Adân el-fâr el-berry (Ibn al-Baytar)
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Nom accepté : [[]]
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Elle est connue en Ifrikiya sous le nom d’œil de huppe caīn al-hudhud. — DIOSCORIDES, à la fin du livre II. Elle a des rameaux: nombreux, sortant d’une souche unique, rougeâtres inférieurement et fistuleux. Ses feuilles sont minces, petites, allongées, ayant le milieu de la face dorsale saillant et noirâtre et les extrémités aiguës. Elles naissent par paires, entre lesquelles est un certain intervalle. Des rameaux partent des pédicules grêles portant des fleurs azurées pareilles à celles de l’une des deux anagallis. Sa racine est de la grosseur du doigt, à radicules nombreuses. En somme, cette plante ressemble à celle que l’on appelle skolofendryoûn sqūlūfandrīūn sinon qu’elle est plus lisse et plus courte (1). Sa racine, employée en cataplasme, est utile contre l’égilops nūāṣar. — GALIEN, livre VII. Cette plante est dessiccative au troisième degré. Elle n’a pas de chaleur apparente.
(1) Il n’est pas question de scolopendre dans l’édition de Mathiole ni dans Pline. Cependant la comparaison se lit chez Oribase. Nous avons rendu āql ḫsūnat par plus lisse. On lit généralement leiotera, dit Sprengel, mais Oribase donne leptotera, « plus grêle. » Quant à la détermination de la plante, Sprengel y a vu le Myosotis palustris et Sontheimer l’a suivi. M. Fée, dans ses notes sur Pline, y a vu le Myosotis scorpioides. Enfin Fraas donne pour synonyme Asperugo procumbens.