il y a des plantations industrielles d'avocats autour d'Abidjan. (Ingénieur, Bingerville, 1980).

ENCYCL.: le fruit de cet arbre s'appelait alors poire* d'avocat.
DER.: avocateraie*.
COMP.: poire* d'avocat.
SYN.: avocatier*, poirier d'avocat (vx).

2- n.m. Vx.V. POIRE D'AVOCAT. Fruit comestible de Persea gratissima.

avocateraie, n.f. Fréq., oral, écrit, tous milieux. Plantation industrielle d'avocatiers*. La fertilité des terres au-delà du terminus de la Voie triomphale et de la zone de l'avocateraie a toujours fait le bonheur de nombreux paysans de Katiola. FM., 25.05.1984. Et ton avocateraie, ça doit rapporter gros ? (Cadre, Abidjan, 1982).

avocatier, n.m. Spéc., (flore).  (Persea gratissima Gaertn.). Arbre de la famille des Lauracées, intoduit en Afrique vers 1824 et cultivé pour son fruit, produit d'exportation (variétés greffées). L'avocatier est originaire de l'Amérique Centrale où les anciens Mexicains le désignaient sous le nom d'ahoua-quatl. Busson, 1965 : 187. Elle [: la route] traverse de sages palmeraies* ou des plantations d'avocatiers et d'ananas, en alternance avec des étendues de brousse*. Rémy, 1996 : 100. Aujourd'hui, il [ : un planteur*] a 600 ha  d'agrumes : manguiers*, orangers, avocatiers, citronniers, cocotiers, mandariniers, goyaviers*. FM., 18.04.1983.

SYN.: avocat* (vx), poirier d'avocat* (vx).

avodiré

avodiré, [avodire], n.m. Spéc., (flore), (du nzima ) mais assez fréq. dans l'usage.. (Turraeanthus africana [Wellw. et C. DC] Pellegr. = Guaera africana Wellw; = Bingeria africana A.Chev.). Arbre forestier de la famille des Méliacées, exploité et utilisé dans la pharmacopée locale. Bois de cet arbre jaune doré, souvent moiré, tendre et léger (V. BOIS* BLANC). Les femmes s'adressent au Turraeanthus africanus, connu commercialement sous le nom d'avodiré [.] pour ses propriétés abortives. Kerharo /Bouquet, 1950 : 133. Roberty, 1954 : 160. L'avodiré est une des espèces les plus intéressantes des forêts les plus humides de Côte-d'Ivoire. Aubréville, 1959, II : 158. On rencontre en moyenne par km2 [.] 500 avodirés. Arnaud /Sournia, 1980 : 33. Les sculpteurs [.] reproduisent la statuaire traditionnelle, en employant le bois d'avodiré ou d'iroko*. Gaudio / Van Roekeghem, 1984 : 15.

COM.: avodiré est le nom pilote de ce bois. CTFT, 1989 : 399.
SYN.: agboui (abé), agnià agbouauain /agouain (ébrié), kakué (attié).

awalé

awalé, [awale], n.m.

1- Spéc., (flore), (de l'attié et de nombreuses langues kwa : awaré [abé], ahalé, alé  [baoulé]). (Caesalpinia bonduc (L.) Roxb = Guilendina bonduc L., Caesalpinia bonducella L. = C. crista Dalziel.). Arbuste grimpant à rameaux épineux de la famille des Césalpiniacées. Graines de cet arbuste qui servent de pions à un jeu très répandu. Adjanohoun /Aké Assi, 1979 : 63.

2- awalé, awaré, awélé, walé, waré, wari, usuel, (nombreuses langues locales), oral, écrit, tous milieux. Jeu mathématique qui se pratique à l'aide d'un plateau de bois plus ou moins ouvragé, creusé de cavités dans lesquelles on place des graines de Caesalpinia bonduc qui servent de pions. (V. AWALE 1-). Je lui conserve son nom baoulé d'awélé parce que ce nom, employé partout en Côte-d'Ivoire, concerne uniquement le jeu à 12 cases. Béart, 1955 : 75. Des hommes paresseusement assis sur des nattes fument la pipe ou jouent à l'awaré. Timité Bassori, 1975, feuilleton de FM. Une partie d'awalé, dont les règles sont relativement simples, surprend toujours l'étranger : d'abord par la vitesse fantastique avec laquelle on déplace les pions, par l'habilité dont font preuve les joueurs pour les ramasser et "larguer" les graines, enfin pour le sérieux et l'enthousiasme des joueurs comme des spectateurs. Monnier, 1969 : 22. Je viens de jouer à l'awalé avec Malan. A. Koné, 1980 : 53. Sous un arbre, un groupe de personnes joue au wali, un genre d'awalé creusé dans le sol et qui comporte 24 trous. FM., 09.12.1982. On mène les tout-petits aux jeux mathématiques par des jeux traditionnels comme le ye gouon* sorte d'awalé. ID, 26.01 1988. Il monte sur un tabouret et tire de là-haut un jeu d'awélé. Tierno Monenembo, 1993 : 97. Le plateau de l'awélé m'apparaît comme la moitié d'une tortue qu'on aurait fendue en deux : les douze trous et ses deux réservoirs comme les excroissances monstrueuses de viscères inconnus. Tierno Monenembo, 1993 : 98. Des vieillards traînent le poids des ans devant les jeux d'awalé. Ivoir'Soir, 24.09.1997.

ENCYCL.: ce jeu est pratiqué dans toute l'Afrique avec quelques variantes: 12, 24, 36 cases. Il en existe une version simplifiée pour les enfants. La variété à 12 cases est, localement, la plus répandue.
COM.: la graphie, assez fluctuante, semble se stabiliser sur "awalé". Mais "awalé" s'applique plus spécialement au jeu à douze cases.
SYN.: jeu des douze cases* (awalé).

awaré, n.m. V. AWALE*.

ayétro

ayétro, [ajɛtrɔ], n.m. V. SAUCE*-GRAINE.

ayité

ayité, [ajite],n.m. Spéc., (alimentation). V. ATTIEKE, COUSCOUS* DE MANIOC. La fabrication du couscous de manioc prend selon la finesse du produit final, deux ou trois jours pour l'agbodiama* grossier, trois ou quatre pour l'attiéké* de qualité moyenne (le plus connu) et cinq jours pour l'ayité extra-fin qu'on ne consomme guère qu'en famille. David, 1986, 65.

azobé

azobé, [azobe], n.m. Spéc., (flore), (du nzima) mais assez fréq. dans l'usage ordinaire.. (Lophira alata Banks ex Gaertn. = L. procera A. Chev.). Très grand arbre forestier de la famille des Ochnacées, à fleurs odorantes. Bois de couleur chocolat, très dur et inaltérable de cet arbre. Roberty, 1954 : 242. L'azobé [.] à croissance rapide au début en dépit de la forte densité du bois qu'on peut classer parmi les meilleurs des bois durs africains. Aubréville, 1959, II : 314. [.] et des arbres, des azobés aux fleurs roses. Dadié, 1954 : 242. Adjanohoun /Aké Assi, 1979 : 207. Une mauvaise piste de latérite* ouvre une brèche entre les azobés et les fougères géantes, les irokos* et les fromagers*, les sambas* et les palmiers* à huile. Gaudio /Roekeghem, 1984 : 66.

ENCYCL.: parfois confondu avec le Méné* (Lophira lanceolata van Tiegh. ex. Keay), arbre des savanes.
COM.: azobé est le nom pilote de ce bois. CTFT, 1989 : 383
SYN.: chêne* rouge, faux* karité, bongossi*(All., Cameroun), ekki (Angl.), atoué (ébrié), ésoré (agni), nokué (attié), oua ouo (krou), oué oué (abé).

azodau

azodau, [azodaw], n.m. Spéc., (flore). (Afzelia bella Harms var. gracilior Keay). Arbre de la fam. des Césalpiniées. Aubréville, 1959, I : 270.