A'baïtsorân (Ibn al-Baytar)

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A'dj
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
A'bher


1510 - A'baïtsorân, Armoise.


Nom accepté : [[]]

[2-434]

On dit aussi aboutsorân, yi^ys. On prétend vulgairement que c’est le kaïssoum, mm#s, ce qui n’est pas vrai.

  • Abou Hanîfa ed-Dînoury. C’est une plante de couleur cendrée, ayant des rameaux grêles, ressemblant à l’aurone, py-a-ys, sinon que ses rameaux sont pendants et portent des fleurs jaunes pareilles à ce que l’on trouve au centre de la matricaire. Elle offre assez de ressemblance avec l’aurone par sa couleur cendrée; son aspect est graisseux; ses fleurs sont pareilles et d’une odeur très-agréable qui n’est pas celle de l’aurone et qui rappelle l’odeur du nard odorant. On la cultive à Basra, dans les jardins, on en met aussi dans les appartements quand elle est en fleur, et elle ne le cède pas au basilic.
  • L’auteur. Les habitants de la campagne l’apportent au Caire sur leurs charges de charbon, en même temps que l’aurone, ^yaX», car ces deux plantes croissent souvent ensemble. Nous avons observé que si on la triture, qu’on la réduise en pâte avec le miel et que l’on en fasse avec de la laine un suppositoire aune femme, elle échauffe la matrice refroidie, rend la malade à la santé et l’aide à concevoir, fût-elle stérile jusqu’alors. Ses émanations fortifient le cerveau affaibli et refroidi. Elle est utile contre l’épilepsie de nature algide. Elle est désobstruante et efficace contre le coryza. Elle est chaude et sèche au second degré.
  • Avicenne. Son suc, employé comme collyre, fortifie la vue.

Forskal, dans la Flore d’Egypte, donne à Y Achillea falcata les synonymies yij.SU*j et -«.AiiAÏ. Il fait du Baiïsorân l’Artemisia pontica. Le cheikh Daoud fait de YAbitkrân une armoise, Berendjasef. Le Kachef d’Abd er-Rezzâk fait de YAbaïlsorân une espèce d’aurone, ^«iaSJI qj.» eyj. Après la citation d’Abou Hanîfa, Sontheimer en donne une autre sous la rubrique Abul Hasan El-luhabâli, qu’il a prise sans doute d’après une note marginale, car nous ne l’avons rencontrée dans aucun des manuscrits que nous avons consultés.