Qoulqâs (Ibn al-Baytar)

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Qafalouth
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Qilqil


1821 - Qoulqâs, Arum Colocasia.


Nom accepté : Colocasia esculenta

[3-101]

Quelques-uns de nos savants disent que c’est une plante qui croît sur les eaux ; qu’elle a une feuille lisse et étendue, pareille à la feuille du bananier, mais sans en avoir la longueur, sèche et ressemblant à la targha, iU^kll? ou à la feuille de courge. Pour chaque feuille est une tige simple de la grosseur du doigt ou plus, tirant son origine de la souche souterraine, car cette plante n’a ni tronc ni fruit. Sa racine ressemble à un citron, si ce n’est qu’elle est rougeâtre en dehors el blanche en dedans, dense, ayant à peu près la forme d’une banane, d’une saveur acerbe etäcre, ce qui annonce de la chaleur et de la sécheresse. Elle est sèche au premier degré. Cuite à l’eau, elle perd de son âcreté et ajoute à la légère astringence qu’elle possède une viscosité bien prononcée, qui était masquée par son âcreté ; aussi constitue-t-elle un aliment grossier, lourd et d’une lente digestion, en raison de la nature compacte et visqueuse de sa substance. Cependant, par cela même qu’elle est acerbe et visqueuse, elle fortifie l’estomac et concourt à resserrer le ventre relâché, si elle est prise en quantité assez modérée pour ne pas peser sur cet organe. Une fois digérée, en vertu de sa viscosité, elle devient efficace contre les excoriations intestinales. Son enveloppe est encore plus astringente que sa pulpe, car l’astringence y domine.

  • Autre. Elle est aphrodisiaque et échauffante. Son usage prolongé engendre de l’atrabile.

Le Qoulqâs des Arabes est l’Arum colocasia : nous en avons pour garants Prosper Alpin et Forskal. Du reste l’usage en est toujours général en Egypte. La fève égyptienne ou Lotus portait aussi le nom de Colocasia, au dire de Dioscorides, et de là sont venues des confusions longuement et savamment combattues par Saumaise, qui relève aussi l’erreur de Garcias, qui le confondait avec le Carcas. M. de Sacy est revenu sur ce sujet dans son Abdallatif, p. 94 et suiv., et a fait un grand usage des notes de la traduction arabe de Dioscorides. La plante nommée xxx ou xxx ne nous est pas connue.