Adân el-arneb (Ibn al-Baytar)

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Adân el-fâr akhar
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Adân el-fîl


35 Āḏān al-ārnab - Adân el-arneb, CYNOGLOSSE.

Nom accepté : [[]]

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EL-GHAFEKY. Les Berbères lui donnent le nom d’oreille de brebis āḏān al-šāat et d’oreille de gazelle āḏān al-ġazāl. On lui donne aussi le nom de lossiky al-luṣīqī . C’est une plante qui a la feuille du plantain, sinon qu’elle est plus étroite et plus épaisse. Sa couleur est noirâtre. Elle porte des poils d’un blanc pulvérulent, et en cela elle a quelque ressemblance avec la feuille de bourrache. La tige est de la grosseur du doigt et dépasse la hauteur d’une coudée, portant une fleur azurée mêlée de blanc, pareille à la fleur du lin, de forme globuleuse, que remplace un fruit capsulaire à quatre graines rudes au toucher, s’attachant aux vêtements. La souche a des rameaux comme l’ellébore, noirs en dehors et blancs en dedans, et visqueux. Si on les arrache et qu’on en frotte, à l’état frais, le visage, on y produit de la rougeur et l’on donne au teint de l’éclat. Leur décoction s’administre contre la toux et les aspérités de la poitrine. La feuille, triturée et appliquée en cataplasme avec de l’huile de rose, est salutaire contre les tumeurs du siège, dont elle calme les douleurs et les élancements. Il en est une seconde espèce plus courte que la première, à feuilles plus petites, et à fleurs d’un rouge pourpré.

A l’article Lossîki, Ibn el-Beithâr dit que c’est le nom de la plante dont il parle ici et dont il reproduit quelques caractères, et que c’est aussi le nom d’une autre plante. On donne encore le nom de lossîki à la bardane. Adân el-arneb veut dire : oreilles de lièvre. Le titre et les synonymes donnés par Ghafeky se lisent dans Bochtor sous la rubrique cynoglosse.