Dâr chîcha'ân (Ibn al-Baytar)

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Dâr sîny
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Dâdi


842 - Dâr chîcha'ân, Aspalathe.


Nom accepté : [[]]

[2-73]

C’est le handoûl, JjOviàîi, en berbère l’aroûzi, isjjyl.

  • Dioscorides, I, 19. C’est un végétal de petite taille, assez fort pour être appelé ligneux, et pourvu d’aiguillons. On le trouve dans les contrées à Istros et de Rodia (Rhodes). Les parfumeurs l’emploient pour donner de la consistance aux parfums. Le meilleur est celui qui est lourd, qui, dépouillé de son écorce, apparaît sous une couleur légèrement sanguine et tournant au pourpre, qui est compacte, d’une bonne odeur et d’une saveur un peu amère. Il en est une espèce blanche, grossière, ligneuse, sans odeur et inférieure à la première.
  • Le Chérif. C’est le bois à la foudre, (i,j^\ &j&. C’est une espèce d’arbre épineux, ^=». Son port ressemble à celui du genêt épineux, +S,, sinon qu’il s’élève davantage de terre, mais sans dépasser une coudée et demie. Il a des rameaux grêles, durs, dont les extrémités sont aiguës comme des épines. Sur ces rameaux sont des feuilles que l’on a peine à distinguer. Les fleurs sont d’un jaune pur et odorantes. La racine est ligneuse et noire, et c’est la partie employée. La fleur aussi est employée pour aromatiser les huiles. Si la main tombe sur ce végétai, vr" elle en contracte une odeur pénétrante. Dans l’Ifrikiya on lui donne le nom de bois à la foudre, ^aJî s_j£. Si l’on soumet son bois aux vapeurs de l’encens, qu’on l’enroule dans de la soie et qu’on le place sous son oreiller la quatorzième nuit de la lune, on voit en songe ce que l’on désire savoir. Voilà ce que rapporte Ibn Ouachchîa.
  • Galien, VI.
  • Dioscorides.
  • Autre. Il est chaud au premier degré et sec au second. — Masserdjouih. Il est utile contre la résolution des nerfs.
  • Massîh. Dans toutes ses actions il dessèche et il enlève ^ les humeurs grossières.
  • Ishak ibn Amrân. Il fortifie la vessie.
  • Avicenne. Sa décoction s’emploie avec un grand succès en collutoire et conserve les dents. Réduit en poudre, on le répand sur les ulcères des parties génitales entre les testicules et l’anus : il combat leur induration et leur extension.
  • Bàdîghoras. On le remplace contre le relâchement des nerfs par son poids d’asarum, deux tiers d’aristoloche et moitié de doronic.

Les commentateurs varient au sujet de l’Aspalathe. Sprengel voit dans la première espèce le Cytisus laniger, et dans la seconde le Spartiam horridam ou le Cytisum spinosum. Fraas donne le genêt, autoclade et le calycotome villeux. Pour les Arabes de l’Algérie, le kandoâl est le genêt épineux. Quant au mot berbère, nous sommes tenté de le restituer sous la forme azezzou, ^VjS, nom que porte le genêt épineux chez les Kabyles. Cependant la forme t£j}j\ se lit partout. Nous trouvons dans la traduction arabe de Dioscorides un synonyme adâouna, Aijiàl, qui nous est donné comme latin, £$v.j>.k.Nlj. Un auteur cité par Sérapion fait du dar chîcha’ân, pour les pharmaciens de l’Irak, un grenadier sauvage, et c’est le titre du paragraphe adopté par les traducteurs.