Copal

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Introduction

Le nom de copal vient du nahuatl copalli. En maya, c'était pom, ou pom copal. Dans le monde maya, on appellait copal toute substance brûlée comme encens pour les dieux. L'espèce variait suivant les régions. Le copal était considéré comme l'aliment des dieux, de même que le maïs est l'aliment des humains. (Stross, 1997).

En passant en Europe, le copal va d'abord avoir des usages médicinaux. Monardes (1565, Cosas de nuestras Indias Occidentales) est probablement le premier Européen à avoir décrit pas moins de quatre résines américaines, qu'il apppelle copal, anime, tacamahaca et caraña, cette dernière provenant d'Amérique du Sud. Au cours des siècles suivants, une grande diversité de résines est arrivée en Europe, et ont été appelées copal par analogie, engendrant une grande confusion.

Parmi les exsudats, les résines comprennent les oléorésines (fluides), les baumes (semi-fluides et malléables, dont les storax, les élémis, les myrrhes et les encens) et les copals.

Aujourd'hui, le terme copal s'applique à tout un groupe de résines caractérisées par leur dureté et leur point de fusion relativement haut. Ils sont solubles dans l'alcool. Jusque dans les années 1940, c'étaient les meilleures résines naturelles pour les vernis et les peintures, et ils faisaient l'objet d'un commerce très important. Dans leur forme liposoluble, on les utilisait aussi dans la fabrication du linoléum. Le copal a été produit par un grand nombre d'espèces de différentes régions du monde - Afrique, Asie et Amérique du Sud. Aujourd'hui, le copal du commerce vient surtout des espèces d’Agathis d'Asie du Sud-Est : les archipels malais et indonésien en particulier, et à moindre titre les Philippines.

Aujourd'hui, le copal s'utilise surtout comme vernis pour le bois et le papier. Il a encore un créneau dans les peintures pour les signaux routiers, car la résine a la capacité d'empêcher la peinture de couler, et il a de nombreux autres usages mineurs.

Jusqu'au déclin de la demande en copals du fait de l'utilisation de résines synthétiques pour les vernis et les peintures, une grande quantité de copal était récoltée sous forme fossile ou semi-fossile. De nos jours, la plupart est obtenu en gemmant des arbres vivants. De plus, la plupart des arbres exploités proviennent de plantations, et la production ne dépend plus de la récolte en forêt sauvage.

(NWFP 6. Coppen J.J.W., 1995)

Monde Maya

Afrique

Amérique du Sud

Damars d'Asie du Sud-Est

Kauris du Pacifique

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Références

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  • Howes, F.N., 1949. The copals. pp. 93-103. In Vegetable Gums and Resins. 188 p. Waltham, USA, Chronica Botanica.
  • De Laubenfels, D.J., 1989. Agathis. pp 429-442. In Flora Malesiana, Series I, Vol. 10. Dordrecht, The Netherlands, Kluwer Academic Publishers.
  • NWFP 6. Coppen J.J.W., 1995. Gums, resins and latexes of plant origin. FAO, Rome. 142 p. (Non-Wood Forest Products, 6). en ligne ; Chapitre Copal sur Pl@ntUse
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  • Whitmore, T.C., 1980. Utilization, potential and conservation of Agathis, a genus of tropical Asian conifers. Economic Botany, 34(1) : 1-12.
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