‘Efîthimon (Ibn al-Baytar)
De PlantUse Français
|
Nom accepté : Cuscuta
- Dioscorides, IV, 179. C’est la fleur d’une sorte de plante (de thym dans le texte grec) résistante et pareille à la sarriette xxx. Elle porte des capitules grêles avec des queues pareilles à des cheveux.
- GALIEN, livre VI. Les propriétés de cette plante ressemblent à celles du thym xxx, sinon qu’elle est plus active en tout. Elle est chaude et sèche au troisième degré.
- DIOSCORIDES. Prise à la dose d’un acétabule, à quatre drachmes avec du miel et du sel et un peu de vinaigre, elle expulse du ventre la pituite et l’atrabile. Elle convient particulièrement aux sujets atrabilaires et flatulents. Elle pousse abondamment dans la Cappadoce et dans la Pamphylie (ici le mot arabe est tronqué).
- ABOU DJOREIDJ LE MOINE xxx xxx xxx. Le meilleur épithym est celui qui est rouge, odorant, et qui vient de Crète.
- HOBEÏCH IBN EL-HASSEN. Il est très-puissant pour évacuer l’atrabile. Si on l’administre aux sujets bilieux, il allourdit leur constitution, et son usage entraîne du trouble et même des vomissements. Il convient aux vieillards et aux gens maigres. Il guérit fréquemment de la mélancolie, pris avec de l’absinthe ou isolément.
- IBN EL-DJEZZAR. On prend, de sa graine triturée et tamisée, la valeur de dix drachmes. On les met dans un linge fin, on les laisse macérer, la nuit, dans deux tiers de livre de vin chaud jusqu’au lendemain matin, toujours recouvertes par le liquide, on exprime ensuite et on mélange dans le vin exprime une once de sirop de roses et de violettes, et quelques gouttes d’huile d’amandes, et l’on boit tiède le lendemain matin. Cette préparation est utile aux sujets mélancoliques : elle évacue abondamment l’atrabile sans affaiblir.
- IBN MASSOUIH. L’épithym engendre du trouble, de la soif et de la sécheresse à la bouche, tant il est dessiccatif. Pour le prendre, il faut le corriger avec de l’huile d’amandes douces, et ne pas le triturer complètement pour en ménager la pulpe : alors on le prend. A l’état sec, sa dose est d’une ou deux drachmes, et sa décoction d’une à quatre.
- RAZES. On le prend à la dose de quatre à six drachmes, et il n’a pas besoin de correctif. — RUFUS. La plus forte dose de l’épithym est de dix drachmes avec du vin cuit.
- PAUL. C’est un médicament des plus puissants pour évacuer l’atrabile. Il faut l’administrer en poudre à la dose de six drachmes, avec neuf onces de lait.
- MASSIH. Il est utile contre les convulsions et le gonflement. — LE CHERIF. On l’emploie contre les convulsions xxx d’origine pléthorique. Pris avec du sérum de fromage, il évacue activement l’atrabile, surtout chez les sujets atteints de cancer ulcéré.
- LIVRE DES EXPERIENCES. Sa décoction convenablement préparée et sans trop rester sur le feu, de même que sa décoction dans l’huile, sont salutaires contre la mélancolie, surtout celle qui est produite par l’ivresse prolongée. Il agit de même, préparé avec de l’eau de fromage. Il est utile contre la gale ulcérée, surtout cuit avec de la fleur de violettes. On ne doit l’associer qu’à des substances émollientes, comme la racine de réglisse, l’huile de violettes, les raisins secs et autres choses pareilles.
- AVICENNE. Il est salutaire contre l’épilepsie. On ne doit pas pousser loin sa cuisson.
- EL-GHAFEKY. Il évacue les lombrics. Quand on le jette dans l’eau, il faut que celle-ci soit tiède, il y macère et l’on décante, parce que la cuisson lui fait perdre sa vertu. On le donne en décoction, à la dose de cinq à dix drachmes.
- PAUL. Quant à l’epithymbron, c’est quelque chose qui se trouve sur la sarriette et qui purge comme l’épithym, sinon qu’il est plus faible.
- L’AUTEUR. C’est l’épithym connu de nos jours et avant nous par les maîtres de l’art. On l’apporte de Crète et de Jérusalem : il n’y a, à ce sujet, aucun doute, sachez-le bien !
- RAZES. A défaut d’épithym, on le remplace par son poids de turbith et les deux tiers de son poids de thym pour évacuer l’atrabile.
- Un autre auteur dit qu’on remplace l’épithym par une fois et demie de thym.
A la dernière citation du Paul d’Égine, la plupart des mss. donnent le mot epithymbron sous une forme complètement altérée. Cette restitution ne souffre aucune difficulté, ainsi que l’on peut s’en assurer en recourant au texte de Paul. On s’accorde à considérer l’epithymon des anciens comme la cuscute qui croît particulièrement sur le thym, d’où le nom d’épithym.