Antola saudâ (Ibn al-Baytar)

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Anbedj
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Antola beidhâ


174 - Antola saudâ, Aconitum anthora.


Nom accepté : [[]]

[1-159]


  • C’est la djadouâr des Espagnols, xxx xxx xxx; quant au premier nom, il s’écrit avec un elif surmonté d’un fatha, puis un noun, etc.


[160]

C’est un nom de la langue vulgaire des Espagnols. Cette plante a la feuille pareille à celle que les gens du Maghreb appellent ouahhed khîr men elf xxx xxx xxx « un qui vaut mieux que mille, » et qui n’est autre que la coriandre de renard, xxx xxx. Elle croît dans les montagnes. Elle a de nombreuses racines, sortant d’une souche unique, à l’instar de l’asphodèle, toutefois beaucoup plus petites, pareilles à celles qui poussent de la souche du jonc. Ishak lbn Amrân lui a donné le nom de gland de terre, xxx xxx. Cependant elle a de la dureté, la couleur noirâtre, et ressemble parfaitement aux racines de quintefeuille, xxx. Si on la divise, elle est un peu rouge à l’intérieur. Sa saveur rappelle celle du noyau de pêche : elle a de l’amertume avec un peu d’acerbité.
  • IBN EL-KENANY. J’ai appris d’une personne sûre que, dans les environs de Saragosse, poussaient deux plantes qui, à première vue, semblaient n’en faire qu’une et sortir d’une seule racine, tant elles étaient rapprochées, et qu’elles ne poussaient jamais isolément. L’une est appelée touâra xxx, et c’est un poison mortel et très prompt, xxx xxx. L’autre est appelée antola, et c’est un antidote merveilleux qui peut remplacer la grande thériaque, xxx xxx, surtout contre les maux de ventre et les douleurs utérines. Cette propriété est sanctionnée par l’expérience. La même personne ajoutait que souvent les troupeaux broutaient de la plante vénéneuse, car elle est douce, tandis que l’autre est amère, et qu’aussitôt qu’ils sentaient l’action du poison, ils couraient à l’autre plante, qui est l’antola, en mangeaient et se trouvaient débarrassés de ce poison.

On donne à cette plante ainsi qu’à la suivante le nom de zédoaire, mais il est bien certain qu’elle n’est pas la même que notre zédoaire, le djadouâr des Arabes. Nous reviendrons sur cette question à l’article djadouâr, où nous verrons l’identité de l’antola el du djadouâr mise en doute. (Voyez le n° 472.) Ibn el-Kenâny, le nom d’un des auteurs cités par Ibn el-Beïthâr, est écrit Ibn el-Kettany dans quelques-uns de nos manuscrits.