Lagenaria siceraria (Pharmacopées en Guyane)

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Gurania lobata
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Momordica charantia


Lagenaria siceraria. Fruit de la calebasse terre



Lagenaria siceraria (Molina) Standl.

Synonymies

  • Lagenaria vulgaris Ser. ;
  • Cucurbita lagenaria L.

Noms vernaculaires

  • Créole : calebasse terre [kalbas-tè], calebasse [kalbas].
  • Wayãpi : mulutuku.
  • Palikur : tukuu.
  • Français : gourde.
  • Portugais : cabaça, cabaça-amargosa.

Écologie, morphologie

Liane herbacée cultivée et parfois sub-spontanée [1].

Collections de référence

Grenand 163, 410.

Emplois

Cette plante bien connue des Amérindiens et des Noirs Marrons pour l’usage de son fruit comme récipient est également associée à Caryocar microcarpum (Caryocaracées) chez les Palikur pour un usage médicinal. De l’eau fraîche macérée dans une gourde récemment évidée (association symbolique avec le goître du singe hurleur) est un remède bu contre la coqueluche [2].

Étymologie

  • Créole : calebasse terre, de « calebasse », qui désignait autrefois le fruit de l’arbre Crescentia cujete, Bignoniacée (appelé aujourd’hui coui) et « terre », parce que les fruits de la plante rampante Lagenaria siceraria gisent au sol.

Chimie et pharmacologie

D’après HEGNAUER (3, 1964), les feuilles, les fruits et les racines renferment des triterpénoïdes amers, les cucurbitacines B et D. La cucurbitacine B aurait des propriétés enzymatiques. ENSLIN et al. (1967) ont isolé des fruits la 22-déoxocucurbitacine D et la 22- déoxoisocucurbitacine D.

IMPERATO (1980) a identifié des flavonols dans les fleurs : kaempférol 3-0-rutinoside dans le pollen et rutoside dans les stigmates. D’après QUISUMBING (1951), le fruit serait une bonne source de vitamine B et les graines renferment des lipides et des saponines. Selon WATT et BREYER-BRANDWIJK (1962), on trouve de l’acide cyanhydrique dans la plante entière.

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  1. Plante encore assez commune en Guyane dans les zones rurales de la côte et chez les Amérindiens de l'intérieur. Cependant, sa culture en vue d’obtenir des récipients se restreint peu à peu.
  2. Les Aluku utilisent les feuilles pour soigner les ganglions et les troubles circulatoires (FLEURY, 1991).