Amdryân (Ibn al-Baytar)

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Amroussîa
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Amsoukh


148 - Amdryân, COÏX.


Nom accepté : Coix lacryma-jobi

  • Cette plante croit abondamment autour de Jérusalem, et même à Jérusalem ; je l’ai rencontrée dans l’enceinte du sanctuaire. Je l’ai aussi rencontrée abondamment dans les cimetières qui sont près de la Porte de l’est à Damas. On la rencontre également aux environs d’Alexandrie. A première vue et sans l’examiner attentivement, on la prendrait pour un câprier.
  • HOBEÏCH IBN EL-HASSEN. C’est un végétal dont la feuille (sic) ressemble à celle du câprier. Il a une odeur pénétrante et forte. On l’emploie contre les tumeurs abdominales. Il résout les obstructions, fortifie le foie affaibli, est avantageux contre les tumeurs externes. Il est plus efficace pour la résolution des tumeurs externes que le solarium nigrum et l’alkékenge. Ses graines, dont chacune se produit dans une gaine séparée, sont du volume du fruit du jujubier sauvage, et tiennent du froid et du sec. On en administre le suc à l’intérieur contre les tumeurs internes, après l’avoir fait bouillir. On l’emploie aussi, sans le soumettre au feu, en embrocations sur les tumeurs externes. Il agit ainsi à la manière de la morelle, de l’alkékenge, de la chicorée et d’autres simples. On soumet encore ce végétal à l’expression pour en faire des applications sur les endroits piqués par les guêpes : il en calme la douleur et la tuméfaction, et en neutralise le poison. On administre son suc bouilli et clarifié à la dose de deux onces, et c’est un remède héroïque contre les inflammations.
  • ABOL’L-ABBAS EN-NEBATY. C’est un remède spécifique pour les piqûres de scorpions et de serpents, aussi bien que contre les morsures de chiens enragés. Il fait disparaître la gale indurée. On l’emploie contre l’albugo. On répand de sa feuille, sèche et triturée sur les plaies pour les amener à la cicatrisation.

Ici les auteurs allemands ne donnent pas de synonymies. L’ouvrage du cheikh Dawoud el-Antàky nous a permis d’en établir une : sous la rubrique, xxx, il dit que ce sont les larmes de Job, xxx xxx xxx xxx xxx ; or, les larmes de Job, d’après Forskal, p LXXV, ne sont autre chose que le Coïx lacryma Job, une graminée bien connue. Dawoud ajoute: « C’est la plante aux chapelets, xxx xxx. En effet, elle donne un fruit comme un petit pois chiche, et, quand on en enlève la partie ligneuse, il se trouve percé ; on l’enfile et il passe à l’état de chapelet. » Il y a effectivement assez de ressemblance entre le fruit du coïx et celui du câprier pour que cette ressemblance ait frappé les auteurs arabes. Nous croyons qu’il y a une erreur dans la citation de Hobeich, et que c’est au fruit et non à la feuille du câprier qu’il faut comparer l’amdryân.