Sambucus simpsonii (Pharmacopées en Guyane)

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Centropogon cornutus
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Carica papaya


Sambucus simpsonii. Feuilles et fleurs de sureau (ou fleur sirio)


Famille Caprifoliaceae

Sambucus simpsonii Rehder


Noms vernaculaires

  • Créole : sureau [siro], fleur sirio [sirio].
  • Wayãpi : —
  • Palikur : saram βey.
  • Portugais : sabugueiro.

Écologie, morphologie

Arbuste introduit comme plante ornementale ; il est souvent cultivé.

Collections de référence

Berton 125 ; Kodjoed 76 ; Moretti 728 ; Prévost 1324 ; 3931.

Emplois

En médecine créole, la tisane des inflorescences, émétique à forte dose [1], est prise comme antigrippal. Les Palikur préparent avec les feuilles une décoction fébrifuge qui est appliquée en bain. Si on y ajoute les barbes de maïs vert et les feuilles sèches de bois canon (Cecropia obtusa, Cécropiacées), elle sert également à soigner la rougeole. Nous sommes là en présence d’usages solidement attestés dans la littérature (PERROT et PARIS, 2, 1974) et qui trouvent leur origine dans l’utilisation du sureau (Sambucus nigra L.) en Europe [2]. Pour un autre usage, cf. Crescentia cujete, Bignoniacées, p. 240.

Étymologie

  • Créole : fleur sirio et siro sont bien entendu des altérations du français « sureau ».
  • Palikur : saram βey, de saram, altération du portugais sarampo, « rougeole » et βey, « remède », « le remède contre la rougeole ».

Chimie et pharmacologie

Les fleurs des espèces de ce genre sont riches en sels minéraux, surtout en nitrate de potassium. Elles renferment du mucilage et des acides polyphénoliques, acides chlorogéniques et caféine ainsi que des flavonoïdes : le rutoside représente jusqu’à 3 % des fleurs sèches (PARIS et MOYSE, II, 1967). Nous avons confirmé la présence de rutoside dans les fleurs de la présente espèce au moyen de la chromatographie sur papier dans plusieurs systèmes de solvants (solvant de Partridge, acide acétique 15 %, Forestal), par comparaison avec un échantillon témoin de rutoside. Le rutoside est un flavonoïde employé en pharmacie pour renforcer la résistance capillaire.

Tests chimiques en fin d’ouvrage.

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  1. Le docteur RICHARD (1937) signale l'usage du suc brut des feuilles écrasées, comme vomitif et purgatif chez les orpailleurs créoles de la région de Saint-Elie.
  2. Aux Antilles, c'est la même espèce qui est utilisée comme sudorifique et fébrifuge (FOURNET, 1978) alors qu'en Amazonie brésilienne, on utilise l'espèce européenne pour soigner la rougeole (FURTADO et al., 1978 ; BRANCH et SILVA, 1983).