Amsoukh (Ibn al-Baytar)
De PlantUse Français
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Nom accepté : Equisetum
- Ce mot veut dire, en arabe, des tiges creuses, anabîb. Dans le langage vulgaire de l’Andalousie, on lui donne le nom d’inichtella (voyez le n° 2323).
- EL-GHAFEKY. Il en est deux espèces, une grande et une petite. Quant à la petite, elle a des rameaux grêles, noueux, pareils à la feuille du genêt, verticales : si l’on tire dessus, ils cèdent et se détachent à leur point d’insertion au nœud : ils sont abondants et agglomérés. Ce végétal a une tige petite et ligneuse, de la grosseur du petit doigt ou moins encore, s’élevant à la hauteur d’environ un empan, et un fruit rouge foncé qān. La saveur de cette plante a de l’astringence avec un peu d’amertume. La racine est ligneuse et douce. Elle croit dans les lieux pierreux et en grappes. Administrée à l’intérieur, dans du vin astringent, cette plante arrête le dévoiement. Sa décoction se prend contre les ruptures et les hernies, les affections des reins et de la vessie. Elle fortifie les organes internes, est utile contre la contusion des muscles. Sa décoction, faite avec des figues, est utile contre la toux et la dysurie. Triturée et répandue sur les plaies, elle les pousse à la cicatrisation. Appliquée sur les hernies, elle les resserre. Quant à la seconde espèce, elle a une lige plus forte et plus courte que là première, et un fruit rouge, qui devient noir à la maturité. On l’emploie comme la première. On croit vulgairement que ces plantes sont des espèces de prêles.
- LE CHERIF. Cette plante séchée et bouillie dans l’eau jusqu’à réduction de moitié, on décante et l’on en boit la valeur d’un grand verre, et avec avantage contre la faiblesse des organes internes et l’affaiblissement du foie. Les femmes du Maghreb préparent souvent cette décoction avec la plante contuse et associée à du jus de raisin : elles clarifient et en boivent la valeur d’un grand verre. L’usage de cette boisson les fait engraisser, améliore leur teint et purifie la matrice.
Cette plante nous paraît être un equisetum, une prêle, mais nous ne savons à quelle espèce elle appartient. Le synonyme a été donné différemment par les traducteurs allemands, et d’une manière inexacte. Ibn el-Beîthâr lui-même eu a donné et fixé la bonne orthographe. (Voyez le n° 2820.) La traduction arabe de Dioscorides, en note marginale, donne le mot inichtella comme nom vulgaire de l’hippuris, plante qui a beaucoup de ressemblance avec la prèle.