Bellucia grossularioides (Pharmacopées en Guyane)
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Sommaire
Bellucia grossularioides (L.) Triana
Synonymies
- Apatitia blakeoides Desv. ;
- Bellucia aubletii Naud. ;
- Bellucia hostmanii Naud.
Noms vernaculaires
- Créole : bois mèle [bwa-mèl], mésoupou, bois messe [bwa-lanmès].
- Wayãpi : pɨsulu.
- Palikur : asaki.
- Portugais : mandapuça, araça-de-anta, goiaba-de-anta, muuba.
Écologie, morphologie
Arbre moyen, commun en forêt secondaire récente et ancienne.
Collections de référence
Grenand 857 ; Prévost 1452 ; Prévost et Sabatier 4133.
Emplois
Les Wayãpi utilisent en association les feuilles de cette espèce comme émollient pour soigner les furoncles : deux feuilles de Bellucia, deux feuilles de pimentier (cf. Capsicum frutescens, Solanacées) et deux feuilles de Omphalea diandra (Euphorbiacées) sont préparées en décoction, qui, légèrement refroidie par de l’eau fraîche, est appliquée instantanément avec un coton sur les furoncles. Le même remède est parfois utilisé pour prévenir un éventuel retour de la furonculose [1]. Chez les Palikur, les feuilles, mises à macérer dans l’eau froide, sont utilisées pour laver les chiens afin de les rendre plus performants à la chasse (BERTON, 1997). L’écorce est encore employée de nos jours par les Kali’na et les Wayãpi comme colorant (GRENAND et PRÉVOST, 1994).
Étymologie
- Créole : de bois, « arbre » et mêle, « merle », parce que les fruits sont consommés par divers Turdidés d’Amérique tropicale ; par ailleurs, mesle est le nom dialectal du « néflier » dans le centre-nord de la France (REY, 1998).
Chimie et pharmacologie
Tests chimiques en fin d’ouvrage.
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- ↑ Cette espèce est utilisée comme fongicide chez les Caboclos du bas Tapajos (BRANCH et SILVA, 1983). Les feuilles écrasées d'une espèce proche, Bellucia umbellata Gleason sont utilisées pour soigner les foulures chez les Barasana d'Amazonie colombienne (SCHULTES et RAFFAUF, 1990).