Mayaca longipes (Pharmacopées en Guyane)
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Sommaire
Mayaca longipes Mart. ex Seub.
Noms vernaculaires
- Créole : sapisapi
- Wayãpi : ɨsĩãpila, tale’ɨ kea.
- Palikur : sapisapi.
Écologie, morphologie
Herbe aquatique peu commune, quoique abondante par place, typique des eaux vives à fond sablonneux.
Collections de référence
Grenand 1522 ; Grenand et Guillaumet 3258.
Emplois
Les Wayãpi écrasent les tiges filiformes gorgées de sève et les frottent localement pour rafraîchir les fronts douloureux en cas de céphalée. La plante est par ailleurs un charme de pêche. Les tiges sont arrachées par enroulement sur une pointe de flèche métallique. Une fois séchées, elles sont pilées et mélangées à du sipɨ, produit de maquillage (cf. Burseracées), dont on s’orne le visage. On dépose alors sur un rocher du fleuve une offrande faite de bananes et de larmes de Job (Coix lacryma-jobi L„ Poacées). Ce rituel doit amener Pilawi, la mère des poissons, à accorder une pêche particulièrement fructueuse (F. GRENAND, 1982).
Étymologie
- Wayãpi : ɨsĩãpila, de ɨsĩ, « sable » et apila, « cheveux ». Ces cheveux sur le sable sont vus comme étant ceux de Pilawi, la mère des poissons ; tale’ɨ kea de tale’ɨ, « poisson aïmara » et kea, « hamac », « hamac de l’aïmara », car cette espèce aime se dissimuler dessous.