Montrichardia arborescens (Pharmacopées en Guyane)

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Monstera adansonii
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Montrichardia linifera


Montrichardia arborescens. Infrutescence du moucou moucou



Montrichardia arborescens Schott

Synonymie

  • Arum arborescens L.

Noms vernaculaires

  • Créole : moucou moucou [moukoumoukou].
  • Wayãpi : mukumuku.
  • Palikur : ten tinivui.
  • Portugais : aninga.

Écologie, morphologie

Grande plante herbacée hydrophyte très commune [1]. Collections de référence Berton 37 ; Moretti 77 ; Prévost 582.

Emplois

Les Créoles préparent un breuvage donné comme efficace contre le diabète en faisant macérer dans l’eau pendant toute une nuit un morceau de 50 cm de tige préalablement épluché et coupé en morceaux [2].

Chez les Palikur, la sève (connue partout pour être irritante) est, frottée sur les mains et les jambes, une protection contre les décharges des gymnotes électriques (Electrophorus electricus). Pour un remède contre les contusions, cf. Cordia curassavica, Boraginacées, p. 258.

La plante est utilisée par les Palikur et les Créoles pour soigner les piqûres de raie (HAY, 1998) et traiter les morsures de serpent. Chez les Palikur, le pétiole est ramolli au feu, puis son contenu est appliqué, seul ou mélangé au jus de citron, sur la piqûre. Un usage identique est fait des cendres extraites des feuilles brûlées. Enfin, le décocté de feuilles tombées et de trois bourgeons secs est bu ou appliqué en cataplasme après mélange avec de la chandelle molle et la sève de Virola surinamensis (Myristicacées), pour soigner les hernies [3].

Étymologie

  • Créole : moucoumoucou est un emprunt aux langues karib.
  • Palikur : le mot ten signifie « flotteur », en raison de la légèreté des tiges poreuses ; tinivui, « rassemblé », parce que les tiges droites forment des peuplements denses.

Chimie et pharmacologie

Les feuilles et les tiges séchées renferment 0,69 % d’une saponine stéroïdique. La poudre de racine posséderait des propriétés diurétiques et purgatives (HEGNAUER, 2, 1963).

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  1. Probablement la plante aquatique la plus commune de Guyane et du bassin amazonien. On la rencontre en peuplements monospécifiques au bord de tous les cours d'eau, en eau douce ou saumâtre.
  2. Un remède identique préparé avec les feuilles associées à celles de manguier a été observé chez les Amérindiens du nord-ouest de la Guyana (VAN ANDEL, 2000).
  3. Les Amérindiens du nord-ouest de la Guyana utilisent une préparation similaire pour traiter les morsures de serpent et les piqûres de raie et de scorpion (VAN ANDEL, 2000). Les Caboclos de la région de Santarem utilisent également cette plante pour soigner les piqûres de raie et de scorpion (BRANCH et SILVA, 1983). En Amazonie, la sève caustique est appliquée sur les ulcères. La décoction de feuilles est utilisée en compresse pOUT soigner la goutte et les feuilles sont utilisées en cataplasme sur les abcès (PLOWMAN, 1969).