Cyperus articulatus (Pharmacopées en Guyane)

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Momordica charantia
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Cyperus haspan


Famille Cyperaceae


L’utilisation des herbes de cette famille semble propre aux populations amérindiennes ou d’origine amérindienne. C’est d’abord à elles que s’applique en Amazonie le terme pili ou pilipili, qui recouvre des espèces aux racines parfumées (Cyperus et Kyllinga). Les Cypéracées sont utilisées à des fins magiques et médicinales, particulièrement en Amazonie péruvienne (TOURNON et al., 1986b).

Sur le plan chimique, il faut noter la présence assez fréquente d’huiles essentielles et de quinones (BUREAU et al., 1985).


Cyperus articulatus L.

Noms vernaculaires

  • Créole : savane tremblante.
  • Wayãpi : —
  • Palikur : kaihi.
  • Portugais : junco-bravo.

Écologie, morphologie

Grande herbe grégaire des marécages.

Collections de référence

Fournet 277 ; Grenand 1642.

Emplois

Le cœeur de cette plante herbacée est occasionnellement consommé par les enfants palikur.

Chez les mêmes Amérindiens, la tige broyée et frottée sur le nez est un remède donné comme souverain contre les ronflements. Les tiges grillées et malaxées avec de l’huile de carapa (cf. Carapa guianensis, Méliacées) ou du tyo-tyo (cf. Astrocaryum vulgare, Arécacées) donnent un onguent qui, frotté localement, arrête les saignements de nez [1].

Étymologie

Les noms palikur et créole désignent tous deux une formation végétale mono-spécifique. Le mot palikur vient du nom d’un crabe (Cardisoma sp.) : la tige craque comme lorsque l’on casse sa pince.

Chimie et pharmacologie

Tests chimiques en fin d’ouvrage.

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  1. Les Yanomami emploient l'infusion des rhizomes en cas de fièvre (MILLIKEN et ALBERT, 1996).
    Les Sekoya se servent du rhizome pour soigner la grippe, la fièvre et le mal de viento (comparable au vent des Créoles, cf. 2e partie, p. 45) (SCHULTES et RAFFAUF, 1990).
    Chez les Carib de Guyana, il est utilisé pour soigner les maux d'estomac (VAN ANDEL, 2000). Cyperus articulatus et C. odoratus L. sont signalés (BENNETT, 1992) comme hallucinogène utilisé par les chamanes dans les ethnies de langue jivaro (Shuar, Achuar, Aguaruna).