Dâdi (Ibn al-Baytar)
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Nom accepté : [[]]
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- Avicenne. C’est une graine qui ressemble à l’orge, qui est plus longue et plus mince, d’une couleur noirâtre et d’une saveur amère. D’après le dire de Masserdjouih, elle serait froide, mais la vérité est qu’elle est chaude et sèche au second degré. Elle est astringente, et, en vertu de cette astringence, elle resserre le ventre. Elle empêche le vin de dattes de s’aigrir. Elle est très efficace pour ramollir les indurations, On l’emploie avec succès contre les affections du siège et sa procidence, en bain de siège dans sa décoction. Associée à deux drachmes d’huile et ingérée, elle est utile contre les hémorroïdes. On l’administre aussi contre les poisons.
- El-Madjoussy. Le meilleur dâdi est celui qui est rouge, récent et odorant. Il est froid et sec. Cependant il a de l’amertume, ce qui indique une certaine chaleur et de l’astringence. Pris à la dose de deux drachmes avec du sucre, il est utile contre les hémorroïdes; les bains de siège pris dans sa décoction les dessèchent. De même, dans les procidences du rectum et de la matrice, il les resserre et les réduit. Mélangé avec du miel et pris comme éclegme, il tue les vers et les entozoaires.
- Autre. Il arrête la salivation. Son ingestion provoque un sentiment de chaleur, de la rougeur aux joues et le vertige le lendemain du jour où on l’a pris.
- El-Kindy, dans son Livre des Poisons. Il survient après son ingestion du vertige, du délire et des douleurs d’entrailles. On le remplace pour résoudre les indurations par deux tiers en poids de cire et moitié de sabine. Toutefois il ne faut pas donner la sabine aux femmes enceintes.
Nous ignorons ce qu’est le dâdi. Sontheimer avance, avec un point d’interrogation, le mot hypericum ; mais rien ne l’y autorise, pas même le dâdi roumy. « Le dâdi de Perse, dit le cheikh Dawoud, est un arbre qui croît dans les montagnes de la Perse et dont on fait la récolte À la fin de l’automne. »