Badroudj (Ibn al-Baytar)
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Nom accepté : [[]]
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C’est la plante connue sous le nom d’el-hauc d^H (basilic).
- GALIEN, livre VIII.
- RAZES, dans son Livre des Correctifs des Aliments. Le basilic engendre de la bile. Si l’on en abuse, il affaiblit la vue, surtout si on le prend avec des condiments salés. On le corrige avec du vinaigre et des concombres. Il convient, au cardia et au cœur contre les palpitations. Il est utile contre la syncope.
- AVICENNE, dans son Traité des médicaments cordiaux. Le basilic est aromatique, astringent et échauffant. Il a une humidité en excès. Il a la propriété de réjouir. Il est secondé en cela par son aromaticité associée à une propriété astringente et subtilisante, d’après ce que nous avons dit. Cependant, ce n’est pas un hilarant parfait. En effet, ses éléments médicamenteux sont en antagonisme avec ses éléments nutritifs : les premiers agissent comme nous l’avons dit, et les .seconds engendrent du sang épais et atrabilaire. De plus, cette humidité qu’il possède en excès produit du gonflement dans les veines. Or on sait que ces deux actions sont contraires à l’esprit animal et à la gaieté.
- LE MEME, dans le Canon, livre des Médicaments simples. Il jouit de propriétés contraires. Il active la putréfaction et engendre des humeurs grossières et atrabilaires. On instille avec succès son suc dans les narines contre l’épistaxis, on en pratique de même des mèches avec du vinaigre de vin et du camphre. Il calme l’odontalgie et l’éternuement chez certains tempéraments, tandis qu’il l’excite chez d’autres. Il des sèche le poumon et la poitrine. On donne un scherdja H.^-jSiw (six setiers) de son suc contre la dyspnée. Il convient également contre les crachements de sang. Il est nuisible à l’anus et resserre le ventre; si cependant il rencontre des humeurs prêtes, il les expulse. On l’applique avec succès sur les piqûres de guêpes.
- AUTRE. Il engendre des vers dans le ventre et ne vaut rien à l’estomac. Il provoque aussi des coliques et il apporte à la vue de la faiblesse qu’il est difficile de guérir. — Avicenne dit que la cause de cela est son humidité et son évaporation. Il ne vaut rien à l’estomac.
- LE CHERIF. Si quelqu’un le mâche parfaitement alors que le soleil entre dans le signe du Bélier, il est préservé contre l’odontalgie pendant toute cette année. On peut aussi le mâcher et introduire avec succès le liquide obtenu dans une oreille douloureuse.
- AUTRE. On le remplace par le sissenber xxx.
Le badroudj des Persans est bien l’ocimum des Grecs et des Latins; mais plusieurs commentateurs ou traducteurs, tels que Sprengel, Fée, Littré, hésitent à voir dans l’ocimum des anciens notre Ocimum Basilicum; c’est cependant l’opinion de Fraas, p. 183